Le Concile de Jérusalem et l’Épître aux Galates – Pasteur David Jang


I. Le Concile de Jérusalem et la sotériologie de l’Église primitive

Le Concile de Jérusalem, relaté dans le chapitre 15 du livre des Actes des Apôtres, est un événement qui exerce une portée profonde et marque un tournant majeur dans l’histoire de l’Église primitive. Au cœur de cette rencontre, la question centrale était la suivante : « Comment les païens peuvent-ils participer au salut ? » Les débats portaient principalement sur la nécessité ou non d’observer la Loi (en particulier la circoncision) comme condition de salut. Il ne s’agissait pas d’une simple controverse doctrinale, mais du conflit, présent dès la naissance de l’Église, entre la continuité de la tradition juive et la dimension universelle de l’Évangile. Au Concile de Jérusalem, des figures centrales comme Paul, Pierre et Jacques se réunirent pour conclure finalement que « les païens, tout comme les Juifs, sont sauvés uniquement par la grâce de Jésus-Christ ». Cette décision a solidifié l’identité de la foi chrétienne et constitue un jalon capital, qui sera plus tard réaffirmé lors de la Réforme avec les principes de « la grâce seule » et de « la foi seule ». Le pasteur David Jang souligne la pertinence de ce message central du salut pour l’Église et la mission au XXIe siècle, l’appliquant de manière cohérente dans ses prédications, ses écrits, la fondation d’Églises et la direction d’instituts de formation.

Le déclencheur immédiat de la convocation du Concile de Jérusalem fut un différend pratique que Paul et Barnabas rencontrèrent pendant leur mission en territoire païen (Galatie, Asie Mineure, Antioche, etc.). En effet, alors que de nombreux païens se convertissaient, certains chrétiens d’origine juive affirmaient : « Pour être sauvés, ils doivent d’abord se faire circoncire et observer la Loi. » Dans l’Ancien Testament, la circoncision symbolisait sans équivoque l’appartenance au peuple élu d’Israël ; c’était un marqueur fort de l’Alliance. Pourtant, sur le terrain missionnaire, Paul et Barnabas constatèrent que forcer les convertis païens à adopter systématiquement la tradition juive risquait non seulement de saper la “liberté de l’Évangile”, mais aussi de fermer la porte à l’évangélisation. Face à cette problématique grandissante, les dirigeants de l’Église se réunirent pour en discuter officiellement.

Dans les Actes 15,6, on lit : « Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner la question. » Au cours de cette assemblée, ils débattirent avec ferveur : « Les païens doivent-ils obligatoirement se soumettre à la Loi et à la circoncision pour être sauvés, ou la foi en la mort et la résurrection de Jésus-Christ suffit-elle pour obtenir le salut ? » À l’époque, de nombreux chrétiens venaient directement du judaïsme, avec leurs pratiques religieuses et culturelles fermement ancrées. Pour eux, « observer la Loi de l’Ancien Testament était la meilleure manière de rester pieux et d’accomplir la volonté divine ». Il paraissait donc “naturel” d’exiger que les païens passent par la même démarche que les Israélites pour accéder au salut.

Cependant, Paul, Barnabas et les autres apôtres engagés dans la mission auprès des païens tenaient fermement à l’essence de l’Évangile : « Le salut repose entièrement sur la grâce de Jésus-Christ, et dès que nous accueillons cette grâce par la foi, nous recevons le pardon de nos péchés et la vie nouvelle. » Ils ne préconisaient pas de mépriser ou de détruire la Loi, mais affirmaient que le cœur du salut n’est pas la Loi, mais la croix de Jésus-Christ. La circoncision et l’observance de la Loi ne sauraient être des conditions de salut ; l’Ancien Testament avait déjà annoncé que la véritable justice serait accomplie en Jésus-Christ. Comme on le voit dans les épîtres pauliniennes (surtout Galates et Romains), la doctrine de la « justification par la foi » a permis à l’Église de s’affranchir de l’enclos juif et d’ouvrir l’Évangile à toutes les nations.

Pendant la discussion, Pierre cita l’épisode de Corneille (Actes 10). Bien qu’il fût juif, Pierre avait été témoin de l’effusion de l’Esprit chez ce païen, constatant de ses propres yeux que Dieu lui avait déjà ouvert la porte du salut et confirmé par le don de l’Esprit. Ce fait renversait l’idée selon laquelle il faudrait forcément accomplir un rite (circoncision, purification) pour être « apte » à recevoir le Saint-Esprit. Corneille et sa famille, sans circoncision préalable ni observance de la Loi, avaient reçu le don de l’Esprit, preuve vivante de la volonté de Dieu d’inviter les païens au salut sans condition. Pierre s’exclame alors : « Qui sommes-nous pour nous opposer à l’œuvre de Dieu, sous prétexte d’une tradition humaine ? » Puis il déclare de façon décisive : « Nous croyons que c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés » (Actes 15,11). Le « nous » renvoie aux chrétiens d’origine juive, tandis que « eux » ou « ils » désignent les païens. Ainsi, Juifs et païens sont pareillement sauvés par la grâce de Jésus-Christ : la conclusion était désormais claire.

Jacques (frère de Jésus et dirigeant de l’Église de Jérusalem) prend alors la parole pour souligner que les prophètes de l’Ancien Testament (Ésaïe, Amos, etc.) avaient déjà annoncé « le retour des païens au Seigneur ». Il rappelait la promesse divine de « relever la tente de David », incluant également les païens. Finalement, l’assemblée décide de ne pas imposer le « fardeau » de la Loi aux croyants d’origine païenne, hormis la recommandation de s’abstenir de « quatre choses » (consommation d’aliments sacrifiés aux idoles, de sang, d’animaux étouffés et de pratiques impures). Il s’agissait d’éviter l’idolâtrie, la dévalorisation de la vie et l’immoralité sexuelle, qui étaient alors très répandues dans la culture païenne. Autrement dit, si le salut est entièrement donné par la grâce et la foi, les croyants doivent, dans leur conduite, respecter un minimum de normes morales et spirituelles. Le pasteur David Jang voit dans cette résolution du Concile de Jérusalem l’exemple de ce qu’il appelle le « premier concile œcuménique » de l’histoire de l’Église, car il ne se limite pas à « gérer un conflit », mais proclame la vérité de l’Évangile : « Le salut ne dépend pas des œuvres humaines, mais de la seule grâce de Dieu, à travers le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ et notre foi en Lui. » Ce legs est fondamental. Sans ce choix, le christianisme aurait pu rester une simple secte juive, enfermée dans ses frontières, et son universalité en aurait été grandement compromise. Grâce à ce concile, l’Église a pu arborer comme bannière l’affirmation selon laquelle « il n’y a pas de différence entre Juifs et Grecs : tous peuvent être libres et sauvés en Christ ».

Ce caractère universel du salut sera plus tard réaffirmé par les Réformateurs sous la formule « Sola Gratia, Sola Fide ». Luther et Calvin, en critiquant certains penchants méritoires ou ritualistes de l’Église romaine, insistaient que « sans la grâce de Dieu, aucun homme ne peut être sauvé, et que l’homme, impuissant par nature, ne peut s’approcher de Dieu que par la foi ». Ils s’appuyaient en réalité sur le principe déjà établi lors du Concile de Jérusalem. Le pasteur David Jang attire l’attention sur cette continuité historique et observe que le Concile de Jérusalem, la pensée de la Réforme et l’Église du XXIe siècle reposent tous sur le même fondement de l’Évangile. Il rappelle également que si ce fondement vacille, l’Église risque aussitôt de tomber dans le formalisme ou le sécularisme.

Comment alors actualiser la fameuse « quadruple interdiction » du Concile de Jérusalem pour notre époque ? Dans son contexte originel, il s’agissait d’avertir les chrétiens issus du paganisme de renoncer à la viande sacrifiée aux idoles, à la consommation crue ou sanglante, ainsi qu’aux comportements sexuels immoraux. Le but premier était de rejeter le culte des idoles, le mépris de la vie et l’impudicité, très courants dans le milieu païen. En somme, même si le salut est un pur don de la grâce, celui qui croit doit maintenir un minimum de sainteté et d’éthique. David Jang insiste alors : « On ne peut séparer le salut de l’éthique. » S’il arrivait que, sous prétexte de « la grâce seule », l’Église tolère l’inconduite, elle trahirait le précieux principe établi lors du Concile de Jérusalem.

En résumé, le message fondamental du Concile de Jérusalem se décline en deux points. Premièrement, « le salut s’accomplit par la seule grâce et la foi, non par la Loi ». Deuxièmement, « le croyant sauvé doit rompre avec l’idolâtrie, la débauche et le mépris de la vie, pour poursuivre la sainteté divine ». L’Église parvient à une communauté évangélique authentique lorsque ces deux piliers sont en harmonie. Pour David Jang, c’est « la voie de la liberté de l’Évangile, tout en préservant l’ordre communautaire ». La liberté rejette le légalisme, mais elle ne doit pas pour autant ignorer la responsabilité morale. Ce principe se retrouve chez Paul, en particulier dans l’Épître aux Galates.

Le pasteur David Jang voit dans le Concile de Jérusalem, tel que rapporté par les Actes, un témoignage exemplaire montrant comment l’Église, issue du judaïsme mais tournée vers les nations païennes, a su réaliser un authentique esprit œcuménique. Partout où l’Église se propage, quelle que soit l’époque, l’essentiel demeure la proclamation du salut « par la grâce et la foi », dans le respect des valeurs d’éthique et de sainteté, tout en accueillant la diversité culturelle. Si une dénomination ou une tradition ecclésiale impose de nouveau quelque « rite obligatoire » (l’équivalent moderne de la circoncision) aux convertis, elle fermerait la porte à l’Évangile. Le pasteur David Jang rappelle l’injonction solennelle du Concile : « Ne créez pas de difficultés aux païens qui se tournent vers Dieu » (cf. Actes 15,19). Il répète ce message pour notre siècle et souligne que l’Épître aux Galates développe et clarifie encore plus cette vérité.


II. Perspectives sur la Loi et la Grâce à travers l’Épître aux Galates et l’Épître aux Romains

Les décisions du Concile de Jérusalem sont étroitement liées à la théologie de l’apôtre Paul. Parmi les lettres de Paul, l’Épître aux Galates traite précisément de la « question de la circoncision » et dénonce toute tentative de réintroduire le joug de la Loi au sein de l’Église issue du paganisme. Dans la communauté chrétienne de Galatie, certains, influencés par des « judaïsants », se demandaient s’ils ne devaient pas se faire circoncire pour obtenir le salut. Paul juge ce revirement dangereux et consacre sa lettre entière à affirmer : « Si la circoncision est indispensable pour être sauvé, alors la croix de Jésus-Christ devient vaine. »

Au chapitre 2 de l’Épître aux Galates, Paul évoque sa montée à Jérusalem pour valider l’authenticité de son Évangile auprès de ceux qu’il considère comme « de haute réputation », épisode généralement identifié par les exégètes avec le Concile de Jérusalem décrit dans Actes 15. Galates 2,9 mentionne que Jacques, Céphas (Pierre) et Jean ont donné à Paul « la main d’association » pour son ministère. En d’autres termes, les autorités de l’Église de Jérusalem ont officiellement approuvé la prédication de Paul : « Les païens peuvent être sauvés sans passer par la circoncision. » Galates 2,11 décrit ensuite un incident survenu à Antioche, où Pierre (Céphas) s’est heurté à Paul en raison de nouvelles tensions entre judaïsants et convertis païens. Paul s’appuie sur cet exemple pour réaffirmer qu’il faut rejeter tout « légalisme » susceptible d’amoindrir la vérité de l’Évangile.

Pour Paul, la Loi est sainte et bonne : elle révèle le péché, mais elle ne peut pas, à elle seule, pardonner ni sauver. Dans Romains 7, il reconnaît : « Sans la Loi, je n’aurais pas connu le péché. » Autrement dit, la Loi agit comme un “miroir” dévoilant notre nature pécheresse et comme un “pédagogue” indiquant la condamnation. Mais le pardon et la vie éternelle ne se trouvent qu’en Jésus-Christ. Dans Romains 3,28, Paul déclare : « Car nous estimons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la Loi. » Dans Galates 3,24, il parle de la Loi comme d’un « pédagogue pour nous conduire à Christ ». Ce n’est donc pas la finalité du salut, mais un guide dont la fonction s’efface face à la plénitude salvifique en Christ.

Quand les chrétiens de Galatie tentaient de « reprendre le joug de la Loi », ils remettaient partiellement en cause l’œuvre parfaite de Christ à la croix. Paul s’écrie en Galates 5,1 : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. » Ce « joug de l’esclavage » désigne précisément le légalisme, ce que Pierre avait déjà dénoncé au Concile de Jérusalem comme « un fardeau que ni nos pères ni nous n’avons pu porter » (Actes 15,10). Les croyants doivent désormais s’appuyer non sur la Loi, mais sur leur foi en Christ et l’action du Saint-Esprit pour être justifiés et vivre dans la liberté.

Ni Paul ni Pierre ne plaidaient cependant pour une abolition totale de la Loi. Dans la déclaration finale d’Actes 15, apparaissent toujours les injonctions contre l’idolâtrie, l’impureté, etc. Dans la seconde partie de l’Épître aux Galates, Paul exhorte : « Vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair : rendez-vous, au contraire, par amour, serviteurs les uns des autres » (Galates 5,13), et en Galates 5,22-23, il présente les « fruits de l’Esprit » comme le véritable accomplissement de l’Évangile. La liberté de l’Évangile doit être accompagnée d’amour et de sainteté. Il ne s’agit pas de retomber dans le légalisme, mais de mener une vie conduite par l’Esprit, libérée du péché et engagée dans le bien.

Le pasteur David Jang appelle cela « la voie étroite entre le légalisme et la licence ». Le légalisme fait croire que le salut dépend des œuvres humaines, faisant alors oublier la grâce de Dieu. Mais insister unilatéralement sur la grâce peut conduire à la permissivité et au déclin moral. Selon Paul, la liberté en Christ n’est pas la « liberté de jeter la Loi aux orties », mais la possibilité de servir Dieu joyeusement sous la grâce. Le Concile de Jérusalem l’avait déjà énoncé : « Le salut vient de la grâce, et la morale naît d’une obéissance volontaire dans le Saint-Esprit. »

En Galates 1,8-9, Paul emploie un ton particulièrement sévère : « Si nous-mêmes, ou un ange du ciel, vous annonce un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » Cette dureté s’explique par la gravité de l’enjeu : si l’Église retombe dans le légalisme (affirmant que la circoncision est nécessaire au salut), la croix de Christ est annulée, ce qui représente un désastre spirituel. En Actes 15,10, Pierre met aussi en garde : « Pourquoi tenter Dieu, en imposant aux disciples un joug que nos pères ni nous n’avons pu porter ? » La Loi, tout en révélant le péché et la mort, n’accorde pas la vie. L’Église primitive, en se rassemblant pour le Concile de Jérusalem, et Paul, dans l’Épître aux Galates, clarifièrent nettement cette vérité.

En fin de compte, « le salut est donné uniquement par la grâce de Jésus-Christ, reçue dans la foi », et « les croyants sont appelés à vivre sous la conduite du Saint-Esprit pour porter du fruit et honorer Dieu ». David Jang rappelle souvent ces deux points essentiels. Pour lui, « la Loi n’est pas mauvaise en soi, ce qui est critiquable, c’est de faire de la Loi une condition de salut ». Les chrétiens doivent estimer la Loi comme un reflet de la justice et du caractère saint de Dieu, tout en se rappelant que c’est « uniquement par la grâce » que nous sommes justifiés.

La même leçon apparaît dans l’Épître aux Romains. Au chapitre 3,20, Paul proclame : « Nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la Loi » ; puis en 5,1 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » Ce n’est pas différent de Galates : la justification dépend de la foi, pas des œuvres de la Loi. La Lettre aux Romains développe un argumentaire théologique plus systématique, tandis que l’Épître aux Galates adopte un ton plus polémique. Mais le message est identique : « La Loi ne peut sauver ; seul le Christ sauve. Toutefois, la grâce reçue incite à une vie transformée par le Saint-Esprit. »

Ce qui fut établi de manière décisive au Concile de Jérusalem se prolonge donc dans l’enseignement de Paul, en Galates et en Romains, où la « justification par la foi » est encore expliquée. Dans cette optique, David Jang souligne la nécessité d’étudier ensemble le livre des Actes et les épîtres de Paul pour bien comprendre les racines de l’Église primitive. Le Concile de Jérusalem n’était pas seulement un événement historique ; il a posé le fondement doctrinal que l’Église a conservé durant les siècles suivants. Cette base a été remise à l’honneur lors de la Réforme, sous le slogan « Sola Gratia, Sola Fide, Sola Scriptura ». Selon David Jang, c’est « l’axe central » de la foi chrétienne, et si l’on s’en écarte, l’Église retombe dans le légalisme ou s’effondre dans le monde.

Ainsi, l’avertissement de Paul, qui parle d’« autre évangile » (Galates 1,8-9), demeure pertinent de nos jours. Le légalisme peut se présenter sous diverses formes ou, à l’inverse, un laxisme qui confond la grâce et la permissivité peut également pervertir l’Évangile. Le pasteur David Jang ajoute que le « culte de la réussite » ou la recherche effrénée de la performance dans l’Église moderne peuvent devenir, en quelque sorte, une forme de « légalisme ». L’injonction du Concile de Jérusalem à « ne pas tracasser les païens » s’applique maintenant dans un sens élargi : « Ne faites pas peser sur les croyants un fardeau d’exigences humaines ni ne considérez des succès visibles comme preuves de salut. » Un « autre évangile » peut naître lorsque la justification par la foi est supplantée par l’orgueil des réalisations humaines. Le lien entre Galates et Actes 15 est évident : le but est d’éviter qu’un « lourd fardeau » soit imposé, que ce soit aux non-croyants ou aux croyants, et de préserver l’essence de la grâce.


III. Application pour l’Église contemporaine et implications du ministère de David Jang

Dans le monde d’aujourd’hui, l’Église fait face à des défis différents de ceux de l’Église primitive. Néanmoins, les questions fondamentales restent : « Comment se réalise le salut ? » ; « En quoi la certitude d’être sauvé par grâce transforme-t-elle concrètement notre vie ? » ; « L’Église, en imposant certaines normes ou structures, ne déforme-t-elle pas l’Évangile ? » Le pasteur David Jang insiste pour que nous adaptions au XXIe siècle l’enseignement du Concile de Jérusalem et de l’Épître aux Galates. Son travail – création d’un réseau missionnaire mondial, fondation de communautés locales, conduite d’instituts de théologie – découle d’une vision : « Proclamer la grâce seule, la foi seule, et la puissance du Saint-Esprit » dans toutes les cultures et toutes les langues.

Premièrement, David Jang enseigne à distinguer « l’essentiel du non-essentiel », en restant ferme sur l’essentiel et flexible sur le non-essentiel. Au Concile de Jérusalem, on constate que « la circoncision » et « l’observation de la Loi » n’ont pas été imposées aux convertis païens, mais l’Assemblée a tenu à rappeler de s’éloigner de l’idolâtrie et de l’immoralité. L’objectif était que le point crucial – le salut par la grâce, reçu dans la foi – soit fidèlement transmis. On ne doit pas transiger sur ce point capital. En revanche, sur des aspects « secondaires » (formes liturgiques, style de chant, usages culturels, etc.), l’Église doit laisser de la marge d’adaptation pour répondre aux spécificités régionales. David Jang encourage les Églises qu’il implante sur le champ missionnaire à choisir elles-mêmes les horaires, le déroulement du culte, les instruments de musique, etc., s’inspirant de cette flexibilité. Il s’agit de ne pas « importuner » les “païens” – principe du Concile de Jérusalem interprété dans un contexte actuel.

Deuxièmement, il souligne qu’il faut éviter non seulement le « joug du légalisme », mais aussi la « permissivité séculière ». Au temps de l’Église primitive, l’excès légaliste était la principale source de conflit (circoncision, observance de la Loi). Aujourd’hui, on constate souvent l’inverse : une surestimation de la « grâce » qui oublie l’exigence éthique. Or le Concile de Jérusalem a édicté quatre interdits (éviter l’idolâtrie, la fornication, etc.). Ce n’était pas la simple répétition de quelques règles alimentaires de l’Ancien Testament, mais l’affirmation d’un principe universel : « Respecter la sainteté de Dieu, ne pas dévaloriser la vie, ne pas se prostituer à d’autres dieux ni à la débauche. » Même à l’époque moderne, l’idolâtrie prend de multiples visages (argent, pouvoir, matérialisme, égocentrisme), et la fornication est favorisée par la surabondance médiatique et la prospérité matérielle. Les commandements du Concile ne se limitent pas au sacrifice d’animaux ou au sang, mais s’étendent à l’idée de refuser la violence et de respecter la vie. David Jang voit cela comme « la frontière éthique essentielle à maintenir » dans la liberté que procure la grâce. Si l’Église pactise avec le péché, elle renie l’héritage spirituel posé par l’Église primitive. Pour lui, la grâce n’est jamais un prétexte à l’anarchie morale.

Troisièmement, David Jang prône une continuité de la « vocation missionnaire universelle » inaugurée par le Concile de Jérusalem. Actes 15, après la diffusion du “décret conciliaire”, montre Paul et Barnabas libres de sillonner le monde païen pour annoncer l’Évangile. Si l’obligation de la circoncision avait été imposée, l’extension de l’Église aurait été freinée, et l’universalité du christianisme considérablement réduite. Le Concile a été un « acte libérateur » permettant à l’Évangile de se répandre dans l’Empire romain et au-delà. David Jang soutient que pour franchir, de nos jours, les barrières de culture, de langue, et de coutumes, l’Église doit redécouvrir l’esprit de ce Concile. Il rappelle que « le salut ne dépend que de la grâce et de la foi », tout en encourageant l’adaptation aux cultures locales pour tout ce qui n’est pas essentiel. Il y voit un principe « œcuménique » moderne, qui sert aussi de fondement à l’unité de l’Église malgré sa diversité confessionnelle.

Dans les réseaux missionnaires, dénominations ou écoles de théologie fondés par David Jang, on rencontre diverses manières de célébrer le culte : style traditionnel ou moderne, avec des chants et une liturgie adaptés selon le contexte. Ce qui compte pour lui, c’est de demeurer fidèle à l’affirmation : « Nous sommes sauvés par la grâce, par la foi », et d’aider les croyants à mener une vie sainte. Si l’on respecte ce critère et si on se soumet à l’action de l’Esprit, la forme culturelle importera moins. Cette cohérence avec le Concile de Jérusalem – qui fixait des exigences éthiques minimales tout en valorisant la liberté accordée aux païens – est au cœur de la stratégie de David Jang.

Le pasteur insiste aussi sur les leçons que le christianisme coréen peut tirer de l’esprit du Concile de Jérusalem. L’Église en Corée a connu un développement spectaculaire, mais aussi de multiples divisions confessionnelles et crises internes. Tantôt, certains courants affirment que « nous seuls détenons la vérité », adoptant une attitude de fermeture ; tantôt, d’autres sont tentés par une ouverture trop laxiste. La « conciliation » du Concile – salut par la grâce, mais respect d’un minimum d’exigences morales – demeure un modèle équilibré. L’enjeu pour l’Église coréenne est de sauvegarder le cœur de l’Évangile tout en s’adaptant aux évolutions sociales et culturelles. Comment nourrir les croyants sans leur imposer des exigences légalistes ou élitistes ? Comment encourager une discipline éthique et une responsabilité communautaire sans retomber dans un moralisme étroit ? L’Église primitive a déjà donné quelques pistes.

Sur le terrain, cette approche se retrouve dans les orientations pastorales, pédagogiques et liturgiques que David Jang propose. Par exemple, lorsqu’une Église est implantée ou qu’on envoie des missionnaires, la prédication doit avant tout mettre en avant « la croix et la résurrection de Jésus-Christ ». En même temps, on recommande de s’adapter aux spécificités locales, sans toutefois cautionner des pratiques idolâtres, violentes ou immorales. Dans maintes régions, les cultes tribaux ou certaines coutumes religieuses reposent sur un syncrétisme impur. La position de David Jang est de ne pas les accepter au sein de l’Église, tout en ne changeant pas de force leurs habitudes de langue, de musique, d’alimentation, etc. L’essentiel est de garder la « grâce et la foi » comme fondement du salut, en respectant la diversité sur les points secondaires. C’est exactement l’esprit du Concile de Jérusalem.

Avec la généralisation des médias et des plateformes en ligne, l’Église contemporaine vit aussi une transformation de sa vie communautaire. Selon David Jang, dans cet environnement digital, il faut d’autant plus protéger le message de l’Évangile de toute déformation. C’est là que la « simplicité » et la « pureté » de l’Évangile, telles qu’affirmées lors du Concile de Jérusalem et dans l’Épître aux Galates, se révèlent cruciales. Dans la jungle des informations et des religions sur Internet, l’Église ne doit pas chercher à se distinguer par des règles supplémentaires ou par une permissivité débridée, mais par « Christ crucifié » et le témoignage d’une vie renouvelée. Repartir vers un formalisme ritualiste ne ferait que retomber dans le légalisme, tandis qu’adopter une « grâce sans repentance » démantèlerait l’éthique chrétienne. Selon David Jang, la seule solution est de préserver le double pilier « le salut vient de la grâce, la sainteté vient de l’Esprit », prouvé par la capacité de l’Église à incarner l’amour mutuel (cf. Galates 5). Quand l’Église retombe dans les disputes, les jugements ou la complaisance, elle perd la force vive de l’Évangile.

Dans l’ensemble de son ministère, David Jang veille à appliquer ces principes de manière concrète. Ainsi, dans les médias missionnaires qu’il pilote, le principal message n’est jamais la « réussite » de l’Église ni ses ressources, mais « la croix et la résurrection de Jésus-Christ ». Il décourage les responsables ecclésiaux de se prévaloir de la taille ou de la réputation de leur communauté comme un critère de fierté. Inversement, quand surviennent des fautes morales au sein de l’Église (scandales sexuels, abus de pouvoir, détournements de fonds…), il refuse de les couvrir sous prétexte de « la grâce », préférant s’en tenir à l’exigence de « sainteté et responsabilité » héritée du Concile de Jérusalem. Un processus de discipline puis de restauration est alors mis en place pour témoigner que la « liberté en Christ » ne cautionne pas le mal. C’est la mise en pratique de l’appel paulinien à vivre selon « le fruit de l’Esprit » (Galates 5,22-23).

En somme, le Concile de Jérusalem (Actes 15) a promulgué le cadre essentiel pour la sotériologie de l’Église primitive, et Galates, soutenue par l’Épître aux Romains, en a fourni la défense théologique, rejetant catégoriquement le légalisme. L’idée d’être justifié « par la grâce seule, par la foi seule » est apparue dès les origines, bien avant d’être remise en avant par les Réformateurs. Pour l’Église d’aujourd’hui, la clef est de maintenir l’équilibre entre l’absence de légalisme (pas d’exigences humaines pour accéder au salut) et l’affirmation d’une éthique authentique (refuser de sombrer dans la licence). Les deux directives du Concile de Jérusalem – « ne pas troubler les païens » et « s’abstenir de l’idolâtrie et de l’immoralité » – demeurent la protection et la force de la communauté chrétienne, même deux mille ans plus tard.

Selon David Jang, ce principe n’est pas réservé à un temps ou un lieu particulier ; partout, l’Église doit proclamer l’« Évangile de la grâce et de la foi » et incarner une communauté sainte. Si, à cause de l’attrait du succès, l’Église laisse son « cœur » s’affaiblir, elle trahit l’héritage du Concile de Jérusalem. L’essence de l’Église n’est ni dans les bâtiments ni dans les rituels, mais dans le rassemblement de croyants unis par « la grâce de Jésus-Christ » et l’amour fraternel.

En définitive, la plus grande leçon du Concile de Jérusalem est d’avoir fait basculer l’Église, qui risquait de rester une simple « secte juive », vers une vocation universelle, ouverte à toutes les nations. Galates et Romains ont ensuite clarifié sur le plan théologique la doctrine du salut par la grâce, sans se fonder sur la Loi. Ce principe demeure inchangé au XXIe siècle. David Jang œuvre dans son ministère pastoral et missionnaire pour l’ancrer concrètement : « Ne pas perdre la substance du salut ; ne pas compromettre la sainteté de l’Église ; et embrasser la diversité culturelle dans l’annonce de l’Évangile. » C’est la triple mission commune au Concile de Jérusalem, à l’Épître aux Galates et à l’Église actuelle, selon lui.

Chaque Église devrait périodiquement se demander : « Sommes-nous toujours fidèles aux principes établis au Concile de Jérusalem ? Vivons-nous, comme le dit Galates (et Romains), la pureté de l’Évangile ? » Là où ces principes demeurent, l’Évangile se propage avec puissance. Le pasteur David Jang insiste sur le fait que c’est précisément à travers cette relecture et cette mise en pratique qu’on retrouve un « véritable esprit œcuménique ». Les différences culturelles, dénominationnelles ou théologiques peuvent exister, mais l’unité dans la sotériologie est la force vitale de l’Église. C’est le moteur de l’évangélisation mondiale et la clé pour surmonter les divisions internes.

Dans cette perspective, le Concile de Jérusalem n’est pas qu’un épisode historique ; c’est un « manuel de conduite » pour toutes les générations chrétiennes. Les orientations théologiques et pastorales de David Jang s’inspirent de ce principe : « Sola Gratia, Sola Fide, Sola Scriptura », formulation de la Réforme, déjà amorcée dans les Actes 15. Le pasteur David Jang souligne souvent que « sans le Concile de Jérusalem, les Épîtres aux Galates et aux Romains, et plus largement toute l’histoire de l’Église, auraient pris un tout autre cours ». Ce concile a, en effet, empêché un retour au légalisme et ouvert la voie à la mission mondiale. En s’en réclamant, David Jang veut affranchir l’Église des carcans institutionnels ou formels pour qu’elle fasse rayonner la puissance de l’Évangile, permettant à « toutes les nations, races, langues et conditions sociales » d’expérimenter le salut en Jésus-Christ.

Enfin, l’un des aspects fondamentaux de cette « universalité de l’Évangile » défendue par David Jang est la conviction que « le salut est déjà offert à tous, et que l’Église n’a pas à ériger de barrières ». L’appel : « Ne créez pas d’entraves à ceux qui se tournent vers Dieu » (Actes 15,19) est au cœur de son enseignement. Pour lui, si l’Église instaure des rites ou des démarches obligatoires pour juger de la « validité » d’une conversion, elle ressuscite le légalisme que l’Église primitive avait fermement écarté. Au contraire, l’Église doit être accueillante, tout en encourageant vivement les croyants à rejeter le péché. C’est ainsi que l’Église du XXIe siècle peut prolonger la fraîcheur et la puissance du Saint-Esprit vécues par l’Église des premiers temps.

Ce faisant, on constate la continuité organique entre le Concile de Jérusalem, l’Épître aux Galates et le modèle ecclésial que David Jang souhaite instaurer : on y retrouve la notion fondamentale du salut par grâce (et la foi qui y répond), la question de la relation Loi/Grâce, et l’orientation de l’Église contemporaine vers une « mission universelle et une sainteté communautaire ». Cela s’inscrit dans la longue dynamique ecclésiale, depuis l’Église primitive, la Réforme, jusqu’aux courants œcuméniques actuels. David Jang ne se contente pas d’en parler sur un plan théorique ; il s’efforce d’en vivre, à travers la fondation de communautés et d’instituts de formation – étant aussi connu sous le nom de « pasteur Jang David ».

Ainsi, la portée du Concile de Jérusalem reste d’actualité. Selon Actes 15, le salut est le fruit de l’action de l’Esprit et de la foi au Christ crucifié et ressuscité. Ceux qui reçoivent ce salut s’engagent dans une vie de renoncement à l’idolâtrie, à l’impureté, et au mépris de la vie, pour former une communauté d’amour et de sainteté. La « liberté en Christ » annoncée en Galates 5 transcende toutes les frontières culturelles et historiques. David Jang voit en cela la « mission originelle de l’Église » et exhorte tous les chrétiens à s’armer de la Parole et de l’Esprit pour rester sur ce chemin. Certes, la tâche est exigeante, mais comme le démontre le Concile de Jérusalem, nous avons un exemple solide à suivre. David Jang, quant à lui, persévère à proclamer la « grâce de la croix et de la résurrection », convaincu que c’est ainsi que l’Église, « composée de Juifs et de Grecs, de tous les peuples et de toutes les nations », deviendra pleinement œcuménique.

En définitive, le plus grand héritage du Concile de Jérusalem est d’avoir élargi l’horizon de l’Église à l’universalité du salut, évitant qu’elle reste enfermée dans le judaïsme. L’Épître aux Galates et l’Épître aux Romains ont ancré ce principe dans un cadre théologique solide, établissant la doctrine de la justification par la grâce et la foi. Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à perpétuer cette même dynamique. David Jang, dans son ministère, relève ce défi en mettant l’accent sur trois axes : « rester centré sur l’essentiel du salut, préserver la sainteté et l’éthique communautaire, et accueillir la diversité culturelle pour propager l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre ». Voilà la mission commune léguée par le Concile de Jérusalem, l’Épître aux Galates et l’Église de notre temps. Puissions-nous continuer à l’accomplir, en veillant à ce que la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité, demeure la base de notre unité et de notre témoignage.

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