
1. Jésus dans le prétoire de Pilate – le contexte de la souffrance et la méchanceté humaine
Le passage de l’Évangile de Jean 18.28 à 19.16 se concentre sur la scène où Jésus comparaît devant Pilate, détaillant l’interrogatoire prolongé et le dialogue entre eux. En examinant de près ce texte, nous découvrons à la fois la profondeur de la méchanceté humaine et la manière dont le plan de salut de Dieu se déploie avec force. L’évangéliste Jean décrit longuement et minutieusement ces événements, soulignant que Jésus n’a pas seulement été accusé par les chefs religieux juifs, mais qu’il a également été livré au tribunal romain, puissance dominante de l’époque, pour finalement subir la crucifixion, la plus cruelle des exécutions. Ainsi, la lecture de ce passage doit nous conduire à une méditation profonde sur la signification des souffrances extrêmes que Jésus a endurées. Elle nous invite également à prendre conscience de la facilité avec laquelle notre foi risque de sombrer dans l’hypocrisie et de perdre la vraie piété, nous montrant jusqu’où cela peut mener. Le pasteur David Jang insiste, lui aussi, sur l’importance de ce passage, rappelant à de multiples reprises que le formalisme religieux et l’hypocrisie rusée de l’homme finissent par dissimuler la véritable vérité.
Le texte s’ouvre à l’aube, quand Jésus, déjà passé par le tribunal de Caïphe, est conduit au prétoire de Pilate (Jn 18.28). Bien que la nuit ait laissé place à l’aurore, Jésus, toujours lié et outrageusement traité, se retrouve devant un nouveau tribunal. Depuis Son arrestation – d’Anne à Caïphe, puis de nouveau vers le prétoire – le Seigneur a été en butte aux insultes et aux violences. La route fut longue, et Il devait l’affronter quasi seul. Jean souligne le sentiment de solitude de Jésus. En principe, les disciples auraient dû rester avec Lui, mais ils s’étaient déjà dispersés. À cette étape du récit, nous sommes amenés à nous interroger sur notre propre vie de foi. Ne prétendons-nous pas parfois accompagner Jésus, alors que nous Le laissons seul dans Son heure la plus douloureuse et la plus angoissante ? Ne prenons-nous pas, sans nous en rendre compte, un chemin différent de celui du Seigneur ? Dans notre vie d’Église comme dans notre vie spirituelle personnelle, ne devons-nous pas constamment vérifier si nous marchons réellement avec Lui, ou si nous nous écartons sur une voie égocentrique ? Le pasteur David Jang pose souvent la question : « Comment pouvons-nous cheminer aux côtés de Jésus dans Son chemin de solitude ? » Il insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas simplement d’une réflexion limitée à la Semaine Sainte ou au Carême, mais que nous devons, dans chaque instant de la vie, méditer la solitude et la souffrance endurées par le Christ.
On observe aussi un contraste frappant : les chefs religieux juifs qui conduisent Jésus au prétoire refusent d’y entrer « pour ne pas se souiller » et pouvoir « manger la Pâque » (Jn 18.28). C’est l’exemple même de l’hypocrisie la plus criante. Eux qui sont censés être « les chefs du peuple juif », responsables de l’interprétation de la Loi et du guide spirituel du peuple, nourrissent en même temps dans leur cœur la haine et le projet meurtrier à l’encontre de Jésus. Pourtant, ils refusent de pénétrer dans « la demeure d’un païen » pour ne pas se rendre impurs. Désirer observer la grande fête de la Pâque n’est pas en soi critiquable, mais ce qui l’est, c’est de chercher à tuer, par manigance et haine, Jésus, le Fils de Dieu. Ils préservent, en apparence, leurs pratiques religieuses et les rites qui s’y rattachent, tout en commettant un péché plus grave et plus essentiel. Or, Jésus est véritablement l’Agneau pascal (1 Co 5.7) : c’est par Sa chair et Son sang que nous pouvons accéder à Dieu. Pourtant, les chefs religieux Le livrent à Pilate, l’autorité païenne. Non seulement ils passent à côté du sens messianique annoncé par l’Ancien Testament, mais ils montrent l’exemple poussé à l’extrême de l’homme qui cherche à justifier son mal. Le pasteur David Jang nous met en garde contre une telle hypocrisie, engageant particulièrement l’Église et les croyants d’aujourd’hui à la prendre comme leçon. Il demande souvent : « Ne risquons-nous pas, nous aussi, de nous contenter de formes extérieures et d’obligations religieuses ? Alors que nous célébrons un culte ‘saint’ et des rites ‘purs’, n’ignorons-nous pas l’hypocrisie et le péché qui règnent au fond de notre cœur ? »
La suite du texte (Jn 18.29 et suivants) montre Pilate sortant pour demander aux Juifs : « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » Du point de vue de Pilate, il était nécessaire, avant de juger le prévenu, de s’assurer qu’il y avait bien transgression de la loi romaine. Cependant, les Juifs répondent : « Si ce n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré » (Jn 18.30), ce qui, en réalité, ne prouve rien sur une éventuelle violation de la loi romaine. Lorsque Pilate leur dit : « Prenez-le, et jugez-le vous-mêmes selon votre loi », ils répliquent : « Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort » (Jn 18.31). Ils n’avaient de toute évidence aucune intention de laisser Jésus en vie : ils voulaient s’assurer qu’Il soit exécuté, recherchant la sanction romaine la plus sévère, la crucifixion. Ce détail est particulièrement sinistre et tragique. Ceux qui proclamaient adorer Dieu et défendre la sainteté religieuse étaient, au plus profond d’eux-mêmes, assoiffés du « pouvoir de tuer ». S’ils avaient voulu, ils auraient pu Le lapider (comme cela s’est produit pour Étienne), mais ils visaient pour Jésus une mort plus cruelle, plus dégradante : la crucifixion. La haine contre Jésus relevait donc d’autre chose qu’un simple différend ou un conflit d’opinions : c’était une violence extrême, l’aboutissement suprême du mal.
Au verset 32 du chapitre 18, Jean précise : « C’était afin que s’accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir. » Autrement dit, le fait que Jésus soit remis au gouverneur romain, Pilate, pour être crucifié, correspond à l’accomplissement de la prophétie et des annonces antérieures de Jésus sur Sa mort prochaine. Il avait déjà déclaré qu’Il devait « être élevé » (Jn 3.14 ; 12.32), signifiant ainsi qu’Il serait « élevé sur la croix ». S’Il n’avait pas été remis à Pilate, Il aurait pu être lapidé. Au lieu de cela, Il a subi le supplice le plus déshonorant et le plus terrifiant de l’Antiquité, résultat de la perfidie des Juifs et de la brutalité romaine. À ce propos, le pasteur David Jang commente souvent : « Les hommes ont tué le Fils de Dieu par la méthode la plus cruelle qu’ils aient inventée, mais c’est paradoxalement à travers cette croix que s’accomplit le salut parfait : le mal extrême des hommes fait éclater plus clairement encore le plan de rédemption de Dieu. »
Dès lors, la mort de Jésus n’est ni un accident historique ni la seule conséquence d’une intrigue humaine. Dieu utilise même la pire des intentions pour réaliser Son plan salvateur. Comme dans l’histoire de Joseph (Gn 50.20), où la malveillance des frères de Joseph aboutit finalement à la préservation de la vie, de même la crucifixion de Jésus entre dans le dessein de Dieu, préétabli pour racheter l’humanité. Cela ne signifie pas qu’il faille justifier la méchanceté humaine, mais Dieu, dans Sa souveraineté, fait concourir toutes choses à Son dessein bienveillant. Nous devons tirer de cet épisode un enseignement sur la souveraineté divine, qui régit l’histoire entière. Tout au long de l’interrogatoire de Pilate, nous voyons se poser la question : « Jésus est-Il réellement coupable ? » Et la réponse qui se dégage clairement, c’est qu’Il est sans péché, qu’on ne saurait Le rendre coupable d’aucune faute. Pourtant, Il subit le châtiment que la loi romaine réservait aux pires criminels, ce qui constitue le cœur même de l’Évangile : l’Innocent meurt comme un coupable.
Quand Pilate demande à Jésus : « Es-tu le roi des Juifs ? » (Jn 18.33), Jésus répond : « Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi ? » (Jn 18.34). On peut entendre par là : « Est-ce par toi-même que tu cherches la vérité, ou répètes-tu simplement ce qu’on t’a dit ? » Pilate, loin de saisir cette interpellation, rétorque : « Est-ce que je suis Juif, moi ? » (Jn 18.35). Autrement dit, il se moque bien des débats religieux concernant le Messie ; son seul intérêt est de déterminer si Jésus représente un danger pour la loi romaine ou non. Il poursuit : « Ta nation et les principaux sacrificateurs t’ont livré à moi : qu’as-tu fait ? » Comme pour dire : « Je ne me sens pas concerné par vos querelles internes, mais si l’on te hait à ce point, c’est que tu as peut-être fait quelque chose de grave. »
Dans l’Évangile de Luc (Lc 22.66-68), lorsque Jésus répond au sanhédrin, Il dit : « Si je vous le dis, vous ne le croirez pas », puis Il déclare qu’Il siégera « à la droite de la puissance de Dieu ». Ainsi, la question n’est pas simplement de savoir qui est Jésus, mais aussi de vérifier si l’on est prêt à entendre la vérité sur Son identité. Les chefs religieux juifs avaient déjà décidé de Le faire périr et ne cherchaient qu’un prétexte pour L’accuser. Aujourd’hui encore, il arrive qu’on s’approche de la vérité avec une conclusion préconçue et qu’on ne cherche qu’à appuyer sa propre conviction, ignorant toute preuve du contraire. C’est la rigidité pécheresse du cœur humain. Le pasteur David Jang explique, à la lumière de ce passage, que « si nous nous approchons de la Parole avec orgueil et préjugés, nous ne pouvons faire l’expérience d’aucun éclairage véritable ; tels Pilate ou les grands prêtres, nous finissons par sacrifier la vérité sur l’autel de nos intérêts et passons à côté de l’essentiel. »
Il est également probable que Pilate ne recherchait pas la vérité, mais tentait plutôt de trouver un compromis politique pour régler cette affaire sans heurt. Profitant de la coutume selon laquelle un prisonnier pouvait être relâché à l’occasion de la fête, il voulut gracier Jésus, déclarant même : « Je ne trouve aucun crime en lui » (Jn 18.38). Cependant, les Juifs répliquèrent : « Si tu le relâches, tu n’es pas ami de César » (Jn 19.12), plaçant Pilate dans une situation extrêmement délicate. Redoutant la sédition et craignant pour sa propre carrière, il livra finalement Jésus à la crucifixion. Dans cet épisode, nous apercevons la peur de Pilate et son attachement au pouvoir terrestre. Un temps, il songea à faire le bien, mais, soumis à la pression politique, il préféra céder et renoncer à la vérité. Face aux intérêts et à l’emprise du pouvoir, l’homme foule souvent aux pieds la justice. Il est facile de se dire « innocent » et de se laver les mains, comme Pilate (Mt 27.24), mais il n’était en réalité pas exempt de faute. Son péché fut de connaître la vérité et de ne pas l’appliquer.
En définitive, Jean 18.28 à 19.16 présente deux formes de péché humain : celle des chefs religieux qui justifient leur violence et leur haine par un zèle religieux hypocrite, et celle de Pilate qui, sans être mû par la haine, préfère tout de même ignorer la vérité pour préserver ses intérêts politiques. Dans les deux cas, la racine est la même : le péché humain. Comme le résume le pasteur David Jang : « Entre la faute des chefs religieux et celle de l’autorité séculière, la lumière et la vérité qu’est Jésus sont rejetées et malmenées. Pour autant, ce chemin de souffrance est devenu le lieu même de notre rédemption. » En conséquence, il nous faut examiner nos propres cœurs : imitons-nous Pilate, hésitant devant la vérité par crainte ou par intérêt, ou imitons-nous les chefs religieux en adoptant un zèle qui dissimule une cruauté ? Nous devons veiller à ne pas reproduire l’un ou l’autre de ces travers.
2. Jésus, Roi de la Vérité, et notre réponse de foi
En poursuivant la lecture, on voit que l’échange entre Pilate et Jésus, parti de la question « Es-tu le roi des Juifs ? », aboutit à « Qu’est-ce que la vérité ? » (Jn 18.37-38). Lorsque Pilate prononce ces mots, Jésus venait déjà d’affirmer : « Quiconque est de la vérité écoute ma voix. » Autrement dit, Jésus avait annoncé, avant même la question de Pilate, qu’Il est la Vérité, et que ceux qui Lui appartiennent L’entendent. Dans l’ensemble de l’Évangile de Jean, Jésus se déclare « le chemin, la vérité, la vie » (Jn 14.6). La vérité n’est donc pas un concept abstrait, mais la personne même de Jésus. Or, Pilate, qui n’est ni philosophe ni théologien, pouvait bien considérer le mot « vérité » comme trop vague ou sans importance. Aussi son « Qu’est-ce que la vérité ? » a-t-il pu être teinté de cynisme ou d’indifférence, comme s’il disait : « À quoi ta soi-disant ‘vérité’ peut-elle servir dans la réalité politique de ce monde ? »
Il faut retenir que la vérité n’est pas une idée théorique, mais qu’elle est vivante en Jésus et qu’elle se manifeste dans ses enseignements et ses actes. Elle est amour, un amour qui va jusqu’au sacrifice de la croix pour le salut des pécheurs, révélant ainsi le cœur de Dieu. Ainsi, la réponse de Jésus à la question de Pilate « Qu’est-ce que la vérité ? » se concrétise dans Sa mort sur la croix. À travers les récits évangéliques, nous constatons que la crucifixion de Jésus ne se réduit pas à un simple résultat de la machination juive ou du pouvoir romain, mais qu’elle est l’expression de l’offrande volontaire de Dieu pour nous. Du point de vue de l’homme, la croix peut sembler n’être qu’une honte et une défaite. En réalité, il n’y a pas de victoire plus éclatante. Jésus est « le roi des Juifs » et « le roi de toute la terre », mais Il ne s’empare pas de Son trône par la force ou l’oppression, à l’instar des souverains de ce monde. Sur la croix, Jésus déclare : « Mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18.36), signifiant qu’Il n’agit pas selon les règles du pouvoir et de la domination, telles que les conçoivent Rome et les chefs juifs.
Ce Roi véritable meurt pour libérer l’humanité du péché et de la mort. Trois jours plus tard, Il ressuscite, vainquant la mort et inaugurant un chemin de vie nouvelle. Dès lors, comment répondons-nous, par la foi, à cette vérité ? Le pasteur David Jang, s’appuyant sur la parole « Quiconque est de la vérité écoute ma voix », souligne l’importance d’« écouter et d’obéir » à la vérité. Celle-ci ne peut se réduire à un simple accord intellectuel : elle saisit toute notre personne et produit en nous un changement réel. De nos jours, nous pouvons aussi, à la manière de Pilate, nous demander avec cynisme « Qu’est-ce que la vérité ? », ou bien laisser les exigences de la politique ou de notre intérêt personnel étouffer la voix de la vérité, parfois même dans l’enceinte de l’Église. Il peut également arriver que nous ressemblions aux chefs juifs en affichant une certaine piété formelle, tandis que nous demeurons égoïstes ou hostiles envers les autres. Cependant, Jésus est véritablement le Roi et la Vérité. Quiconque s’unit à Lui s’affranchit du charme trompeur que représentent le pouvoir et les plaisirs passagers, et regarde vers l’horizon de la vie éternelle et immuable.
Après que Pilate a prononcé la sentence, Jésus est chargé de Sa croix et monte au Golgotha. Sur ce chemin, Il reçoit d’innombrables moqueries, et les soldats Lui posent une couronne d’épines en se moquant : « Salut, roi des Juifs ! » (Jn 19.2-3). Pourtant, la figure de Jésus portant la croix manifeste paradoxalement la majesté du Roi véritable. La puissance du monde bâtit son autorité par la force, la richesse et la violence. Mais Jésus s’est chargé de toutes nos souffrances et de tous nos péchés, révélant ainsi la nature même du Royaume de Dieu. Les récits évangéliques insistent sur le fait que Jésus s’approchait des pauvres, des faibles, des pécheurs rejetés. Le Royaume de Dieu n’est pas un lieu où l’on est servi et vénéré, mais un espace régi par l’amour, le service, la justice et la sainteté. Le pasteur David Jang rappelle dans ses messages que « la royauté du Christ a été fondée dans la souffrance et le sacrifice ». Le Roi Jésus s’est abaissé à la dernière place, révélant la valeur unique du Règne de Dieu.
Si la croix apparaît, du point de vue humain, comme un scandale et un échec, elle est, pour la foi, l’endroit où se manifestent pleinement l’amour et la justice divins. Dans Jean 19.16, Jésus se voit finalement condamné à mort et conduit au supplice. On ne peut mesurer la somme des insultes et des tourments qu’Il a dû endurer. Pourtant, c’est en traversant toute cette souffrance qu’Il a accompli notre salut. Par Sa résurrection, Il a triomphé définitivement de la mort, réalisant ainsi ce qu’annonçaient déjà les Psaumes et les prophètes au sujet de ce « Roi juste ». Une telle victoire ne s’obtient pas, comme l’imagine le monde, par la force militaire ou la puissance, mais par le service et le don de soi.
À partir de là, demandons-nous ce que cet Évangile change concrètement dans nos vies.
- Premièrement, nous devons nous garder de l’écart qui peut exister entre le formalisme religieux et l’hypocrisie intérieure. Les chefs juifs, soucieux de ne pas se souiller en entrant dans le prétoire tout en menant Jésus à la crucifixion, en sont l’exemple frappant. Cela nous amène à nous interroger : « Sommes-nous attentifs à remplir nos obligations religieuses et nos rites tout en négligeant les actes concrets de charité et de justice ? » Le pasteur David Jang met l’accent sur la nécessité d’un examen de conscience : « Même si nous semblons irréprochables dans nos pratiques, ne trahissons-nous pas Jésus dans notre cœur chaque jour ? » Plus nous nous habituons à la vie d’Église, au service, et à la participation au culte, plus nous risquons de verser dans un ritualisme vide où la forme l’emporte sur la sincérité.
- Deuxièmement, il est impératif d’apprendre à écouter Jésus, « Roi de la Vérité », pour Lui obéir. À la question de Pilate : « Qu’est-ce que la vérité ? », Jésus n’est pas resté silencieux, car Il avait déjà annoncé : « Mon royaume n’est pas de ce monde » et « Quiconque est de la vérité écoute ma voix ». Le vrai souci, c’est que Pilate ne voulait pas entendre ni comprendre cette parole. Il était focalisé sur l’ordre public et sur sa propre situation. Même constat pour nous : pris par la recherche du profit, la crainte de perdre nos avantages ou notre renommée, nous pourrions sacrifier la vérité. Or, être « de la vérité » implique d’emprunter résolument le chemin du Christ : celui de l’amour, du pardon, du service, du renoncement à soi et de la résurrection. Selon le pasteur David Jang, « la croix n’a pas pour but de nous rendre confortables, mais de nous briser afin de nous élever vers la vie nouvelle ».
- Troisièmement, la comparution de Jésus devant Pilate met en évidence l’obéissance absolue de Jésus. Dans le jardin de Gethsémané, Il a prié : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » (Mt 26.39). Il a accepté la volonté du Père. La crucifixion était, humainement parlant, la plus atroce des douleurs. Pourtant, Jésus a gardé le silence devant Pilate, se contentant de dire : « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? » (Jn 18.11). L’obéissance de Jésus est un modèle pour tous les croyants. Dans maintes situations de la vie, notre volonté peut entrer en conflit avec celle de Dieu. Choisir la voie de Dieu n’est jamais facile. Il arrive qu’on doive subir moqueries, critiques, voire pertes financières ou réputationnelles. Néanmoins, tout comme Jésus est entré dans la gloire de la résurrection après avoir parcouru le chemin de la croix, nous goûterons aussi à la joie et à la vie si nous embrassons la volonté de Dieu.
- Enfin, nous devons réfléchir à la manière dont nous accueillons Jésus, l’Agneau pascal véritable. Les chefs juifs ont déclaré qu’ils n’avaient « pas le droit de mettre quelqu’un à mort », mais ont fait crucifier Jésus par les Romains. Paradoxalement, la mort de cet « Agneau de Dieu » est devenue l’élément central de la rédemption pour l’humanité entière. Dans l’Exode, le sang de l’agneau pascal, appliqué sur les linteaux des portes (Ex 12.13), a préservé les Israélites du fléau et leur a permis de sortir de l’esclavage. Jésus accomplit pleinement cette figure : Son sang nous offre la rédemption. « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » (Jn 1.29) proclame Jean-Baptiste, et la crucifixion montre bien qu’Il est le Rédempteur. Grâce à Sa chair et à Son sang (Jn 6.53-57), nous recevons la vie nouvelle et entrons dans une alliance éternelle. Il est impensable de limiter notre foi à des apparences ou à des rites. C’est dans l’union au Christ et dans l’expérience concrète de la puissance de Son sang que se situe la véritable vie chrétienne. Sans cela, nous passerons à côté de l’essentiel de la foi, à l’image de ces chefs religieux qui ont refusé Jésus tout en s’attachant à un rituel extérieur. Le pasteur David Jang nous rappelle sans cesse que « la Pâque s’accomplit pleinement dans la croix et la résurrection ; si nous désirons vraiment connaître la liberté et le repos, nous devons nous soumettre radicalement à Jésus comme Maître de notre vie. »
Au bout du compte, Jean 18.28 à 19.16 met en exergue comment, en allant vers la croix, Jésus dévoile l’astuce et la cruauté des hommes, tout en démontrant la solidité du plan de salut de Dieu. Pilate, redoutant les troubles et soucieux de ses intérêts, finit par se détourner de la vérité. Les chefs religieux, prisonniers de leur zèle hypocrite, rejettent la vie véritable. Cependant, personne ne peut arrêter cette offrande sacrée : Jésus subit la croix – ce supplice le plus infamant qui soit – à notre place, pour briser le pouvoir du péché et de la mort. Pilate, qui avait demandé « Qu’est-ce que la vérité ? » sans réellement chercher la réponse, demeure aveugle. Mais nous, nous confessons que la vérité est en Jésus, qu’Il est Lui-même la Vérité. Cette confession fonde notre foi. Nous savons aussi que la mort de Jésus ne se limite pas à révéler la gravité du châtiment que mériterait notre péché : elle constitue pour nous un chemin vers la vie et la résurrection. Une fois que nous le réalisons, nous ne pouvons que louer et obéir à Jésus.
Devant la croix, demandons-nous : « Écouterai-je vraiment la voix de Jésus, qui est la Vérité ? Ne suis-je pas tenté, comme Pilate, de faire prévaloir les contraintes sociales ou politiques, ou bien, comme les chefs juifs, de dissimuler ma violence ou ma haine sous un habit religieux ? » Si nous accueillons Jésus, l’Agneau pascal, avec sincérité, notre vie sera marquée, jour après jour, par la méditation de Sa mort et de Sa résurrection, nous faisant ainsi partager la joie du Ressuscité. Le pasteur David Jang rappelle que cette foi en la résurrection constitue l’ossature de la communauté ecclésiale. C’est en elle que l’Église puise la force de vivre la justice, l’amour, le pardon et la réconciliation. Si l’Église se limitait à des cérémonies ou à une organisation institutionnelle, elle passerait à côté du cœur même de l’Évangile : la puissance de la croix et de la résurrection.
Ainsi, le fait que Jésus ait comparu devant Pilate n’appartient pas simplement au passé. C’est une question qui nous est posée aujourd’hui : « Quelle attitude adoptons-nous face à la vérité ? Comment participerons-nous à la souffrance de Jésus ? Comment accueillerons-nous la grâce de la croix ? » Malgré la profondeur du péché humain et les ruses déployées, Dieu a révélé et vaincu le mal par le don de Son Fils. Ni Pilate ni les chefs religieux, avec leurs faux-semblants et leurs manipulations, n’ont pu faire obstacle à la mission rédemptrice de Jésus. De même, si nous nous laissons gagner par l’amour de la croix, nous pourrons sortir du mensonge et du péché. Cette grâce est offerte à tous ceux qui acceptent de ne pas répéter l’hypocrisie des chefs religieux ou l’aveuglement de Pilate, mais de vivre au contraire dans la puissance de la résurrection, dans la paix et la liberté véritable. Tel est le grand message de Jean 18.28 à 19.16, et la vérité fondamentale sur laquelle le pasteur David Jang n’a cessé d’insister dans ses sermons et ses études bibliques. Bien que Jésus soit innocent, Il a enduré la plus atroce des morts pour nous sauver. C’est pourquoi cette Bonne Nouvelle demeure l’espérance ultime offerte à tous. La vérité nous affranchit (Jn 8.32) et se révèle, dans toute sa force, par l’amour crucifié et la victoire de la résurrection du Christ. Ne passons pas à côté de cette vérité, ne la laissons pas s’étioler ni nous sembler banale, mais redécouvrons-la chaque jour pour qu’elle renouvelle notre existence. Alors la croix nous touchera à nouveau, la joie de la résurrection nous transformera, et nous pourrons vivre pleinement en tant que personnes « appartenant à la vérité ».
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