Pasteur David Jang – Le désir de l’éternité


1. L’Ecclésiaste et les Livres de Sagesse

Le pasteur David Jang classe l’Ecclésiaste parmi les « Livres de Sagesse » et souligne l’importance majeure qu’il occupe au sein des Écritures. Selon lui, considérer l’Ecclésiaste comme un livre de sagesse montre que la sagesse humaine ne se limite pas à une simple « accumulation de connaissances » ou à des « leçons de vie », mais qu’elle constitue essentiellement une perspicacité spirituelle acquise en connaissant Dieu. Il met particulièrement en lumière le fait que l’Ecclésiaste et les Proverbes appartiennent tous deux à la même catégorie littéraire des Livres de Sagesse, tout en délivrant chacun un message distinct. Les Proverbes proposent des préceptes concrets et pratiques pour la vie quotidienne, fondés sur le grand thème de la « crainte de l’Éternel », tandis que l’Ecclésiaste aborde des questions plus existentielles : « Qu’est-ce que la vie ? », « Que signifie réellement le fait que tout soit vanité ? » – des interrogations fondamentales et directes sur la condition humaine.

Le terme-clé caractéristique de l’Ecclésiaste est « vanité ». Le pasteur David Jang compare souvent ce mot au terme « meaningless » (dénué de sens) dans certaines traductions anglaises de la Bible, pour illustrer que la portée de « vanité » va bien au-delà de la simple absence de valeur ou de signification. Il s’agit plutôt de souligner le destin fatal de l’existence humaine, contrainte de retourner au « néant ». Cette réalité d’un retour inéluctable au « néant » est proclamée aussi bien au début qu’à la fin de l’Ecclésiaste, laissant paraître une lucidité sombre et pessimiste de l’auteur, « le prédicateur » (l’Ecclésiaste). Cependant, le pasteur David Jang insiste sur le fait que cette conclusion apparemment pessimiste constitue en réalité le moyen de révéler la signification spirituelle la plus profonde du livre. Tout au long de l’Ecclésiaste, l’auteur souligne que, malgré la jouissance de toutes les capacités intellectuelles (Eccl. 1) et de toutes les formes de plaisir physique ou de richesses (Eccl. 2), le résultat final demeure la vanité. Cette « vanité » traduit la finitude de l’homme, qui est lié au temps et qui doit tout abandonner au moment de la mort, et démontre combien il est difficile de trouver une signification ou une valeur éternelle sans Dieu.

Ainsi, en tant que livre de sagesse, l’Ecclésiaste rappelle deux postulats que l’on a vite fait d’oublier. Premièrement : « L’homme est mortel ». Comme l’enseigne Hébreux 9 : 27 : « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement », un principe invariable pour toute l’humanité. Le pasteur David Jang note que ce thème correspond exactement à celui de l’Ecclésiaste : « Tout est vanité ». Ni le temps, ni les talents, ni les biens ne peuvent être emportés après la mort, ce qui nous pousse à un examen spirituel fondamental. Deuxièmement : l’homme porte déjà en lui « la pensée de l’éternité » (Eccl. 3 : 11). Le pasteur David Jang remarque que, contrairement aux animaux qui ne s’interrogent ni sur ce qui se passe après leur mort ni sur leur but ultime, les humains se demandent naturellement : « Qu’y a-t-il au-delà de la mort ? », « Quel est le sens de la vie ? ». Pour lui, cette soif de l’au-delà est la preuve même du désir d’éternité que Dieu a mis dans le cœur de l’homme.

Le pasteur David Jang considère que le cheminement de l’Ecclésiaste, du commencement (« Vanité des vanités, tout est vanité ») jusqu’à la conclusion au chapitre 12 (« Souviens-toi de ton Créateur pendant les jours de ta jeunesse », Eccl. 12 : 1), illustre à merveille le propre des Livres de Sagesse. Autrement dit, si l’homme sait que son existence finira en pure vanité, il fera preuve de la vraie sagesse en se souvenant de son Créateur pendant ses « jours de jeunesse » — un concept qui ne se limite pas seulement à l’âge, mais symbolise la période où la pureté du cœur et l’ardeur de la foi s’expriment avec le plus de vigueur. De plus, Ecclésiaste 12 : 8, « Vanité des vanités, tout est vanité », scelle la conclusion que possessions, connaissances et honneur finissent tous par retourner au néant. Mais cette découverte amène l’homme à se souvenir de sa nature spirituelle la plus profonde.

Dans cette optique, le pasteur David Jang relève l’affirmation centrale des Proverbes : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la science (ou de la sagesse) ». Peu importe l’avancée des connaissances humaines ou le progrès scientifique : sans la « crainte de l’Éternel » comme fondement spirituel, toute connaissance reste limitée et provisoire, vouée à être reprise par la « vanité » décrite par l’Ecclésiaste. Ainsi, l’Ecclésiaste et les Proverbes forment un duo de sagesse : la « crainte de l’Éternel » (Proverbes) et la « vanité » (Ecclésiaste) semblent contradictoires, mais elles interagissent en tension et en équilibre pour éclairer la condition humaine et la foi. Le pasteur David Jang souligne la nécessité d’adapter cet enseignement aux différentes époques et générations. Il exhorte aussi bien les jeunes que les plus âgés à ne pas fermer les yeux sur la futilité de la vie, mais au contraire à prendre conscience de cette réalité pour mieux vivre dans la crainte de Dieu, comme le recommande le prédicateur.

Le lien entre Ecclésiaste 3 : 1 et 3 : 11 est pour lui essentiel. « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux » (Eccl. 3 : 1), et « Dieu fait toute chose belle en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité, bien que l’homme ne puisse pas saisir l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin » (Eccl. 3 : 11). Tous deux insistent sur la brièveté du temps humain, la dimension éternelle de Dieu, ainsi que la portée mystique et la crainte respectueuse devant ce mystère. Le mot « temps » n’implique pas uniquement une durée qui s’écoule (Time), mais aussi l’accomplissement d’un but à un moment précis (Date). Selon le pasteur David Jang, « la pensée de l’éternité » qui habite en nous est la force motrice qui nous fait dépasser la temporalité de ce monde et nous fait entrer dans l’éternité de Dieu. De la sorte, l’Ecclésiaste, en tant que livre de sagesse, lance aux chrétiens un message explicite : « Scrute ta vie, rappelle-toi que tu mourras, et oriente ton regard vers l’éternité. »

Cependant, qu’il s’agisse de jeunes ou de personnes âgées, chacun est concerné par cette vérité : personne ne peut échapper à la mort et, devant elle, tous nos biens, connaissances et honneurs retournent au néant. Comme le dit le prédicateur, c’est un constat amer de « vanité », mais cette prise de conscience ouvre aussi la possibilité pour la sagesse céleste d’entrer dans le cœur de celui qui reconnaît son destin. Le pasteur David Jang souligne qu’être conscient de la mort et de la vanité n’est pas un drame définitif, mais plutôt la voie pour dépasser la tragédie (beyond tragedy). Avec le regard du Nouveau Testament, ce chemin s’éclaire : « La vie éternelle et le royaume des cieux par Jésus-Christ ». Ainsi, la proclamation de la vanité dans l’Ecclésiaste agit comme la soif qui nous pousse à chercher de l’eau. Elle révèle la soif spirituelle afin de nous faire trouver en Jésus-Christ la réponse et la vraie voie de la vie.

À ce stade, le pasteur David Jang évoque le point de vue des scientifiques. Bon nombre d’entre eux avouent éprouver un sentiment de respect et d’admiration devant la précision et l’immensité de l’univers, ce qui peut les conduire à reconnaître l’existence d’une divinité. Le verset de Romains 1 : 20 l’exprime clairement : « En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables ». Face à la complexité et à l’ordre subtil de la nature, on ne peut nier qu’il y ait une intelligence créatrice, ce qui suscite nécessairement une forme de crainte révérencielle. En fin de compte, la « vanité » dont parle l’Ecclésiaste nous rappelle la faiblesse de l’être humain, tout en nous conduisant à discerner dans le monde la providence éternelle de Dieu. Le pasteur David Jang insiste à nouveau : le chemin de la sagesse consiste à « reconnaître la réalité de la mort, se souvenir du Créateur », comme l’exprime l’Ecclésiaste.

Le pasteur David Jang souligne aussi la description de l’Ecclésiaste invitant à « se souvenir de son Créateur avant que le jour du malheur n’arrive » et dresse un tableau réaliste du vieillissement humain (la vue qui baisse, l’ouïe qui diminue, les jambes qui tremblent, les dents qui tombent, etc.), révélant à quel point la vie se dégrade rapidement. Beaucoup ne se demandent quel est le but de la vie qu’à l’approche du crépuscule de leur existence, alors que le corps et l’esprit sont déjà émoussés. D’où l’importance que l’Écriture donne à rencontrer Dieu et à aspirer à l’éternité dès la jeunesse, lorsque l’on est encore plein d’énergie et d’enthousiasme. Autrement dit, si l’on reconnaît la « vanité » de l’existence, il ne s’agit pas de s’y enfermer pour sombrer dans le pessimisme, mais plutôt de s’en servir comme tremplin afin de découvrir la véritable voie de la vie. C’est là le principal enseignement de l’Ecclésiaste selon le pasteur David Jang.

Dans ce sens, l’Ecclésiaste, évoquant la vanité, la mort, puis l’injonction « souviens-toi de ton Créateur », interpelle autant les jeunes que les aînés. Le pasteur David Jang ne cesse de réitérer cette idée : tous, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Église, devraient graver dans leur cœur la reconnaissance de la mort et la soif de l’éternité, telles qu’énoncées dans l’Ecclésiaste. Et cette vérité devrait être transmise dès l’enfance dans l’Église, afin que les générations montantes connaissent d’emblée la nature et la finalité de la vie. En effet, l’être humain n’est pas seulement chair, il est aussi esprit, et c’est par le désir de l’esprit qu’il est conduit vers la vérité.

Sur ce point, le pasteur David Jang affirme que la « crainte de l’Éternel » (les Proverbes) et « l’appel à se souvenir du Créateur face à la vanité de la vie » (l’Ecclésiaste) produisent finalement le même fruit. Au cœur de la sagesse se trouve la connaissance de Dieu, la crainte et le respect que l’on lui doit. C’est de cette crainte que découlent toutes les valeurs et significations véritables ; aussi grandes que soient nos connaissances humaines, si elles n’ont pas Dieu pour appui, elles ne pourront s’élever vers la valeur éternelle (eternal value), demeurant cantonnées à une utilité relative ou éphémère.

En insistant sur l’Ecclésiaste, le pasteur David Jang veut montrer que « l’homme est limité, qu’il ne peut rien emporter avec lui devant la mort, et que la vraie sagesse consiste à se souvenir de son Créateur et à saisir l’éternité ». À travers des paraboles, des exemples bibliques ou des témoignages, il clame que le message de l’Ecclésiaste concerne aussi bien la communauté ecclésiale que le monde en général. Si l’on passe à côté de cette révélation, on peut avoir l’impression de bâtir beaucoup de choses au cours de sa vie, mais tôt ou tard on en constatera l’inanité et on souffrira d’une soif spirituelle. Au contraire, si on s’empare de la sagesse énoncée par l’Ecclésiaste, on découvre que notre existence s’aligne sur « le temps » et « le moment » fixés par Dieu, et que cela nous permet de vivre pleinement « la pensée de l’éternité » inscrite en nous.


2. La finitude de l’être humain et l’éternité

La question fondamentale que le pasteur David Jang propose, en s’appuyant sur l’Ecclésiaste, est : « Pourquoi la vie humaine est-elle vanité ? Et comment peut-on dépasser cette vanité ? » Cette interrogation est rendue d’autant plus limpide par le contraste entre la finitude de l’homme et l’espérance éternelle que Dieu offre. Le terme « finitude » renvoie ici à la nature de l’être humain, enfermé dans un cadre temporel et spatial. Ni l’accumulation du savoir, ni l’acquisition de richesses, ni les jouissances de la vie ne changent l’issue inéluctable de la mort. Le prédicateur répète ce constat sous le mot « vanité », et le pasteur David Jang explique que ce terme peut aussi se comprendre, dans le langage biblique, comme un « retour au néant » ou « anéantissement ultime ».

Pourquoi, alors, Dieu permet-il que l’homme fasse l’expérience de cette « vanité » ? À cette question, le pasteur David Jang répond par Ecclésiaste 3 : 11 : « Dieu fait toute chose belle en son temps ; même il a mis dans leur cœur la pensée de l’éternité… ». C’est précisément cette soif d’éternité, implantée dans l’être humain, qui le pousse à se tourner vers Dieu. Les animaux ne réfléchissent pas au sens de leur existence ni à ce qui suit leur mort. Mais l’homme, lui, se demande pourquoi il existe, pourquoi il doit mourir, ce qui l’attend après la mort. Cet élan spirituel est ce que l’Ecclésiaste appelle « la pensée de l’éternité ». D’après le pasteur David Jang, on peut l’assimiler à une sorte d’« instinct spirituel intérieur ». Même s’il n’a jamais reçu d’enseignement religieux, l’homme, en faisant l’expérience de l’émerveillement face à l’univers ou face au mystère de la vie, en vient spontanément à s’interroger sur l’existence d’un Dieu.

Cependant, souligne le pasteur David Jang, bien des hommes essaient de combler cette soif d’éternité par les plaisirs de ce monde, par la richesse ou le pouvoir. Dans les deux premiers chapitres de l’Ecclésiaste, le prédicateur déclare qu’il a goûté à toutes sortes de jouissances ici-bas, et qu’il en a conclu qu’elles n’apportaient qu’un bonheur éphémère, retombant inévitablement dans la vanité. Aujourd’hui encore, le surcroît de biens matériels, l’abondance de divertissements et le flot d’informations n’étanchent en rien la soif spirituelle. Pire, ils tendent à l’attiser encore davantage. Dès lors, le pasteur David Jang affirme que « celui qui vit sans Dieu s’agite en vain à accumuler et à déployer de grands efforts, mais un jour il se retrouve face à la mort et comprend la futilité de tout cela ». C’est précisément à ce moment que réapparaît la fameuse conclusion de l’Ecclésiaste : « Tout est vanité ».

Toutefois, pour le pasteur David Jang, ce constat ne marque pas la « fin », mais le « commencement ». En prendre conscience signifie en effet disposer d’une chance de tourner le regard vers Dieu, qui est la Vérité. Dès lors que l’homme touche à sa propre limite, ses yeux s’élèvent instinctivement vers Celui qui la dépasse. Nulle démarche purement intellectuelle ou morale ne peut résoudre cette question. Seul le remède spirituel offert par Dieu, et plus précisément l’œuvre de la croix et de la résurrection de Jésus-Christ décrite dans le Nouveau Testament, est capable de briser la puissance du péché et de la mort, apportant ainsi la « vie éternelle ». Telle est, pour le pasteur David Jang, la réponse ultime à la problématique de la vanité soulevée par l’Ecclésiaste.

C’est à ce stade qu’il pose la question : « Vivons-nous vraiment ou sommes-nous en train de mourir ? » Vu sous l’angle de l’Ecclésiaste, l’homme se dirige à chaque seconde vers la mort, ce qui fait de lui un être tragique. Pour surmonter cette tragédie (beyond tragedy), il n’y a pas d’autre voie que de saisir la promesse de « la vie éternelle et du royaume des cieux » offerte par Jésus-Christ. Dès lors, le gouffre de la vanité évoquée par l’Ecclésiaste se transforme : il devient le point de départ d’une quête du sens véritable et des valeurs les plus profondes. Le pasteur David Jang illustre cela de deux manières. D’abord, « Nous possédons déjà un trésor de plus grande valeur ». En référence à Actes 3 : 6, où Pierre déclare : « Je n’ai ni argent ni or, mais ce que j’ai, je te le donne », il rappelle que celui qui a Jésus-Christ est déjà en possession de la vraie richesse éternelle. Ensuite, « Le présent est relié à l’éternité ». Notre vie terrestre n’est pas coupée de l’éternité, mais s’y poursuit. Chacun de nos pas de foi s’inscrit déjà dans le royaume de Dieu. Les théologiens parlent d’un « éternel présent (eternal now) ». Ainsi, toute réalité tragique peut être investie d’une nouvelle signification et convertie en perspective d’éternité.

À partir de cette vision, le pasteur David Jang explique la manière dont l’Église doit vivre et agir dans le monde. Celui qui a compris la nature de l’homme ne peut rester asservi à ses possessions. Lorsque Jésus a appelé ses disciples, il a dit : « Je vous ferai pêcheurs d’hommes » (Matthieu 4 : 19), puis, juste avant de monter au ciel, « vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1 : 8) – ce qu’on désigne souvent comme la « Grande Commission ». Mais si nous sommes enchaînés à nos biens matériels, ne cherchant que notre confort, nous nous retrouvons tels des « aveugles guidant d’autres aveugles ». C’est la raison pour laquelle le pasteur David Jang résume le message chrétien en invitant à « surmonter la logique de la possession ». Certes, il est inévitable de travailler et de gagner sa vie pour subvenir à nos besoins. Cependant, cela ne doit pas devenir « le but » ultime. Il faut viser un bien plus grand : « Le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6 : 33). Alors et alors seulement, on peut jouir du vrai contentement et de la joie. Telle est l’attitude de celui qui, même en menant ici-bas « une vie limitée par le temps », embrasse dans son cœur la « perspective de l’éternité ».

Pour que l’Église applique effectivement ce principe en communauté, le pasteur David Jang évoque Galates 6 : 2 : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ ». C’est ce que la Bible appelle « la loi de Christ » : porter conjointement les fardeaux dans un esprit de foi. Ainsi l’Église peut devenir un lieu de véritable amour et de service, différent de l’esprit du monde. Or, l’erreur courante est de vouloir reporter ses difficultés sur autrui. David Jang rappelle le modèle de Jésus : « Celui qui a donné sa vie pour nous ». De même, en Église, quand nous nous sacrifions et nous engageons mutuellement, nous devenons une communauté vraiment apte à la mission et à l’évangélisation.

À ce propos, le pasteur David Jang élargit la perspective à l’Histoire. Pour accomplir le mandat confié par le Seigneur, il faut que l’Église dispose de structures et d’organisations concrètes. Jésus a dit : « Allez par tout le monde », et « Faites de toutes les nations des disciples » (Matthieu 28 : 19-20), ce qui implique des centres de mission, des bases d’accueil et une compréhension culturelle suffisante pour annoncer l’Évangile. Certains pourraient y voir une « accumulation de biens », mais le pasteur David Jang estime qu’il faut considérer cela comme des « outils » permettant de réaliser la volonté de Dieu. La question décisive est : « À quoi ces biens servent-ils ? Sont-ils employés pour la gloire de Dieu ou pour l’ambition personnelle ? »

Dans son expérience personnelle ou à travers les communautés qu’il a dirigées, David Jang mentionne souvent ses débuts, lorsqu’il ne possédait rien. Il cite alors Habacuc 3 : 17-18 : « Même si le figuier ne fleurit pas, […] moi, je veux me réjouir en l’Éternel », comme le cantique qu’il chantait. Puis au fil du temps, Dieu a pourvu, permettant l’édification de diverses bases. Le pasteur David Jang tient cependant à rappeler que ce ne sont pas là de simples biens, mais des instruments destinés à « prendre soin des gens, transmettre l’Évangile dans chaque culture et envoyer des missionnaires dans le monde ». L’essentiel étant de ne jamais oublier la leçon de l’Ecclésiaste sur la vanité : « Sans Dieu, tout s’évanouit ». Conserver ce souvenir nous rend capables de demeurer humbles, même lorsque nous disposons de ressources, et de consacrer ces ressources au service de la mission divine.

David Jang enseigne que, si nous regardons en face la réalité de notre finitude, nous comprenons mieux ce qui est vraiment important dans l’existence. L’Ecclésiaste 12 décrit avec force images la fragilité humaine : « Avant que le cordon d’argent se détache, que le vase d’or se brise », « avant que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l’esprit retourne à Dieu, qui l’a donné » (Eccl. 12 : 6-7). Chacun devra faire face à « cet inévitable dernier jour », ce qui nous pousse à nous détourner de l’orgueil et de la convoitise pour saisir la vraie valeur, celle du « spirituel ». Selon David Jang, les images du chapitre 12 sur la dégénérescence du corps – la vue qui s’obscurcit, l’ouïe qui faiblit, les cheveux blancs comme les fleurs de l’amandier – doivent nous convaincre que le sens de la vie consiste à chercher d’abord « le royaume de Dieu et sa justice », et à aimer et à aider ceux qui nous entourent.

Ainsi, le pasteur David Jang souligne que la « vanité » exposée par l’Ecclésiaste ne se réduit pas à une philosophie du désespoir. Au contraire, elle sert d’aiguillon pour faire grandir la foi. Celui qui connaît la mort valorise davantage la vie, en prenant conscience de l’inanité des biens et du pouvoir. Et cela éveille une compassion envers les autres qui, eux aussi, ont besoin de réponses spirituelles. L’invitation de Galates 6 : 2, « Portez les fardeaux les uns des autres », devient alors un mot d’ordre pour mettre en pratique la loi du Christ. Le pasteur David Jang réitère qu’à l’occasion de l’Avent (Noël) ou d’autres temps liturgiques, l’Église doit proclamer avec force le message suivant : la naissance du Christ nous rappelle que « Dieu est venu dans un corps humain pour nous convier à l’éternité ». C’est la base même de la joie de Noël. Jésus s’est fait homme, a vaincu la mort et nous a offert la citoyenneté du ciel. Il est donc primordial de rendre ce message clair, que l’on célèbre Noël ou un autre moment clé du calendrier ecclésiastique.

De plus, lorsque l’on sait que « la vie file à toute vitesse », on évite de remettre à plus tard ce qui doit être fait aujourd’hui. Ecclésiaste 3 enseigne : « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous le ciel ». Le pasteur David Jang rappelle que c’est un principe que les croyants doivent prendre au sérieux. L’adage « Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd’hui » résume une sagesse d’ordre spirituel. Il applique ce principe à l’action missionnaire et au service de l’Église. Devenir « pêcheur d’hommes », comme Jésus l’a ordonné, requiert d’exploiter le moment et l’occasion que Dieu nous donne. C’est également la raison pour laquelle la priorité va souvent à l’évangélisation auprès des jeunes. Leur cœur et leur esprit étant plus ouverts, moins submergés par les contingences du monde, la rencontre avec l’Évangile y porte d’autant plus de fruits. Bien sûr, toutes les tranches d’âge sont concernées, mais, conformément à Ecclésiaste 12 : 1, « Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse », il est crucial de rencontrer Dieu dans cette période la plus dynamique.

Bref, le message que le pasteur David Jang retire de l’Ecclésiaste est celui-ci : « L’homme est mortel, il ne peut rien emporter avec lui dans la mort, et la véritable sagesse consiste à se souvenir de son Créateur pour s’attacher à l’éternité ». Celui qui ignore sa finitude court le risque de se perdre dans une poursuite aveugle de désirs vains, pour se retrouver finalement dans le vide. Mais celui qui l’accepte honnêtement, et embrasse le don de la vie éternelle offert par Dieu, découvre le sens et la finalité de la vie : aimer son prochain et porter l’Évangile. C’est la voie de la sagesse véritable selon le pasteur David Jang, et la « vanité » que proclame l’Ecclésiaste devient alors une sorte de « cadeau paradoxal », car elle nous force à rechercher ce qui compte vraiment.

En présentant conjointement l’enseignement de l’Ecclésiaste et des Proverbes, le pasteur David Jang exhorte l’Église et les croyants à ne pas redouter ni fuir la « vanité », mais à la confronter. Car c’est dans cette rencontre avec la vanité que l’on prend la pleine mesure de la grandeur de Dieu, de la réalité du ciel et du salut éternel. Cette prise de conscience constitue la principale motivation pour comprendre la naissance, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, et pour s’investir dans la « Grande Commission » de prêcher l’Évangile « jusqu’aux extrémités de la terre ». Face à la mort qui rend la vie si souvent « vide », l’homme, en Dieu, s’inscrit dans la perspective de l’éternité et connaît une victoire ultime. En ce sens, pour vivre pleinement, il faut saisir cette certitude spirituelle. Voilà ce que le pasteur David Jang clame vigoureusement. Il nous rappelle aussi que la communauté ecclésiale, au milieu du monde, est appelée à proclamer ce message jour après jour, pour éveiller dans les cœurs l’aspiration à l’éternité.

C’est dans cette perspective que, jeunes, adultes ou aînés, chacun peut découvrir que sa vie n’est pas un hasard mais s’inscrit dans le plan parfait de Dieu. Alors on en vient à glorifier la souveraineté de Dieu qui « fait toute chose belle en son temps » (Eccl. 3 : 11). Enfin, le pasteur David Jang conclut sur le fait que, si grands que soient nos succès ici-bas, personne ne peut se sauver lui-même de la mort ; comme le dit la Bible, tous les descendants d’Adam y sont soumis. C’est pourquoi « la pensée de l’éternité » nous fait transcender les valeurs passagères et corrompues pour avancer vers la vérité spirituelle. Sans cette dimension, l’homme se forge rapidement sa propre norme (norm), entre en conflit avec autrui, et achève sa vie dans le vide. Mais lorsqu’il reconnaît l’ordre que Dieu a disposé dans ce monde, lorsqu’il admet sa finitude, et s’attache à la grâce salvatrice de Jésus-Christ, il vit non plus dans le désespoir mais dans l’espérance. La « vanité » dont parle l’Ecclésiaste nous conduit en dernier ressort à Dieu, qui est la Vérité. Le pasteur David Jang rappelle avec insistance qu’il s’agit là d’un enseignement de sagesse assez puissant pour toucher toutes les générations. Ainsi, l’Église doit enseigner à la fois la soif de l’éternité que révèle l’Ecclésiaste et la « crainte de l’Éternel » mise en avant par les Proverbes, afin que les croyants, comme un troupeau guidé, apprennent et pratiquent cette vérité.

La lecture que fait David Jang de l’Ecclésiaste place en vis-à-vis la finitude humaine et l’éternité divine, creusant l’abîme entre elles pour nous pousser à réfléchir. Le double appel : « Vanité des vanités, tout est vanité » nous rappelle, au bout du compte, que seule la grâce de Dieu peut donner un sens réel à la vie. Cette grâce, déjà esquissée à l’époque de l’Ecclésiaste, se complète dans l’Évangile de Jésus-Christ au temps du Nouveau Testament. Et pour le pasteur David Jang, cela ne relève pas d’une option, mais d’une vérité catégorique. L’avertissement solennel « Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse » (Eccl. 12 : 1) et le constat « Il y a un temps pour tout » (Eccl. 3 : 1) nous rappellent l’urgence et la valeur spirituelle de chaque instant de notre vie. Quand on se tourne vers Dieu dans la crainte, on hérite de « la vie éternelle ». C’est ce qui donne tout son éclat à la célébration de Noël, à la vie du croyant et à la communauté ecclésiale, d’après l’enseignement de David Jang. En percevant clairement ce qui est prioritaire, en entretenant l’espérance au sein de nos limites humaines et en portant les fardeaux les uns des autres, nous réalisons en pratique la sagesse dont parle l’Ecclésiaste. Ainsi, nous pouvons réellement dépasser la vanité pour partager la bénédiction de la vie éternelle.

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Pasteur David Jang – Ésaü et Jacob


1. Le contraste entre Ésaü et Jacob

Le chapitre 25 de la Genèse, sur lequel le pasteur David Jang a prêché, relate la naissance des deux fils d’Isaac, Ésaü et Jacob, qui sont aussi les petits-fils d’Abraham, et montre comment leur vie a pris deux chemins radicalement différents. À travers ce passage, nous découvrons l’histoire d’Ésaü, le fils aîné détenteur de son droit d’aînesse, et de Jacob, le cadet qui finira par recevoir la bénédiction réservée au premier-né. Dans le contexte de la société nomade du Proche-Orient ancien, le statut d’aîné était éminemment important : il assurait à celui qui l’occupait non seulement une part considérable de l’héritage, mais aussi un rôle de guide spirituel et moral au sein de la famille. Ainsi, la manière dont le droit d’aînesse est compris, préservé ou perdu revêt une dimension particulièrement dramatique et demeure porteuse d’enseignements précieux pour notre époque.

Ésaü et Jacob se distinguent dès leur naissance. Ésaü naît rouge et velu, ce qui lui vaudra plus tard le surnom d’« Édom » (qui signifie « rouge »). Il devient un chasseur habile et passe beaucoup de temps aux champs. Jacob, en revanche, est présenté comme un homme plus calme, préférant rester sous la tente (Gn 25.27). Dans le mode de vie nomade, on peut aisément considérer Ésaü, chasseur et pourvoyeur de nourriture, comme le prototype même du premier-né. Il naît en effet le premier et possède donc, d’un point de vue socioculturel, toutes les prérogatives de l’aîné. Son père Isaac, qui apprécie le gibier, a d’ailleurs pour lui une préférence marquée (25.28). Mais, comme le démontre ce passage de la Genèse, le droit d’aînesse ne dépend pas uniquement de l’ordre de naissance.

Le renversement de situation entre Ésaü et Jacob apparaît clairement à partir du verset 29 du chapitre 25. Ésaü rentre de la chasse, épuisé. Il a tellement faim qu’il supplie Jacob de lui donner « ce potage roux » (25.30). C’est là qu’il faut observer attentivement l’attitude de Jacob. Bien qu’il semble calme et discret, Jacob porte un intérêt profond au droit d’aînesse et à la bénédiction. Tandis qu’Ésaü, occupé à la chasse, assure la subsistance de la famille, Jacob, lui, demeure près de la tente, probablement en train de guetter une occasion. Au moment précis où Ésaü est affamé et vulnérable, Jacob exige de lui qu’il cède son droit d’aînesse en échange de ce simple plat de lentilles. On peut supposer que ce n’est pas une idée de dernière minute, mais plutôt le fruit d’une longue réflexion. Jacob avait peut-être préparé cette ruse avec soin, dans l’attente de l’instant décisif.

La parole d’Ésaü — « Je vais mourir ! À quoi me sert un droit d’aînesse ? » (25.32) — scelle son destin. Du point de vue purement humain, on peut compatir à l’extrême fatigue et à la faim d’Ésaü. Cependant, la Bible condamne clairement sa réaction : « C’est ainsi qu’Ésaü méprisa le droit d’aînesse » (25.34). Pour un besoin momentané, il renonce à un privilège spirituel et historique. La question surgit alors : « Que représentait ce droit d’aînesse pour Ésaü ? » Il ne s’agit pas simplement d’un droit matériel à l’héritage ni d’une simple reconnaissance familiale, mais d’une responsabilité sacrée, liée à l’alliance de Dieu transmise par Abraham et Isaac, et destinée à bénir toutes les nations. Malgré son envergure spirituelle, Ésaü l’a troqué contre un simple plat de lentilles.

Pour Jacob, en revanche, le droit d’aînesse est d’une importance capitale. Il est prêt à tout pour obtenir cette bénédiction. Vu sous un angle strictement humain, il semble rusé et manipulateur : plus tard, dans la Genèse 27, profitant de la cécité de son père, Jacob se fait passer pour Ésaü pour arracher la bénédiction d’Isaac. Jugé à l’aune de notre morale contemporaine, son comportement peut apparaître malhonnête. Mais replacé dans le contexte global de la Genèse, il révèle surtout l’ardent désir de Jacob de s’emparer de la promesse divine et de l’héritage spirituel.

Le pasteur David Jang, commentant ce récit, insiste sur le fait que l’œuvre de Dieu ne relève pas d’un « fatalisme », mais qu’elle comporte une phase décisive de choix et d’engagement. Quel que soit le titre ou le statut — Ésaü est « l’aîné » —, si la personne ne possède pas la foi et l’attitude spirituelle propices à perpétuer la bénédiction, cette dernière peut être transmise à quelqu’un d’autre. À l’inverse, même celui qui semble dépourvu de qualifications particulières peut, comme Jacob, attirer sur lui la bénédiction divine s’il la juge précieuse et s’il choisit de s’y préparer avec détermination.

Ainsi, ce récit illustre que « celui qui était appelé à la bénédiction peut la perdre, tandis que celui à qui elle ne semblait pas destinée peut la recevoir ». Il nous invite à examiner constamment l’état de notre cœur. On pourrait considérer que tout s’est joué en un instant pour Ésaü, mais sa légèreté envers ce droit d’aînesse avait sans doute des racines plus profondes. Jacob, au contraire, se tenait « auprès des tentes », préparant des plats, assurant l’intendance, méditant peut-être sur la manière de s’emparer de la bénédiction. La Bible ne donne pas de détails précis à ce sujet, mais l’on voit bien, au moment décisif, qu’il était fin prêt à agir.

Notre vie de foi actuelle connaît les mêmes « instants critiques ». Les circonstances peuvent changer subitement, le droit que nous estimions naturellement nôtre peut nous échapper. La Bible ne présente pas cela comme un simple événement fataliste, mais comme une conséquence de nos propres choix. Comme Ésaü, nous pouvons céder devant la pression d’un besoin passager et mépriser la valeur spirituelle d’une bénédiction reçue. Malgré la faim et l’inconfort, l’exemple de Jacob souligne l’importance de chérir l’alliance divine, de la protéger et de la faire fructifier à tout prix.

Le pasteur David Jang souligne souvent qu’il ne faut pas mal interpréter le récit : Jacob n’a pas fait cuire un seul potage pour « tenter » son frère. C’est plutôt le fruit d’une préparation de longue haleine : Jacob est resté près des tentes, veillant sur la famille, cultivant un fort intérêt pour le droit d’aînesse, pendant qu’Ésaü chassait à l’extérieur. Et si Ésaü a réagi aussi impulsivement, c’est qu’en lui-même, il ne valorisait pas suffisamment cette bénédiction. La Bible ne se contente pas de dire que Jacob a volé la bénédiction ; elle ajoute qu’Ésaü a méprisé son privilège d’aîné. La justice de Dieu se reflète ici : s’il n’y a ni ferveur spirituelle ni attitude responsable, alors la bénédiction ne saurait demeurer.

Le choix d’Ésaü de vendre son droit d’aînesse ne se limite pas à son destin personnel ; il influe sur l’avenir d’un peuple tout entier et sur la portée universelle du plan divin. Plus tard, Jacob sera appelé « Israël » et deviendra le patriarche des douze tribus. Rien de tout cela n’est dû au hasard ; c’est la démonstration que l’alliance de Dieu ne se confine pas aux apparences extérieures (le titre de premier-né), mais se réalise en faveur de celui qui reconnaît toute la valeur et la portée spirituelle de cette promesse.

Aujourd’hui encore, chacun de nous peut osciller entre l’attitude d’Ésaü et celle de Jacob. Allons-nous, comme Ésaü, laisser passer la bénédiction pour un plaisir éphémère, cédant à un besoin immédiat ? Ou bien, malgré les difficultés, persévérerons-nous dans la fidélité à l’alliance divine ? Il est essentiel de noter que cette détermination ne s’improvise pas du jour au lendemain. Elle se construit dans les habitudes quotidiennes, l’intimité avec Dieu et la constance dans la foi. Ce sont ces choix répétés, inscrits dans la durée, qui finissent par « décider de notre destinée ». Toutefois, on ne saurait parler d’un destin subi ; c’est un chemin que l’on choisit activement, où Dieu se manifeste et agit en réponse à notre foi.

La leçon tirée du récit d’Ésaü et de Jacob, rappelée par le pasteur David Jang, est que l’histoire du salut ne se décide pas fatalement, mais qu’elle s’établit au travers de notre adhésion et de nos résolutions. Même si Ésaü porte le titre officiel d’aîné, sans la préparation spirituelle requise, il risque de passer à côté. Jacob, lui, semble plus fragile, voire rusé, mais il possède cet ardent désir de la bénédiction et de l’alliance divine. Et c’est bien ce désir-là qui finit par triompher.

En définitive, nous apprenons que la bénédiction peut être perdue même par ceux qui la possèdent, alors que ceux qui ne l’avaient pas peuvent se la voir attribuer. Cette vérité nous pousse à l’examen quotidien de notre vie spirituelle. Ésaü a peut-être commis une unique faute, mais elle révèle son peu d’intérêt latent pour le droit d’aînesse. Jacob, lui, n’a pas hésité à préparer, jour après jour, le moment décisif. Il a ensuite saisi l’occasion lorsque son frère est rentré épuisé. Le même principe s’applique à nous aujourd’hui. Plutôt que de céder à l’épuisement et d’abandonner la promesse de Dieu, il s’agit de s’accrocher à cette dernière, même quand la situation paraît désespérée.

David Jang souligne que la Bible ne présente pas cette histoire comme une simple rivalité fraternelle. En effet, c’est le cœur de l’homme et son attitude envers l’alliance qui sont jugés. Ésaü, submergé par sa faim, vend sans scrupule son droit précieux. Jacob, lui, y voit un bien d’une valeur inestimable. Loin d’être un arbitraire divin ou un fatalisme, cette transmission de la bénédiction résulte des choix conscients et successifs de chacun. Ainsi, la grâce divine se révèle auprès de ceux qui, plutôt que de tout miser sur les apparences, choisissent de vivre pour l’alliance et de la valoriser dans leur quotidien.

Dans le prolongement de ce contraste entre Ésaü et Jacob, nous découvrons combien leur destin individuel a influé sur toute l’histoire du peuple d’Israël, et même sur l’histoire du salut universel. Le fait que Jacob devienne « Israël » et soit le père des douze tribus ne relève pas d’une simple coïncidence. L’alliance de Dieu s’incarne chez celui qui, au-delà du statut de premier-né, s’approprie en profondeur le sens de cette promesse et la chérit avant toute chose.

De même, nous sommes chaque jour placés devant des décisions comparables. Sommes-nous prêts à sacrifier la perspective de l’alliance pour satisfaire une envie passagère ? Ou bien, dans l’adversité, allons-nous tenir ferme ? Comme l’enseigne le pasteur David Jang, la clé se trouve dans notre choix de ne jamais renoncer à la valeur spirituelle essentielle que représente l’alliance divine, mais de persévérer avec une foi ferme, même lorsque la faim, le besoin ou l’épuisement nous assaillent. Ce n’est pas un simple hasard ou un déterminisme : c’est dans notre engagement que Dieu agit et accomplit son dessein.


2. L’œuvre de Dieu et la transmission de la foi

En cédant son droit d’aînesse à cause de la faim, Ésaü a permis à Jacob de s’approprier la légitimité d’aîné. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Il ne suffit pas d’avoir le titre ; il faut aussi recevoir la bénédiction effective, transmise par la parole d’Isaac. C’est pourquoi Jacob et sa mère Rébecca passent à l’action une seconde fois. Alors qu’Isaac, devenu presque aveugle, demande à Ésaü d’aller chasser pour lui rapporter un mets savoureux, Rébecca incite rapidement Jacob à préparer un plat à partir d’un chevreau. Jacob se grime ensuite pour se faire passer pour Ésaü (Gn 27). D’un point de vue humain, c’est un subterfuge évident. Pourtant, Dieu s’en sert comme d’un canal pour confirmer la bénédiction de Jacob.

Le pasteur David Jang s’interroge sur l’état intérieur de Jacob à ce moment-là. Physiquement, Jacob n’a rien de l’apparence velue d’Ésaü. C’est sur les conseils de sa mère qu’il s’enduise de peaux pour tromper son père, et il redoute clairement de se faire prendre : « Peut-être mon père me touchera-t-il… je passerai à ses yeux pour un menteur et j’attirerai sur moi la malédiction au lieu de la bénédiction » (Gn 27.12). Malgré ses hésitations et sa crainte, Jacob se fie aux directives de Rébecca et agit. Ainsi, Jacob n’était pas un héros parfait. Il était craintif, fragile. Mais son avantage, c’est sa ferme volonté de ne pas rater la bénédiction.

Un élément clé ici est l’intervention de la mère, Rébecca. Jacob n’aurait jamais réussi seul un tel stratagème. Sans l’expérience et la perspicacité de Rébecca, il aurait peut-être été démasqué ou n’aurait pas osé tenter quoi que ce soit. De la même manière, dans l’Église et la communauté de foi, le soutien et la transmission intergénérationnelle sont indispensables. Un nouveau croyant a souvent besoin de l’accompagnement d’un « mentor » spirituel pour grandir. Jacob a pu compter sur la sagesse de sa mère, mais c’est son propre désir de la bénédiction qui l’a maintenu sur cette voie.

On peut se demander pourquoi l’Écriture relate un processus aussi « malhonnête ». Pourquoi l’histoire sacrée passe-t-elle par un mensonge ? La Bible nous montre à maintes reprises que Dieu intervient au cœur de l’humanité pécheresse et défaillante, pour accomplir malgré tout son dessein. Le « mépris » d’Ésaü, le « zèle » de Jacob, la « préférence » de Rébecca et d’Isaac… Dans cette famille dysfonctionnelle, Dieu agit quand même pour assurer la transmission de la promesse à Jacob.

Qu’est-ce qui a vraiment fait chuter Ésaü ? Selon la Genèse, c’est le fait de ne pas avoir estimé à sa juste valeur ce droit d’aînesse (Gn 25.34). Cette attitude témoigne de sa tiédeur spirituelle. Par la suite, il implore son père en pleurant : « Bénis-moi aussi, mon père ! » (Gn 27.34), mais il est déjà trop tard. Depuis le moment où il a vendu son droit d’aînesse, et plus encore depuis que la bénédiction a été prononcée sur Jacob, Ésaü se trouve devant un fait accompli. C’est moins une question de « choix arbitraire de Dieu » que de responsabilité personnelle. Ésaü n’était pas prêt, ni capable de porter cette bénédiction.

Cette situation rappelle également l’épisode de Caïn et Abel en Genèse 4. Deux frères issus de la même famille offrent un sacrifice à Dieu ; Dieu agrée celui d’Abel, pas celui de Caïn (Gn 4.4-5). Bien des explications ont été avancées, mais il apparaît clairement que le problème se trouvait dans le cœur de Caïn. Dieu lui dit : « le péché est couché à ta porte… mais toi, domine sur lui » (Gn 4.7). Consumé par la jalousie, Caïn assassine son frère, s’éloignant ainsi de la bénédiction. Ésaü et Caïn partagent ce statut d’« aîné », mais pèchent tous deux par une disposition intérieure coupable, les privant de la faveur divine.

Abel et Jacob, en revanche, ont l’apparence de « petits » ou « faibles », mais sont plus ouverts à Dieu. Jacob, en particulier, est loin d’être parfait ; son caractère comporte bien des défauts, mais il chérit ardemment la bénédiction et l’alliance. C’est là, selon le pasteur David Jang, un point d’une importance capitale : la bénédiction n’est pas accordée de façon mécanique ou arbitraire ; elle est reçue par celui qui la désire sincèrement et s’y prépare.

La Genèse 25.23 renferme déjà l’annonce de ce renversement : « Deux nations sont dans ton ventre… le plus grand servira le plus jeune. » Dès le sein maternel, une parole prophétique est donnée. Toutefois, cette prophétie ne s’accomplit pas sans la participation active des protagonistes. Il a fallu ce fameux échange entre Ésaü et Jacob, puis le stratagème de Jacob et Rébecca, pour concrétiser la promesse divine. Aujourd’hui encore, la question se pose : traitons-nous avec légèreté la bénédiction et la promesse de Dieu ? Vivons-nous une foi superficielle, nourrie d’habitudes religieuses et de compromis avec le monde ? Ou bien cultivons-nous un désir profond, prêts à renoncer à des satisfactions immédiates pour tenir ferme dans le dessein de Dieu ?

Le pasteur David Jang insiste sur la nécessité, pour développer cette ardeur semblable à celle de Jacob, de « faire mourir » notre vieille nature. L’apôtre Paul l’exprime ainsi : « Je meurs chaque jour » (1 Co 15.31), « J’ai été crucifié avec le Christ » (Ga 2.20). Ce ne sont pas que des formules spirituelles, mais des réalités à vivre quotidiennement. Renoncer à soi, s’affranchir de la convoitise, suivre la volonté de Dieu… C’est en demeurant ainsi dans la présence du Christ que nous acquérons la force de résister à la tentation et de garder le cap sur la promesse, à l’image de Jacob. Bien sûr, ce chemin n’est pas facile : l’homme est enclin à adorer « Mammon », à rechercher « pain et argent ». Toutefois, la rencontre authentique avec le Christ nous rend capables de surpasser ces penchants et d’accéder à une liberté plus grande en Dieu.

Rappelons que Jacob, initialement, était une personne frêle, craintive et dépendante des conseils de sa mère. Il ne dégageait rien d’héroïque. Néanmoins, il avait cette passion pour la bénédiction, et il lui a obéi avec persévérance. Dans le cadre de l’Église, la formation spirituelle se déroule souvent de la même manière. Sans l’aide d’un mentor, beaucoup abandonneraient vite. Mais au final, tout repose sur notre propre désir. Rébecca a pu guider Jacob, mais si ce dernier s’était montré totalement indifférent à la question du droit d’aînesse, la bénédiction ne serait jamais devenue sienne.

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Ce récit nous enseigne également que l’enjeu n’est pas de « manger ou non un bol de lentilles », mais de définir nos priorités fondamentales. L’erreur fatale d’Ésaü ne consiste pas seulement à avoir cédé à la faim, mais à avoir bradé son droit d’aînesse — la possibilité de perpétuer l’alliance divine — pour une gratification éphémère. L’Épître aux Hébreux le dépeint même comme un « impie » (He 12.16), mettant ainsi l’accent sur la gravité de son acte. Ce n’est pas un détail secondaire ; c’est un renoncement lourd de conséquences.

Jacob, quant à lui, l’emporte, non pas grâce à une force ou un exploit particuliers, mais grâce à sa détermination à saisir l’invisible. Après avoir reçu la bénédiction d’Isaac, il est néanmoins contraint de s’enfuir pour fuir la colère d’Ésaü. Son parcours sera semé d’embûches, notamment chez son oncle Laban (Gn 29‑31). Toutefois, ces péripéties servent à forger son caractère. Au cours de cette errance, il rencontre Dieu à Béthel (Gn 28), expérience essentielle dans laquelle il découvre concrètement le Dieu de l’alliance. À travers ces épreuves, il devient « Israël », le porteur de la promesse divine. Autrement dit, la bénédiction ne s’obtient pas « en un clin d’œil », et Jacob doit traverser de multiples épreuves pour en saisir toute la portée.

Dans nos communautés aujourd’hui, nous rencontrons de semblables défis : problèmes financiers, conflits relationnels, charges de travail écrasantes… Il serait parfois tentant de déclarer forfait : « C’est trop dur. Mieux vaut abandonner. » Mais c’est à ce moment précis qu’il faut nous souvenir d’Ésaü. Avons-nous, nous aussi, le tort de vendre le privilège de l’alliance pour un soulagement passager ? D’après le pasteur David Jang, malgré les difficultés, nous n’avons jamais « vendu » l’Évangile ni rejeté la mission que Dieu nous confie. À notre tour, nous sommes appelés à tenir ferme et à ne jamais laisser s’éteindre la flamme de la promesse.

Si nous échouons à préserver ce droit d’aînesse spirituel, c’est la génération suivante qui en pâtira. Peut-être, dans le futur, nos enfants ou de jeunes croyants nous reprocheront-ils d’avoir négligé la bénédiction de Dieu pour de vulgaires intérêts. Quelle tristesse de perdre ainsi la promesse pour laquelle nous aurions dû lutter ! Jacob, lui, a refusé de céder. Mieux, il a exigé d’Ésaü un serment. Cette audace signale combien il était conscient de l’enjeu capital de la bénédiction.

Vu sous l’angle de la « croisée des destins », Genèse 25.27‑34 met en lumière le choix d’Ésaü, l’aîné, qui cède à sa faim, et de Jacob, le plus jeune, qui s’approprie un bien intangible. Ésaü, en échange d’un plat « roux », abandonne la perspective de l’alliance. Jacob, apparemment passif et insignifiant, se décide à foncer au moment opportun. Bien sûr, il emploie des moyens discutables, mais la Bible veut surtout souligner la différence d’élan spirituel entre les deux frères.

Selon le pasteur David Jang, la valeur de ce récit dépasse de loin une querelle familiale antique. Il s’agit d’un défi spirituel qui résonne aujourd’hui dans notre vie. Premièrement, la foi n’est pas automatique. Être issu d’une famille pieuse ou avoir fréquenté l’Église depuis longtemps ne garantit pas la transmission de la bénédiction. Si on méprise les biens spirituels et qu’on ne les cultive pas activement, on risque de passer à côté. Deuxièmement, demeurer « sous la tente » pour protéger l’œuvre de Dieu est crucial. Jacob, qui semblait moins fort qu’Ésaü, veillait néanmoins à l’intérieur, s’occupant du foyer. Cela témoigne d’une certaine vigilance quant à la bénédiction. Troisièmement, il faut de l’audace au moment décisif. Jacob, habituellement discret, se montre alors résolu et saisit l’héritage qu’Ésaü néglige.

Un autre aspect à ne pas négliger est la « transmission spirituelle », symbolisée par le rôle de Rébecca. Sans l’intervention d’un aîné dans la foi, un croyant peut se trouver démuni. Mais la décision ultime revient toujours au croyant lui-même : si Jacob n’avait pas manifesté ce vif intérêt pour le droit d’aînesse, l’aide de Rébecca n’aurait servi à rien.

Le récit de Jacob illustre que Dieu choisit et bénit qui Il veut, souvent au travers de chemins inattendus. Et la bénédiction n’est pas seulement matérielle. Elle incarne la promesse de Dieu, l’héritage spirituel d’Abraham et Isaac, à prolonger jusqu’au Christ. Ésaü l’a vendue à bas prix, tandis que Jacob l’a ardemment convoitée. Peu importe si l’on juge Jacob « trompeur » ; la Bible nous enseigne avant tout qu’il a saisi, par son choix et sa détermination, ce qui avait une valeur éternelle.

Tel est l’enseignement que le pasteur David Jang répète sans relâche. Dans l’Église ou dans notre vie personnelle, nous avons besoin de la ténacité de Jacob. La bénédiction ne vient pas toute seule ; il faut la poursuivre sans faiblir. Cela implique patience et abnégation. Dans cette démarche, nous devons « mourir chaque jour », abattant nos convoitises et réformant constamment notre cœur pour rester fidèle à Dieu. Parfois, nous serons tentés de « vendre » la promesse pour un peu de confort ou de reconnaissance éphémère. Mais si nous tenons bon, nous ferons l’expérience d’une grâce qui dépasse la simple réussite terrestre : nous deviendrons participants de l’héritage divin.

Il importe de se souvenir qu’Ésaü, en méprisant son droit d’aînesse, a perdu un patrimoine spirituel considérable. Jacob, en revanche, est devenu « Israël », père des douze tribus, malgré ses faiblesses initiales. Prenons donc garde : ne laissons pas échapper la vocation qui nous est offerte, même si elle nous paraît lointaine ou difficile. Ce récit vibre encore aujourd’hui parce qu’il annonce la lignée du Messie et oriente toute l’histoire du salut. L’Église vit de cette même promesse, et nous sommes appelés, par la foi, à en être les héritiers.

Le pasteur David Jang le souligne : il ne s’agit pas de déterminisme, mais de foi et de choix. « Le plus grand servira le plus jeune » était un oracle prophétique, mais Jacob devait s’en emparer, et Ésaü a, de son côté, montré qu’il n’en était pas digne. De même, une vision ou une promesse qui nous est donnée ne se concrétise que si nous la prenons au sérieux et l’embrassons avec persévérance. Dans le cas contraire, Dieu peut la transmettre à une personne plus prête à la recevoir. C’est ainsi que la Bible nous exhorte à faire nôtre cette bénédiction et à l’honorer par nos actes.

Genèse 25.27‑34 nous rappelle deux principes essentiels. Premièrement, nous ne devons pas sacrifier la valeur spirituelle à un désir ponctuel ou charnel. Ésaü a voulu combler son estomac vide et, ce faisant, a perdu un trésor irréparable. Deuxièmement, quiconque, malgré ses limites, chérit et poursuit la bénédiction divine avec acharnement peut être choisi comme instrument d’alliance. On ne saurait imaginer contraste plus frappant que celui entre Ésaü et Jacob.

Aujourd’hui encore, nous faisons face à ce genre de dilemme : échanger un bien spirituel précieux contre un avantage immédiat ou, à l’inverse, persévérer dans la foi. Si nous prenons garde à l’exemple d’Ésaü, nous éviterons l’erreur qui l’a condamné. Et si nous nous inspirons de la persévérance de Jacob, nous obtiendrons la grâce promise, même si nous traversons maintes difficultés. Car Dieu prend plaisir à bénir ceux qui ont soif de son alliance.

Chaque jour, nous sommes confrontés à ces « carrefours » qui exigent des choix. Songeons au courage de Jacob, à la sagesse de Rébecca, aux fautes d’Ésaü. Que nous ne nous laissions pas séduire par le « potage » du monde, au risque de mépriser la bénédiction éternelle. Comme le rappelle le pasteur David Jang, l’œuvre de Dieu n’obéit pas à la fatalité ; elle se réalise dans la foi, la décision, l’action. Voilà, en fin de compte, le message le plus vivant et le plus actuel que nous adresse l’histoire d’Ésaü et Jacob.

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Viens à notre secours – Pasteur David Jang


1. L’essentiel du livre des Actes

Le livre des Actes des Apôtres est un ouvrage clé qui décrit l’histoire de l’Église primitive et l’expansion de l’Évangile. Rédigé par Luc, il accompagne l’Évangile de Luc et offre un éclairage précieux sur la communauté chrétienne naissante. Il existait même, dans l’Église primitive, un groupe qui considérait l’Évangile de Luc et le livre des Actes comme les deux écrits les plus importants de leurs Écritures, tant la compréhension de ces ouvrages était essentielle pour saisir les racines et l’héritage de la foi des premiers chrétiens. De plus, parmi les livres du Nouveau Testament, les quatre Évangiles et les Actes (Matthieu, Marc, Luc, Jean et Actes) forment un ensemble de cinq textes charnières, reliant les récits évangéliques et l’histoire de l’Église. Il est souvent dit qu’il faudrait presque pouvoir les réciter les yeux fermés, tant ils sont fondamentaux pour la foi chrétienne.

Le livre des Actes retrace l’histoire de la diffusion de l’Évangile après l’Ascension de Jésus, lorsque le Saint-Esprit descend sur les disciples, conduisant la Parole à se propager depuis Jérusalem jusqu’en Judée, en Samarie, et finalement jusqu’aux extrémités de la terre. C’est dans ce contexte que l’apôtre Paul entre en scène et que son voyage missionnaire vers le continent européen est décrit en détail. Le concile de Jérusalem, qui marque l’ouverture de l’Évangile aux païens, les nombreuses villes parcourues, les persécutions, l’établissement d’églises et le ministère de Paul en prison s’échelonnent sur 28 chapitres riches en événements.

Assimiler les Actes des Apôtres ne consiste pas seulement à engranger des faits historiques, mais à percevoir de manière concrète « comment l’Esprit Saint agit dans la réalité du monde ». Dieu a dirigé Paul et les premiers disciples en se manifestant par Sa voix, par des visions, des inspirations ou encore des blocages qui leur indiquaient le sens de la mission. Ainsi, lorsque la voie est largement ouverte vers Corinthe ou Philippes, elle est fermée vers la Bithynie, illustrant que l’Esprit Saint n’est pas seulement Celui qui « ouvre » toutes les portes, mais aussi Celui qui « ferme » celles qu’Il ne désire pas qu’on franchisse. Cette façon d’agir de l’Esprit suscite chez le croyant moderne une réflexion profonde sur la souveraineté de Dieu qui oriente nos choix, nos projets de vie et de service.

Un exemple marquant se trouve dans le récit du deuxième voyage missionnaire de Paul en Actes 16. Les versets « Le Saint-Esprit les empêcha d’annoncer la parole en Asie » (Ac 16.6) et « Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie, mais l’Esprit de Jésus ne leur permit pas » (Ac 16.7) montrent clairement que les projets de Paul ont été empêchés. Humanement parlant, Paul envisageait d’évangéliser cette région, mais l’Esprit ne l’y a pas autorisé. Finalement, arrivé à Troas, Paul reçoit la vision d’un Macédonien qui le supplie : « Passe en Macédoine, secours-nous ». Il se tourne alors vers l’Europe, à l’ouest, et fonde la célèbre Église de Philippes, amorçant ainsi la diffusion de l’Évangile en Occident.

Cet épisode nous fait saisir de façon profonde comment « la volonté et le timing de Dieu » s’accomplissent dans l’histoire, et non pas nos propres projets. De nombreux pasteurs aujourd’hui, dont David Jang, ont cherché à appliquer ce principe à la vie de l’Église et à la mission. Lorsqu’il s’agit de décider d’un axe de mission ou d’implantation d’Églises, il est important d’accepter par la foi que, même si une voie nous semble ouverte, le Saint-Esprit peut avoir préparé tout autre chose. L’histoire de l’Église nous apprend que de nombreux missionnaires ont voulu se rendre dans une région donnée, mais en ont été empêchés par la maladie, le manque de ressources ou d’autres circonstances, pour finalement être redirigés vers l’endroit exact que Dieu avait prévu, où des fruits immenses ont été récoltés. C’est un appel à avancer sans cesse avec la conviction que « si la porte se ferme, Dieu a sûrement un autre plan ».

Parmi les paroles de Jésus, celles qui traitent de la fin des temps et qui sont rassemblées de manière concise sont connues sous le nom de « discours sur le mont des Oliviers » (Olivet Discourse). On les retrouve en Matthieu 24-25, Marc 13 et Luc 21. Jésus, assis sur le mont des Oliviers (Mt 24.3), y répond aux questions des disciples : « Quel sera le signe de ton avènement et de la fin du monde ? ». Il leur annonce notamment l’apparition de « faux messies », de personnes venant en son nom et semant la confusion en proclamant : « Je suis le Christ ». Autrement dit, bien que Jésus seul soit « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14.6), plus on se rapproche de la fin, plus diverses doctrines hérétiques et chemins alternatifs surgissent, sous la bannière du pluralisme ou du syncrétisme.

Or, le postmodernisme, courant de pensée contemporain, repose sur l’idée qu’« il n’existe aucune vérité absolue ». On y voit une forme de scepticisme généralisé qui conduit à la déconstruction, puis à la relativisation de toute vérité. De là se répand l’idée que « toutes les voies sont valides et peuvent coexister ». Selon la foi chrétienne, toutefois, il est dit en Actes 4.12 : « Il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes par lequel nous devions être sauvés ». L’Église professe sans ambiguïté que le salut est uniquement en Jésus. Dans le discours sur le mont des Oliviers, Jésus souligne aussi que dans les temps de la fin, beaucoup seront égarés, mais que ceux qui tiennent fermement la vérité échapperont à la séduction. Ainsi, la conviction « Il n’y a de salut qu’en Jésus » (Only Jesus) est un fondement de la foi eschatologique.

David Jang met l’accent sur cette perspective eschatologique, sur la pensée de « l’unique chemin » proclamée par Jésus, et il exhorte l’Église à se garder de sombrer dans le pluralisme postmoderne. Le risque est grand, en effet, que l’être humain, au nom de la liberté et de la diversité, se construise mille « chemins de rechange » où Dieu est absent. Or, contre la « séduction des derniers temps » annoncée dans le discours sur le mont des Oliviers, les seules armes efficaces sont la Parole et l’Esprit.

Quant à la question : « Comment l’Église doit-elle préserver l’Évangile face au postmodernisme ? », l’accent est mis, plus que jamais, sur l’importance des Églises issues de la Réforme (Églises réformées). Le pilier de la Réforme protestante tient en l’expression Sola Scriptura (« Retour à l’Écriture »), qui consiste à garder et à diffuser la vérité par la Parole et l’Esprit, tout en ancrant la foi sur l’essentiel devant Dieu. Nombreux sont ceux, dont David Jang, qui appellent à « un retour plus profond à la Bible dans les Églises réformées », pour empêcher que l’Église ne s’affaiblisse et pour qu’elle se prépare adéquatement à l’approche de la fin. Face à l’avertissement de Jésus — « à cause de l’iniquité, l’amour du plus grand nombre se refroidira » (Mt 24.12) —, être solidement établi dans la vérité est la meilleure manière de préserver la « température spirituelle » de notre âme.

En définitive, la principale leçon que nous livre le livre des Actes est celle d’une « évangélisation guidée par le Saint-Esprit », en parfaite continuité avec les paroles prophétiques de Jésus (comme on le voit dans le discours sur le mont des Oliviers). Lorsqu’en Matthieu 24.14 Jésus déclare : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin », il nous montre à quel point la propagation de l’Évangile est un élément décisif dans le compte à rebours de la fin des temps. De même que Paul, après avoir reçu la vision du Macédonien, est « passé en Macédoine », les croyants d’aujourd’hui ne doivent pas oublier leur mission d’annoncer l’Évangile « jusqu’aux extrémités de la terre ». Puisque personne ne peut venir à Dieu sans Jésus, l’Église doit prêter l’oreille au cri du monde — « Viens à notre secours » — et s’empresser d’y répondre.

David Jang rappelle, dans ce contexte, les paroles de Romains 8, où la création tout entière attend ardemment la révélation des fils de Dieu. De même que le Macédonien, le monde entier aspirerait à l’aide de ceux qui connaissent l’Évangile. En effet, le salut touche le problème fondamental d’une humanité séparée de Dieu. Tant que les créatures « déréglées » ne reviendront pas à leur Créateur, elles ne pourront jamais être restaurées. Et seul l’Évangile de Jésus-Christ peut résoudre cette faille originelle de l’homme. Proclamer et faire connaître cette « unique voie » est la mission première de l’Église.


2. « Passe en Macédoine, secours-nous »

Dans Actes 16, la vision macédonienne de Paul est un événement décisif dans l’histoire de la mission de l’Église primitive. Alors que Paul cherchait à aller vers l’est, il s’est vu empêché d’avancer, et c’est ainsi qu’il s’est senti poussé à partir à l’ouest, en Europe, guidé par une révélation claire. De ce déplacement naquit l’Église de Philippes, avec notamment la conversion de Lydie. De fil en aiguille, l’influence de Paul s’étendit à la Grèce, puis jusqu’à Rome. Si Paul était resté limité à l’Asie Mineure, l’expansion du christianisme aurait probablement été bien plus restreinte. Mais le plan souverain de Dieu a changé la carte de l’histoire et ouvert la voie de l’Évangile à l’Occident.

S’inspirant de ce récit, David Jang attire l’attention sur la place et le sens de la vocation missionnaire des États-Unis aujourd’hui. Autrefois, les États-Unis étaient fortement marqués par l’« évangélisme » et ont envoyé un grand nombre de missionnaires dans le monde entier. La fin du XIXᵉ siècle et la première moitié du XXᵉsiècle ont connu les mouvements du « Grand Réveil » (Great Awakening), lors desquels l’Église américaine a vécu un puissant renouveau, devenant un pilier de la mission mondiale. Toutefois, avec la sécularisation, le pluralisme et l’influence des théologies libérales, l’Église américaine s’est affaiblie et a perdu de sa vitalité spirituelle.

Cela ne signifie pas pour autant que l’Église américaine soit anéantie. À l’instar du passage d’Ésaïe 6.13, où Dieu promet qu’un « saint germe » subsistera, même si le tronc est abattu, il reste aux États-Unis des Églises et des leaders fidèles, porteurs d’un « reste » qui maintient la flamme de l’Évangile. Pour David Jang, le « Passe en Macédoine, secours-nous » retentit encore de nos jours. Autrefois, les États-Unis envoyaient des missionnaires vers le monde entier ; aujourd’hui, c’est comme si les États-Unis appelaient des chrétiens du monde entier à « venir » y réimplanter l’Église et raviver le feu de l’Évangile, pour ensuite le retransmettre au monde.

En effet, on observe aujourd’hui que certaines communautés chrétiennes issues de divers pays, y compris des Coréens, s’implantent dans de nombreux États américains et œuvrent à y insuffler un renouveau. Les Églises d’immigrés coréens ou d’autres ethnies minoritaires se mettent en mouvement, grandissent, se transforment en communautés multiculturelles et cherchent à exercer une influence dans la société environnante. Il ne s’agit pas d’une quête de suprématie culturelle ou de diffusion identitaire, mais bien de redécouvrir la puissance universelle de l’Évangile et de restaurer la foi dans la société américaine.

La supplication « Passe en Macédoine, secours-nous » (Ac 16.9) n’est pas réservée aux États-Unis. Elle peut s’appliquer partout. Même là où l’Évangile semble déjà établi, on peut tomber dans la confusion doctrinale, les compromis culturels ou l’épuisement spirituel. Alors, la population locale en vient à crier : « Pour rétablir la foi, pour semer de nouveau la “semence sainte”, que d’autres Églises viennent nous secourir ! ». Quand l’Église répond à cet appel, l’Esprit Saint agit pour infléchir le cours de l’histoire.

Selon David Jang, même si l’Église se refroidit, le Seigneur ne cesse de la renouveler et de conduire l’histoire. Quand des immigrés ou des croyants revigorés par l’Esprit arrivent dans telle ou telle région et y fondent de nouvelles communautés, ils forment un maillage qui peut raviver le mouvement de l’Évangile. Tout comme Paul, après sa vision, réagit rapidement, il est crucial pour l’Église de discerner la mission de son époque et d’y répondre sans délai.

On entend souvent dire, dans les Églises, les instituts de mission ou les facultés de théologie, que « l’Amérique rêve d’un nouveau souffle missionnaire ». De « pays qui envoie des missionnaires », elle est devenue « terre de mission ». Ainsi, chrétiens locaux et internationaux unissent leurs efforts pour « prophétiser à nouveau, proclamer à nouveau l’Évangile ». Le passage d’Apocalypse 10.11 — « Il faut que tu prophétises encore sur beaucoup de peuples, de nations, de langues et de rois » — est relu aujourd’hui comme un appel à annoncer l’Évangile à tous les peuples déjà touchés, mais qui doivent le redécouvrir.

Le postmodernisme, le pluralisme, la théologie libérale et la sécularisation menacent les Églises non seulement aux États-Unis, mais aussi partout dans le monde. Bien que l’Église conserve parfois une forme extérieure, elle peut, intérieurement, avoir perdu la force de la Parole et de l’Esprit, incapable d’exercer l’influence transformatrice de l’Évangile dans la société. C’est la situation dénoncée par Ésaïe : « Ton vin est coupé d’eau, ton argent est devenu scories » (Is 1.22). Pourtant, dans ces temps de crise, Dieu met toujours en évidence « le saint germe » parmi ceux qui lui restent fidèles. Les foules bruyantes disparaissent, mais la « petite portion » de croyants sincères continue de servir de point d’ancrage à l’œuvre divine.

David Jang souligne que lorsque le Saint-Esprit est à l’œuvre, Il nous rappelle sans cesse les paroles et l’amour de Jésus, nous préservant du refroidissement. Des missionnaires, des pasteurs, des pionniers d’Églises sont envoyés par Dieu, parfois dans des conditions précaires, à l’image de Paul — souffrant, abandonné de certains compagnons, empêché de circuler, mais se relevant à chaque épreuve. Cet « esprit missionnaire des Actes » se manifeste encore aujourd’hui là où des serviteurs de Dieu osent avancer en dépit des obstacles.

C’est dans ce même esprit que s’inscrivent les projets d’implantation d’Églises dans différents États américains. Certains territoires possèdent des Églises affaiblies, où la dynamique de l’Évangile s’est essoufflée, et pourtant, si Dieu a un plan pour ces lieux, Il peut de nouveau y faire résonner le « Passe en Macédoine, secours-nous ». Lorsque l’Église répond, de nouvelles communautés émergent, devenant des centres de rayonnement missionnaire. Ainsi, le courant évangélique, un temps en recul, peut reprendre vigueur, et l’Église redevient ce « moteur de la mission en première ligne ».

En Matthieu 24.14, Jésus déclare : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. » Ce commandement dépasse la simple injonction morale et révèle que la diffusion de l’Évangile influe sur la « chronologie de la fin des temps ». On y discerne un appel pressant : « Plus la fin approche, plus vous devez annoncer l’Évangile. » Certes, des forces s’opposent à ce témoignage universel, mais la fin ne surviendra qu’après l’accomplissement de cette tâche, ce qui constitue une source d’espérance.

Historiquement, les grandes périodes de réveil dans l’Église coïncident avec une intensification de l’annonce de l’Évangile et l’envoi de missionnaires. Aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, lorsque l’Angleterre envoyait des missionnaires autour du globe, la croissance interne des églises (méthodistes, presbytériennes, etc.) était aussi remarquable. Aux États-Unis, les grands réveils ont été accompagnés d’une forte expansion missionnaire. Chaque fois que l’Église s’ouvre vers l’extérieur et « avance » avec une mentalité de mission, l’Esprit Saint agit puissamment.

David Jang met donc en garde : « L’Église ne doit pas se refroidir », car sans la dynamique de l’annonce de l’Évangile, elle se fige et s’imprègne lentement d’une mentalité séculière. Le fait de transmettre « l’unique chemin qu’est Jésus » est directement lié à la vitalité spirituelle. Quand l’Église sort de ses murs, accueille de nouvelles âmes, se tient au cœur du monde pour servir et annoncer la vérité et l’amour, alors sa « température intérieure » demeure élevée.

Lorsque « Prophétisez encore ! » (Ap 10.11) rejoint le « Passe en Macédoine, secours-nous » (Ac 16.9), la géographie missionnaire actuelle est bouleversée. Briser les barrières entre les communautés locales, aider à l’implantation d’Églises dans d’autres villes ou pays, partager les ministères et la louange : tout cela peut ressusciter des régions spirituellement « mortes » du fait du postmodernisme et de la sécularisation. C’est exactement le principe qui apparaît dans Actes 16.9-10, où Paul, après une vision de nuit, s’emploie aussitôt à aller en Macédoine. L’Église, dans son ensemble, doit alors suivre l’exemple de Paul, formant une « communauté apostolique » sensible à la conduite du Saint-Esprit.

David Jang est souvent mentionné comme l’un de ceux qui concrétisent cette ardeur missionnaire en soutenant activement l’implantation d’Églises. Dans divers pays, il aide à mobiliser les ressources et les personnes nécessaires, partage des stratégies, offre une formation théologique ou des bourses, pour que des communautés prêchant « Jésus seul » puissent voir le jour. Tout cela, en gardant à l’esprit que « ce n’est pas nous qui menons l’action, c’est l’Esprit Saint », selon le modèle de Paul qui dut renoncer à la Bithynie pour aller en Macédoine. Les missionnaires savent qu’il peut exister des blocages, ce qui les pousse à beaucoup prier et à chercher la route que Dieu ouvrira.

Bien sûr, ce type de grande vision missionnaire se heurte à de nombreux défis, qu’ils soient spirituels, financiers, culturels, linguistiques ou juridiques. Toutefois, David Jang insiste sur le fait qu’il existe un « temps fixé par Dieu » et un « lieu préparé par Dieu ». Les épreuves ne sont alors plus qu’une « école de la foi ». Comme l’Église primitive, qui a essaimé au-delà de Jérusalem à cause des persécutions, Dieu se sert souvent des difficultés pour déployer des desseins encore plus vastes.

De là, David Jang nous rappelle la question cruciale : « Que faisons-nous ici-bas pour le royaume de Dieu et pour Sa justice ? ». Durant son ministère terrestre, Jésus déclara : « Cherchez d’abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6.33). Avant de monter au ciel, Il promit : « Vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1.8). Ainsi se trouvent résumés le but et la direction de l’Église. Perdre cela, c’est s’exposer à un retour aux valeurs du monde et à la dévitalisation spirituelle.

Quel que soit le continent — Amérique, Asie, Afrique — si l’on entend un « Passe en Macédoine, secours-nous » qui réclame de l’aide, l’Église doit y répondre. Telle est l’héritage missionnaire du livre des Actes et la réalisation progressive de la prophétie de Jésus concernant la fin. Puisque le retour du Christ arrivera lorsque l’Évangile aura atteint « les extrémités de la terre », l’Église ne peut se permettre de céder à la paresse. Quand une porte se ferme ou que la direction semble confuse, c’est alors qu’il faut discernement et persévérance pour trouver la voie que l’Esprit ouvre.

Afin de remplir cette mission, de nombreuses initiatives se déploient dans l’Église contemporaine : mission via Internet, mission auprès des minorités ethniques, auprès des immigrés, mission universitaire, etc. Chaque contexte requiert des méthodes adaptées, mais l’essentiel demeure inchangé : « Jésus seul » reste l’unique chemin. Si l’Église renonce à ce fondement, le postmodernisme et le pluralisme l’envahiront. En revanche, si elle s’y attache fermement, elle s’ouvrira toujours à une nouvelle floraison.

David Jang insiste sur un point central de son enseignement : « Lorsqu’on prétend qu’il existe d’autres voies que Jésus, nous devons fermement nous y opposer. Mais quand il s’agit de débats eschatologiques internes à l’Église, qu’il s’agisse du prémillénarisme, du postmillénarisme ou de l’amillénarisme, ce sont des divergences d’interprétation qui ne doivent pas être causes de condamnation. L’eschatologie peut varier, mais le salut ne se trouve qu’en Jésus. » Cette approche souligne tout à la fois l’unicité de l’Évangile et la nécessité d’un dialogue tolérant autour des vues secondaires. L’important reste de poursuivre la diffusion du salut en Christ.

Pour revenir aux États-Unis, pays autrefois grand émetteur de missionnaires, on constate aujourd’hui qu’ils sont à leur tour une terre de mission. Et Dieu suscite, depuis d’autres pays, un élan missionnaire envers les communautés américaines en difficulté, ce qui atteste que la mission ne circule pas toujours de la métropole vers la périphérie. Dans l’histoire, là où l’Évangile se refroidit, il se rallume souvent grâce à un feu venu d’ailleurs.

Ainsi, « Passe en Macédoine, secours-nous » n’est pas une simple histoire ancienne. De nos jours encore, cette interpellation résonne. L’Église doit se tenir prête à discerner « où il faut passer » et à réagir promptement. Il se peut que « l’Esprit nous empêche d’aller » quelque part et nous montre plutôt un autre champ d’action. L’essentiel est de savoir lui obéir sans tarder. Actes 16.10 déclare : « Aussitôt après cette vision de Paul, nous cherchâmes à partir pour la Macédoine… ». La mise en pratique immédiate est déterminante.

David Jang souligne l’importance de cette « obéissance prompte » : si on attend que toutes les conditions soient réunies, il sera déjà trop tard. Lorsque Dieu détermine un moment précis et prépare personnes, ressources et financements, il faut se lancer par la foi. C’est ainsi que, dix ans plus tard, là où il n’y avait rien, on voit apparaître une Église, et vingt ans après, dans une région autrefois dépourvue de l’Évangile, on trouve des centaines de lieux de culte. Aux États-Unis, de nombreux jeunes pasteurs coréens ont déjà vécu cette expérience. Ils ont commencé avec une poignée de fidèles, dans un salon, et dix ans après, rassemblent une congrégation de plusieurs centaines de personnes.

En somme, pour que « Passe en Macédoine, secours-nous » soit d’actualité aujourd’hui, l’Église doit être attentive à la conduite du Saint-Esprit et se souvenir que les paroles de Jésus forment le cœur de l’eschatologie. Il n’y a pas d’autre chemin que Jésus-Christ, et c’est en restant ardemment attachée à Lui que l’Église poursuit la mission que Dieu lui a confiée. L’histoire se met alors en branle de nouveau. Si l’Église d’aujourd’hui s’essouffle, c’est en partie à cause de « l’iniquité grandissante », mais c’est aussi parce qu’elle a délaissé son ardeur missionnaire. Plutôt que d’adopter une posture défensive, il est temps pour elle de prendre l’initiative et de se diriger vers « les extrémités de la terre ». Seule cette attitude va ranimer la flamme interne, permettant au monde de voir en l’Église le canal de la vérité et de l’amour divins.

Ainsi, si l’on relie Actes 16 — « Passe en Macédoine, secours-nous » — et le discours eschatologique de Jésus sur le mont des Oliviers, on comprend pourquoi il est vital que l’Église soit engagée dans une mission sans cesse renouvelée, pourquoi elle doit résister au pluralisme et à la sécularisation, et surtout pourquoi elle doit affirmer que « Jésus-Christ seul est le chemin du salut ». En examinant le parcours de David Jang, on retrouve cet accent permanent sur la centralité de Jésus, le déploiement pratique de l’implantation d’Églises et l’attention portée à la direction de l’Esprit. Cet engagement s’inscrit dans la droite ligne des Actes des Apôtres et dans l’accomplissement de la prophétie du mont des Oliviers. Jusqu’à la « fin du monde », l’Église est appelée à tenir son rôle avec persévérance. « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier » : c’est alors seulement que viendra la fin. Dans ce processus, les croyants savourent la liberté véritable qui émane de la Parole (« La vérité vous affranchira », Jn 8.32) et offrent à Dieu la gloire qui lui revient, en vivant et annonçant ce message incomparable qu’est « Jésus, unique espérance de salut ».

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« La ruine et la souffrance se trouvent sur ce chemin » – Pasteur David Jang

Le texte suivant est centré sur la prédication du pasteur David Jang à partir de Romains 3.9-20. L’apôtre Paul y proclame que tous les hommes sont sous l’emprise du péché, et il enseigne avec force la relation entre la Loi et la grâce, ainsi que la voie du salut. En particulier, l’expression « la ruine et la souffrance se trouvent sur leur chemin » illustre clairement à quel point la réalité humaine, lorsqu’elle ne prend pas Dieu en considération, aboutit à une ruine misérable. Cet exposé inclut un commentaire détaillé de Romains 3.9-20, tout en établissant des liens avec des passages des Psaumes, de l’Ecclésiaste, d’Ésaïe, de la Genèse (histoire de Noé et prophétie de Jacob), de Luc 15 (parabole du fils prodigue) et Luc 16 (parabole de l’homme riche et de Lazare), ainsi qu’avec Jacques 3, etc. Il insiste particulièrement sur la « corruption totale de l’homme » et la « nécessité du salut ». Dans ce passage, le pasteur David Jang proclame la réalité du péché, la ruine de la vie sans Dieu, et la grâce qu’on ne peut trouver qu’en Christ, tout en soulignant que nous devons « laver » chaque jour nos vêtements entachés par le péché.


1. Tous les êtres humains sont sous l’emprise du péché

Dans Romains 3.9, l’apôtre Paul déclare :

« Quoi donc ? Sommes-nous supérieurs ? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché. »

Ce verset est central, affirmant clairement que tous les hommes sont sous l’emprise du péché. Lorsque Paul dit « nous », il englobe à la fois les Juifs et les païens qui, au 1ᵉʳ siècle, avaient reçu l’Évangile dans l’Église de Rome. Mais cette interpellation s’étend également à tous les croyants d’aujourd’hui. Dans les chapitres 1 et 2, Paul a déjà dénoncé les péchés des païens, puis ceux des Juifs. Désormais, en s’adressant à l’ensemble de la communauté de Rome, il demande : « Sommes-nous meilleurs ? Certainement pas. » Cela rappelle que, même pour la communauté croyante – ceux qui ont reçu le salut en Christ –, l’influence du péché est encore présente.

En commentant ce passage, le pasteur David Jang souligne l’importance de prendre conscience que nous sommes « déjà » sauvés, mais pas encore « totalement » sanctifiés. La structure de l’épître aux Romains le montre clairement : après avoir présenté, jusqu’au chapitre 5, l’Évangile de la justification par la foi, Paul aborde au chapitre 6 et 7 la progression de la sanctification, puis il introduit l’espérance de la glorification au chapitre 8. À la fin du chapitre 7, Paul s’écrie :

« Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Ro 7.24)

Ce cri illustre de manière emblématique le fait que, même après avoir reçu la justification, le croyant doit encore lutter contre les résidus du péché. Au cœur de ce combat, ni l’Église ni les croyants ne peuvent se dire : « Nous sommes maintenant justes ; il n’est plus nécessaire de parler du péché. » Le pasteur David Jang met en garde : « Sitôt que nous minimisons le péché, le péché latent en nous revient à la charge et reprend le contrôle de nos pensées et de nos actes. » Ainsi, l’enseignement de Romains 3.9 et suivants demeure une mise en garde et une leçon pertinentes, même pour ceux qui se croient déjà sauvés.

Paul poursuit en citant Ecclésiaste 7.20, les Psaumes 14 et 53, ainsi que divers passages prophétiques, pour affirmer : « Il n’y a point de juste, pas même un seul. » La méthode qu’il emploie s’apparente à la technique rabbinique du « charaz », qui consiste à enfiler des versets de l’Ancien Testament comme des perles sur un fil afin de renforcer la démonstration. De cette manière, Paul s’appuie sur des références familières aux Juifs (Psaumes, prophètes) pour prouver que « tous les hommes sont pécheurs », en s’appuyant sur « la Parole que vous connaissez déjà ». Parmi les références les plus significatives, on trouve :

  • « Il n’y a point de juste, pas même un seul » (Ps 14.1-3, 53.1-3)
  • « Il n’y a personne qui fasse le bien, pas même un seul ; pas même quelqu’un qui cherche Dieu »
  • « Leur gosier est un sépulcre ouvert, leur langue est pleine de venin d’aspic, leur bouche est remplie de malédiction et d’amertume »
  • « Leurs pieds courent vers le sang, et la ruine et la souffrance se trouvent sur leur chemin »
  • « La crainte de Dieu n’est point devant leurs yeux »

Cette liste de péchés dépeint l’existence de l’« homme sans Dieu ». Lorsqu’il explique ce passage, le pasteur David Jang met l’accent sur trois points.

Premièrement, le péché débute dans la pensée et dans le cœur. L’homme refuse de placer Dieu au centre de sa vie. C’est ce dont il est question en Romains 1.28 : « Puisqu’ils n’ont pas jugé bon de reconnaître Dieu ». La relation entre Dieu et l’homme est fondamentalement « indissociable », mais, par orgueil, l’homme s’écrie : « Dieu, laisse-moi gérer ma vie à ma manière ! » Finalement, cela ne mène qu’à la « ruine et à la souffrance ». Le pasteur David Jang montre que la Chute d’Adam et Ève (Gn 3), tout comme la parabole du fils prodigue (Lc 15), trouvent leur racine dans cet orgueil qui entend vivre « sans Dieu ».

Deuxièmement, le péché né dans la pensée s’exprime par les paroles. C’est ce que décrivent les expressions : « Leur gosier est un sépulcre ouvert, leur langue est un venin d’aspic, leur bouche est remplie de malédiction et d’amertume ». Lorsque le cœur se corrompt, c’est par la bouche que les effluves nauséabondes se manifestent, révélant la dépravation totale de l’être humain. Le pasteur David Jang se réfère à Jacques 3 pour souligner la puissance destructrice de la langue. Bien que petit membre, elle peut embraser toute une vie. Jésus lui-même a dit : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le… si ta main droite te pousse à pécher, coupe-la », montrant ainsi la gravité des instruments par lesquels le péché s’introduit (l’œil, la main, la bouche).

Troisièmement, le péché se concrétise finalement dans l’action et oriente nos pas. « Leurs pieds courent vers le sang » démontre à quelle vitesse l’homme, sans Dieu, se rue vers le mal. Le pasteur David Jang souligne le paradoxe : « Comme nous sommes prompts à commettre le péché, et comme nous hésitons devant les bonnes œuvres ! » Il nous exhorte à examiner chaque jour où nous nous dirigeons. Le chemin que Jésus a parcouru jusqu’à la croix est un chemin de souffrance et de don de soi, tandis que l’homme, dans sa nature déchue, emprunte volontiers la voie de l’intérêt et du plaisir personnels. C’est dans ce contexte que l’expression « la ruine et la souffrance se trouvent sur leur chemin » illustre bien la conclusion d’une vie sans Dieu. Le pasteur David Jang insiste : « Si l’on persiste sur cette voie, on ne peut échapper à la ruine de l’âme et à la souffrance éternelle. »

En outre, le pasteur David Jang souligne que le fait de ne pas craindre Dieu (le « respect », la « crainte révérentielle ») est la preuve ultime du péché. La citation du Psaume 36.1 en Romains (« la crainte de Dieu n’est point devant leurs yeux ») met en évidence l’audace du pécheur, qui méprise Dieu et ne craint pas le jugement. Cela vaut tout autant pour le païen sans loi que pour le Juif ayant la Loi, ou encore pour le croyant qui connaît la grâce mais prend le péché à la légère. Après avoir ainsi déclaré le monde entier sous l’emprise du péché, Paul parle de la fonction de la Loi :

« Or, nous savons que tout ce que dit la Loi, elle le dit à ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu » (Ro 3.19).

Ce passage nous enseigne que « la Loi ne sert pas de bouclier face au péché, mais qu’elle l’expose et le condamne ». Les Juifs pensaient bénéficier d’un « privilège » pour leur salut du fait qu’ils possédaient la Loi, mais Paul leur rétorque : « Posséder la Loi implique de tout observer. En es-tu capable ? » Selon le pasteur David Jang, il est essentiel de considérer à la fois la fonction positive de la Loi et ses limites. La Loi est utile pour freiner le péché et nous révéler notre état pécheur, mais elle ne constitue pas le moyen fondamental du salut. En réalité, la Loi « ferme notre bouche » pour que personne ne puisse prétendre à sa propre justice devant Dieu. Tel est l’argument central de Romains 3.20 :

« Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la Loi… c’est par la Loi que vient la connaissance du péché. »

Loin de vouloir simplement nous accabler, cette vérité que « toute l’humanité est sous l’empire du péché » ouvre plutôt la voie à l’Évangile, car elle nous pousse à ne plus nous confier en nous-mêmes, mais à lever les yeux vers Jésus-Christ. Le pasteur David Jang souligne que, si la « structure du péché » est si clairement exposée, c’est pour mieux introduire aussitôt la voie du salut, le chemin de la grâce (à partir de Romains 3.21). Mais pour expérimenter cette grâce de manière authentique, nous devons commencer par nous reconnaître comme « pêcheur parmi les pécheurs ». Nous ne devons pas nous enorgueillir de notre justification, mais au contraire « laver » jour après jour le vêtement du péché (cf. Ap 22.14) en nous examinant devant l’Esprit et la Parole.

L’histoire de Noé dans la Genèse anticipe également cette réalité. Noé, décrit comme un « juste », a été sauvé du déluge, mais, une fois sauvé, il s’est enivré et s’est retrouvé nu, dans une situation honteuse. Quant à Cham, qui a vu son père nu, il a été maudit pour ne pas l’avoir couvert respectueusement ou pour l’avoir raillé. Certains y voient l’orgueil de Cham face à la chute de son père. Le pasteur David Jang en conclut : « Même lorsque nous sommes sauvés, nous pouvons retomber dans le péché comme Noé, ou tomber dans l’orgueil comme Cham, si nous ne demeurons pas vigilants. C’est pourquoi nous devons toujours être sur nos gardes face au péché. »

Par ailleurs, la prophétie de Jacob à l’égard de Juda (Gn 49) mérite notre attention : « Il attache à la vigne son ânon… Il lave dans le vin son vêtement ». Juda, ancêtre du futur roi, est, en fin de compte, l’ancêtre du Christ. Cette mention symbolique de « laver son vêtement dans le vin » annonce, dans le Nouveau Testament, le lavement de nos vêtements dans le sang de Jésus-Christ (le vin représentant le sang). Le pasteur David Jang explique : « Le devoir du croyant est de “laver chaque jour ses vêtements” dans le sang du Christ. » Il critique ainsi les mouvements ou Églises qui prétendent qu’on n’a plus besoin de se repentir une fois sauvé. C’est précisément « celui qui continue à laver son vêtement » qui, selon Apocalypse 22.14, a droit à l’arbre de vie.

En définitive, Dieu nous a créés pour vivre en relation inséparable avec Lui, mais le péché a brisé ce lien. Et, dans notre folie, nous persistons à nous dire : « Je peux vivre sans Dieu ». C’est ainsi que la « ruine et la souffrance » surgissent sur notre chemin. Nous contemplons le péché des yeux, nous le proférons par la bouche, et nos pas s’empressent vers le mal. Que faire alors ? La conclusion du pasteur David Jang est : « Nous n’avons d’autre recours que la grâce et le sang de Jésus-Christ. » Mais avant d’expérimenter cette grâce, nous devons d’abord nous reconnaître pécheurs et nous repentir. L’attitude de Paul en Romains 7.24 (« Qui me délivrera ? ») illustre bien ce point de départ. Sans cette prise de conscience de notre état de péché, l’Évangile reste incompréhensible ; si le péché ne nous apparaît pas clairement comme péché, la grâce ne nous apparaît pas clairement comme grâce.

Les paraboles du fils prodigue (Luc 15) et de l’homme riche et de Lazare (Luc 16) viennent confirmer cette vérité. Le fils prodigue, qui avait rompu la relation avec son père, a finalement fait l’expérience du salut lorsqu’il est revenu à lui et est retourné vers le père. En revanche, le riche, qui banquait chaque jour dans ses vêtements de luxe sans se soucier de Lazare, gisant couvert d’ulcères devant sa porte, est mort et s’est retrouvé en enfer, tourmenté par une soif brûlante au point de supplier qu’on rafraîchisse sa langue, en vain. Ce riche supplie qu’on avertisse ses frères encore en vie, pour qu’ils n’aboutissent pas dans le même lieu. C’est la fin misérable de celui qui, par ses pensées, par ses paroles et par ses actes, a choisi le péché.

Dans cette parabole, le pasteur David Jang revient sur l’importance de la « langue ». La langue peut transmettre soit le bien, soit le mal. Elle peut être un « char spirituel » pour apporter la parole de Dieu et la vie, ou un « feu de l’enfer » pour propager le mensonge et la malédiction (cf. Jc 3.6). Le fait que le riche en enfer souffre particulièrement d’une soif qui le brûle jusqu’à la langue nous rappelle combien les paroles ont un impact fondamental sur notre relation au péché et au salut. Au final, la première leçon de ce passage est : « Reconnaître que tous les hommes sont sous l’emprise du péché » afin d’accueillir la grâce de Dieu et le chemin du salut.


2. La Loi et la grâce, le chemin du salut

En Romains 3.19-20, il est écrit :

« Or, nous savons que tout ce que dit la Loi, elle le dit à ceux qui sont sous la Loi, afin que toute bouche soit fermée et que le monde entier soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la Loi… c’est par la Loi que vient la connaissance du péché. »

Ici, Paul affirme sans ambages que « la Loi est impuissante à résoudre le problème du péché ». Les Juifs étaient fiers de posséder la Loi, la considérant comme la « Parole de Dieu », ce qui n’est pas en soi une erreur. Le vrai problème, c’est de croire qu’« avoir la Loi » suffit pour être juste. Le pasteur David Jang réaffirme que ni la Loi, ni la raison humaine, ni la morale ou l’effort personnel ne peuvent régler le problème radical du péché. Dès lors, Paul introduit la notion de « grâce ».

La Loi a deux rôles principaux :

  1. Faire prendre conscience du péché (Ro 3.20).
  2. Brider, dans une certaine mesure, l’élan du péché (cf. Ga 3.19).

Ainsi, la Loi montre à l’homme : « Voilà le péché », et elle le met en garde, ce qui freine sa propension au mal. Cependant, la Loi ne déracine pas le péché. Car la racine du péché se trouve dans « l’orgueil et les ténèbres du cœur », et aucune liste de règles ne peut guérir cette corruption intérieure. Dans Romains 7, Paul confie : « La Loi m’a fait prendre conscience de mon péché, mais plus je le découvrais, plus le péché se renforçait en moi » (cf. Ro 7.8-11). Cela illustre la profondeur de la corruption humaine et les limites de la Loi.

Où trouver alors la voie du salut ? À partir de Romains 3.21, Paul déclare : « Mais maintenant, sans la Loi, est manifestée la justice de Dieu… », et il s’agit de la justice de Dieu révélée en Jésus-Christ. C’est cette justice qui nous est imputée par la foi (Ro 3.22), bien que nous soyons pécheurs, nous permettant d’être déclarés « justes ». Le pasteur David Jang y voit le cœur de l’Épître aux Romains, et même de tout l’Évangile. La grâce, dans son essence, est « offerte gratuitement » ; elle ne se fonde ni sur notre mérite, ni sur nos capacités, mais exclusivement sur l’œuvre de la croix accomplie par Christ et que nous saisissons par la foi.

C’est pour cette raison que Paul écarte l’idée d’être « justifié par les œuvres de la Loi ». Si c’était possible, on pourrait alors se vanter (Ro 3.27). Or, du fait que tous sont sous l’emprise du péché et que la Loi ne peut l’en libérer, le salut ne peut être obtenu que par la foi. Le pasteur David Jang explique : le mot « foi » indique la « réception » et la « confiance » de la part de l’homme. C’est l’amour de Dieu qui est à l’origine de la grâce, mais pour que cette grâce soit appliquée à notre vie, nous devons y répondre par un « oui », par un « amen ». Cette dynamique s’opère dans la prédication de l’Évangile, l’aveu de nos péchés, la reconnaissance de Jésus comme Seigneur et Sauveur.

Le pasteur David Jang suggère de lire également Romains 5.12 et suivants, où Paul oppose Adam et Christ. « De même que le péché est entré dans le monde par un seul homme (Adam), de même le salut est accordé par un seul homme (Christ). » Juifs et païens, tous sont devenus pécheurs en Adam, mais tous ont accès à la grâce en Christ.

La question concerne alors la vie après le salut. Même un croyant justifié demeure dans ce monde où règne la puissance du péché. Comme Noé, qui après le déluge tomba dans l’ivresse, nous pouvons chuter à nouveau si nous relâchons notre vigilance. C’est pourquoi Paul, après avoir traité de la justification, expose en Romains 6-7 le processus de la sanctification, puis aborde en Romains 8 la glorification. Selon le pasteur David Jang, « la justification est le point de départ du salut, la sanctification en est le chemin, et la glorification l’achèvement ». Et à chaque étape, nous restons dépendants de l’œuvre du Saint-Esprit et de la grâce de Christ.

La prophétie de Genèse 49 (« il lave son vêtement dans le vin ») figure l’expiation et la purification offertes par le Christ, tout en rappelant que, même après notre conversion, nous devons constamment « laver » notre vêtement. Apocalypse 22.14 promet : « Heureux ceux qui lavent leurs robes ». Ce ne sont pas ceux qui seraient « sans péché », mais bien ceux qui persévèrent dans la repentance et la purification par le sang de Jésus. Certains groupes chrétiens affirment qu’il n’y a plus lieu de parler du péché ou de la repentance après la conversion, voire qu’il n’est plus nécessaire de dire « pardonne-nous nos offenses » dans la prière. Selon le pasteur David Jang, de telles idées contredisent l’ensemble du message biblique sur le salut, la sanctification et la nécessité de la repentance. Il nous exhorte plutôt à vivre quotidiennement dans un état de contrition : « Seigneur, aie pitié de moi ! », ce qui est la juste attitude de celui qui a saisi la gravité du péché.

Et si l’homme considère le péché à la légère, la « ruine et la souffrance » le guettent à nouveau. Comme après Noé, l’orgueil a resurgi lorsque les hommes ont bâti la tour de Babel. Il est facile d’oublier la grâce et de retourner à la pensée : « Ma vie m’appartient ». C’est là que la phrase « la ruine et la souffrance se trouvent sur leur chemin » agit comme un signal d’alarme. Le pasteur David Jang précise que « ruine et souffrance » ne renvoient pas seulement aux difficultés physiques, mais avant tout à la « ruine spirituelle » et à la « souffrance fondamentale » de l’âme séparée de Dieu. Sans Dieu, l’homme est privé de la vie et de la paix véritable pour lesquelles il a été créé.

Le chapitre 3 de l’Épître de Jacques, qui met en garde contre les dangers de la langue, prolonge cette mise en garde pour les croyants qui marchent sur la voie du salut. « La langue est un feu, un monde d’iniquité » (Jc 3.6) : si elle est mal employée, elle peut tout détruire. Mais, à l’inverse, la langue peut devenir un instrument de vie en proclamant l’Évangile. Le pasteur David Jang propose de méditer Romains 3 et Jacques 3 ensemble, pour comprendre comment la « langue de l’homme sous le péché » doit se transformer en « langue soumise à la grâce ». Même dans l’Église, la langue peut blesser ou détruire. La violence verbale peut être tout aussi cruelle que la violence physique. Aussi, le croyant sauvé doit aspirer à une « nouvelle langue », la parole d’amour qui accomplit le « commandement nouveau » de Jésus (« Aimez-vous les uns les autres »).

Enfin, à partir de Romains 3.21, Paul présente l’Évangile de la « justice de Dieu manifestée en dehors de la Loi », réalisée par l’œuvre expiatoire de Jésus-Christ. Le pasteur David Jang rappelle ici l’essence même du salut. Si Paul consacre les chapitres 2 et 3 à dénoncer le péché dans ses moindres recoins, c’est pour souligner que la Loi ne peut, à elle seule, amener à la justice, et que même une fidélité extérieure à la Loi ne saurait résoudre le problème intérieur du péché. Jésus déclare : « Tu ne commettras point de meurtre », mais il va plus loin : « Celui qui traite son frère de fou mérite la géhenne ». De même, « Tu ne commettras pas d’adultère », mais « quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis l’adultère dans son cœur ». Tout cela montre que la racine du péché réside dans le cœur.

C’est pourquoi le salut commence par le renouvellement du cœur par le Saint-Esprit et par l’expiation au moyen du sang de Jésus-Christ, et non par une simple réforme extérieure. Selon le pasteur David Jang, il faut absolument y joindre une « repentance spirituelle », une reconnaissance de son état de pécheur. C’est seulement après avoir confessé : « Malheureux que je suis » (Ro 7.24) que Paul peut s’écrier : « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur » (Ro 7.25). Et ce principe se répète tout au long de la vie chrétienne. Nous découvrons sans cesse notre péché, nous revenons à Jésus pour la rémission, et nous sommes peu à peu transformés sur la route de la sanctification.

En conclusion, « la ruine et la souffrance se trouvent sur ce chemin » désigne le destin de l’homme qui vit sans Dieu, mais cette affirmation constitue aussi l’appel solennel : « Détourne-toi de ce chemin et reviens ! » Dans la parabole du riche et de Lazare, le riche a eu ses aises et ses plaisirs durant sa vie, mais il s’est retrouvé dans un lieu de tourments, sans même une goutte d’eau pour rafraîchir sa langue. À l’inverse, le fils prodigue a retrouvé la maison paternelle avant d’être allé jusqu’au bout de la déchéance. Le pasteur David Jang souligne le caractère présent de l’Évangile : « Tant que nous respirons, nous avons la possibilité de nous repentir et de retourner au Père. »

Ainsi, pour comprendre la Loi et la grâce, le péché et la voie du salut, il faut tenir compte des principes suivants :

  1. La Loi, don précieux de Dieu, ne sauve pas par elle-même.
  2. La Loi nous montre la profondeur de notre péché et nous pousse à chercher une solution ; mais seule la grâce de Jésus-Christ peut résoudre radicalement ce problème.
  3. Même après avoir été justifiés par la foi, nous restons en lutte contre le péché, d’où la nécessité de « laver nos vêtements dans le vin » (Gn 49.11, symbole) et d’invoquer le Saint-Esprit, en veillant à notre langue, à nos pas et à notre regard.
  4. C’est l’Esprit de Dieu qui nous rend capables de tout cela ; nous devons donc nous tenir devant Lui avec humilité et crier : « Seigneur, aie pitié de moi ! »

Le pasteur David Jang insiste : en méditant ce passage de Romains 3 sur le péché, il ne s’agit pas seulement de constater nos propres fautes, mais aussi d’ouvrir les yeux sur les âmes autour de nous, et de proclamer l’Évangile à ceux qui souffrent. Autrement dit, utilisons notre « langue » pour annoncer la Bonne Nouvelle, nos « pieds » pour marcher sur les pas de Jésus dans le service et le sacrifice, et nos « yeux » pour contempler la vision spirituelle que Dieu nous donne. Il est vrai que la puissance du péché, enracinée en l’homme, est grande, mais la puissance de la croix et de la résurrection du Christ l’est encore davantage. Voilà pourquoi Paul peut s’exclamer : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Ro 8.1). Nous avons la même assurance et le même espoir.

En définitive, Romains 3.9-20 affirme que « tous, Juifs et Grecs, sont sous le péché », en exposant la nature du péché et ses terribles conséquences. L’idée que « la ruine et la souffrance » se trouvent sur ce chemin souligne clairement le sort final de celui qui tourne le dos à Dieu. Le pasteur David Jang rappelle alors que même « les croyants déjà sauvés ne peuvent pas dire : “Sommes-nous supérieurs ?” En aucune manière. » Chaque jour, nous devons revenir à la grâce. La Loi révèle le péché mais ne peut pas nous justifier. Seul l’acte rédempteur du Christ à la croix, associé à Sa résurrection, nous offre la justice de Dieu. Là où cette grâce agit, notre cœur, nos paroles et nos actes sont renouvelés, et nous quittons la « ruine et la souffrance » pour entrer sur le chemin de la paix (shalom). Une voie que ni la sagesse ni l’effort humains ne peuvent nous ouvrir ; seul l’Esprit de Dieu, dans l’amour de Christ, nous y conduit.

Le pasteur David Jang exhorte l’Église à abandonner l’attitude qui consiste à « accuser vivement le péché des autres » et à s’avancer plutôt dans une « repentance authentique et un renouveau spirituel » pour soi-même. Dans cette démarche, il invite les croyants à contribuer à la vie de l’Église et à la mission du monde en mettant en pratique la Parole : partager la Bonne Nouvelle, marcher dans l’amour et le service, fixer nos regards sur Dieu. Ainsi, nous pourrons passer « de la ruine et de la souffrance » à « la paix et la joie », et voir se manifester la plénitude du salut à la fois dans nos vies personnelles et dans la communauté.

En résumé, Romains 3.9-20 décrit la réalité du péché et ses conséquences tragiques, nous appelant à nous détourner du chemin qui nous éloigne de Dieu pour revenir sur la voie de la grâce. C’est aussi le message du pasteur David Jang : « Même après avoir reçu le salut, nous ne sommes pas entièrement libérés du péché. Revenons chaque jour à la croix pour être purifiés par le sang du Christ. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons échapper à la tyrannie du péché et vivre sous la seigneurie de Dieu, afin de quitter la “ruine et la souffrance” pour courir vers la gloire et l’espérance. » Voilà la conclusion de ce texte et la clé pour comprendre la relation entre la Loi et la grâce, le péché et le salut.

Le Concile de Jérusalem et l’Épître aux Galates – Pasteur David Jang


I. Le Concile de Jérusalem et la sotériologie de l’Église primitive

Le Concile de Jérusalem, relaté dans le chapitre 15 du livre des Actes des Apôtres, est un événement qui exerce une portée profonde et marque un tournant majeur dans l’histoire de l’Église primitive. Au cœur de cette rencontre, la question centrale était la suivante : « Comment les païens peuvent-ils participer au salut ? » Les débats portaient principalement sur la nécessité ou non d’observer la Loi (en particulier la circoncision) comme condition de salut. Il ne s’agissait pas d’une simple controverse doctrinale, mais du conflit, présent dès la naissance de l’Église, entre la continuité de la tradition juive et la dimension universelle de l’Évangile. Au Concile de Jérusalem, des figures centrales comme Paul, Pierre et Jacques se réunirent pour conclure finalement que « les païens, tout comme les Juifs, sont sauvés uniquement par la grâce de Jésus-Christ ». Cette décision a solidifié l’identité de la foi chrétienne et constitue un jalon capital, qui sera plus tard réaffirmé lors de la Réforme avec les principes de « la grâce seule » et de « la foi seule ». Le pasteur David Jang souligne la pertinence de ce message central du salut pour l’Église et la mission au XXIe siècle, l’appliquant de manière cohérente dans ses prédications, ses écrits, la fondation d’Églises et la direction d’instituts de formation.

Le déclencheur immédiat de la convocation du Concile de Jérusalem fut un différend pratique que Paul et Barnabas rencontrèrent pendant leur mission en territoire païen (Galatie, Asie Mineure, Antioche, etc.). En effet, alors que de nombreux païens se convertissaient, certains chrétiens d’origine juive affirmaient : « Pour être sauvés, ils doivent d’abord se faire circoncire et observer la Loi. » Dans l’Ancien Testament, la circoncision symbolisait sans équivoque l’appartenance au peuple élu d’Israël ; c’était un marqueur fort de l’Alliance. Pourtant, sur le terrain missionnaire, Paul et Barnabas constatèrent que forcer les convertis païens à adopter systématiquement la tradition juive risquait non seulement de saper la “liberté de l’Évangile”, mais aussi de fermer la porte à l’évangélisation. Face à cette problématique grandissante, les dirigeants de l’Église se réunirent pour en discuter officiellement.

Dans les Actes 15,6, on lit : « Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner la question. » Au cours de cette assemblée, ils débattirent avec ferveur : « Les païens doivent-ils obligatoirement se soumettre à la Loi et à la circoncision pour être sauvés, ou la foi en la mort et la résurrection de Jésus-Christ suffit-elle pour obtenir le salut ? » À l’époque, de nombreux chrétiens venaient directement du judaïsme, avec leurs pratiques religieuses et culturelles fermement ancrées. Pour eux, « observer la Loi de l’Ancien Testament était la meilleure manière de rester pieux et d’accomplir la volonté divine ». Il paraissait donc “naturel” d’exiger que les païens passent par la même démarche que les Israélites pour accéder au salut.

Cependant, Paul, Barnabas et les autres apôtres engagés dans la mission auprès des païens tenaient fermement à l’essence de l’Évangile : « Le salut repose entièrement sur la grâce de Jésus-Christ, et dès que nous accueillons cette grâce par la foi, nous recevons le pardon de nos péchés et la vie nouvelle. » Ils ne préconisaient pas de mépriser ou de détruire la Loi, mais affirmaient que le cœur du salut n’est pas la Loi, mais la croix de Jésus-Christ. La circoncision et l’observance de la Loi ne sauraient être des conditions de salut ; l’Ancien Testament avait déjà annoncé que la véritable justice serait accomplie en Jésus-Christ. Comme on le voit dans les épîtres pauliniennes (surtout Galates et Romains), la doctrine de la « justification par la foi » a permis à l’Église de s’affranchir de l’enclos juif et d’ouvrir l’Évangile à toutes les nations.

Pendant la discussion, Pierre cita l’épisode de Corneille (Actes 10). Bien qu’il fût juif, Pierre avait été témoin de l’effusion de l’Esprit chez ce païen, constatant de ses propres yeux que Dieu lui avait déjà ouvert la porte du salut et confirmé par le don de l’Esprit. Ce fait renversait l’idée selon laquelle il faudrait forcément accomplir un rite (circoncision, purification) pour être « apte » à recevoir le Saint-Esprit. Corneille et sa famille, sans circoncision préalable ni observance de la Loi, avaient reçu le don de l’Esprit, preuve vivante de la volonté de Dieu d’inviter les païens au salut sans condition. Pierre s’exclame alors : « Qui sommes-nous pour nous opposer à l’œuvre de Dieu, sous prétexte d’une tradition humaine ? » Puis il déclare de façon décisive : « Nous croyons que c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous sommes sauvés » (Actes 15,11). Le « nous » renvoie aux chrétiens d’origine juive, tandis que « eux » ou « ils » désignent les païens. Ainsi, Juifs et païens sont pareillement sauvés par la grâce de Jésus-Christ : la conclusion était désormais claire.

Jacques (frère de Jésus et dirigeant de l’Église de Jérusalem) prend alors la parole pour souligner que les prophètes de l’Ancien Testament (Ésaïe, Amos, etc.) avaient déjà annoncé « le retour des païens au Seigneur ». Il rappelait la promesse divine de « relever la tente de David », incluant également les païens. Finalement, l’assemblée décide de ne pas imposer le « fardeau » de la Loi aux croyants d’origine païenne, hormis la recommandation de s’abstenir de « quatre choses » (consommation d’aliments sacrifiés aux idoles, de sang, d’animaux étouffés et de pratiques impures). Il s’agissait d’éviter l’idolâtrie, la dévalorisation de la vie et l’immoralité sexuelle, qui étaient alors très répandues dans la culture païenne. Autrement dit, si le salut est entièrement donné par la grâce et la foi, les croyants doivent, dans leur conduite, respecter un minimum de normes morales et spirituelles. Le pasteur David Jang voit dans cette résolution du Concile de Jérusalem l’exemple de ce qu’il appelle le « premier concile œcuménique » de l’histoire de l’Église, car il ne se limite pas à « gérer un conflit », mais proclame la vérité de l’Évangile : « Le salut ne dépend pas des œuvres humaines, mais de la seule grâce de Dieu, à travers le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ et notre foi en Lui. » Ce legs est fondamental. Sans ce choix, le christianisme aurait pu rester une simple secte juive, enfermée dans ses frontières, et son universalité en aurait été grandement compromise. Grâce à ce concile, l’Église a pu arborer comme bannière l’affirmation selon laquelle « il n’y a pas de différence entre Juifs et Grecs : tous peuvent être libres et sauvés en Christ ».

Ce caractère universel du salut sera plus tard réaffirmé par les Réformateurs sous la formule « Sola Gratia, Sola Fide ». Luther et Calvin, en critiquant certains penchants méritoires ou ritualistes de l’Église romaine, insistaient que « sans la grâce de Dieu, aucun homme ne peut être sauvé, et que l’homme, impuissant par nature, ne peut s’approcher de Dieu que par la foi ». Ils s’appuyaient en réalité sur le principe déjà établi lors du Concile de Jérusalem. Le pasteur David Jang attire l’attention sur cette continuité historique et observe que le Concile de Jérusalem, la pensée de la Réforme et l’Église du XXIe siècle reposent tous sur le même fondement de l’Évangile. Il rappelle également que si ce fondement vacille, l’Église risque aussitôt de tomber dans le formalisme ou le sécularisme.

Comment alors actualiser la fameuse « quadruple interdiction » du Concile de Jérusalem pour notre époque ? Dans son contexte originel, il s’agissait d’avertir les chrétiens issus du paganisme de renoncer à la viande sacrifiée aux idoles, à la consommation crue ou sanglante, ainsi qu’aux comportements sexuels immoraux. Le but premier était de rejeter le culte des idoles, le mépris de la vie et l’impudicité, très courants dans le milieu païen. En somme, même si le salut est un pur don de la grâce, celui qui croit doit maintenir un minimum de sainteté et d’éthique. David Jang insiste alors : « On ne peut séparer le salut de l’éthique. » S’il arrivait que, sous prétexte de « la grâce seule », l’Église tolère l’inconduite, elle trahirait le précieux principe établi lors du Concile de Jérusalem.

En résumé, le message fondamental du Concile de Jérusalem se décline en deux points. Premièrement, « le salut s’accomplit par la seule grâce et la foi, non par la Loi ». Deuxièmement, « le croyant sauvé doit rompre avec l’idolâtrie, la débauche et le mépris de la vie, pour poursuivre la sainteté divine ». L’Église parvient à une communauté évangélique authentique lorsque ces deux piliers sont en harmonie. Pour David Jang, c’est « la voie de la liberté de l’Évangile, tout en préservant l’ordre communautaire ». La liberté rejette le légalisme, mais elle ne doit pas pour autant ignorer la responsabilité morale. Ce principe se retrouve chez Paul, en particulier dans l’Épître aux Galates.

Le pasteur David Jang voit dans le Concile de Jérusalem, tel que rapporté par les Actes, un témoignage exemplaire montrant comment l’Église, issue du judaïsme mais tournée vers les nations païennes, a su réaliser un authentique esprit œcuménique. Partout où l’Église se propage, quelle que soit l’époque, l’essentiel demeure la proclamation du salut « par la grâce et la foi », dans le respect des valeurs d’éthique et de sainteté, tout en accueillant la diversité culturelle. Si une dénomination ou une tradition ecclésiale impose de nouveau quelque « rite obligatoire » (l’équivalent moderne de la circoncision) aux convertis, elle fermerait la porte à l’Évangile. Le pasteur David Jang rappelle l’injonction solennelle du Concile : « Ne créez pas de difficultés aux païens qui se tournent vers Dieu » (cf. Actes 15,19). Il répète ce message pour notre siècle et souligne que l’Épître aux Galates développe et clarifie encore plus cette vérité.


II. Perspectives sur la Loi et la Grâce à travers l’Épître aux Galates et l’Épître aux Romains

Les décisions du Concile de Jérusalem sont étroitement liées à la théologie de l’apôtre Paul. Parmi les lettres de Paul, l’Épître aux Galates traite précisément de la « question de la circoncision » et dénonce toute tentative de réintroduire le joug de la Loi au sein de l’Église issue du paganisme. Dans la communauté chrétienne de Galatie, certains, influencés par des « judaïsants », se demandaient s’ils ne devaient pas se faire circoncire pour obtenir le salut. Paul juge ce revirement dangereux et consacre sa lettre entière à affirmer : « Si la circoncision est indispensable pour être sauvé, alors la croix de Jésus-Christ devient vaine. »

Au chapitre 2 de l’Épître aux Galates, Paul évoque sa montée à Jérusalem pour valider l’authenticité de son Évangile auprès de ceux qu’il considère comme « de haute réputation », épisode généralement identifié par les exégètes avec le Concile de Jérusalem décrit dans Actes 15. Galates 2,9 mentionne que Jacques, Céphas (Pierre) et Jean ont donné à Paul « la main d’association » pour son ministère. En d’autres termes, les autorités de l’Église de Jérusalem ont officiellement approuvé la prédication de Paul : « Les païens peuvent être sauvés sans passer par la circoncision. » Galates 2,11 décrit ensuite un incident survenu à Antioche, où Pierre (Céphas) s’est heurté à Paul en raison de nouvelles tensions entre judaïsants et convertis païens. Paul s’appuie sur cet exemple pour réaffirmer qu’il faut rejeter tout « légalisme » susceptible d’amoindrir la vérité de l’Évangile.

Pour Paul, la Loi est sainte et bonne : elle révèle le péché, mais elle ne peut pas, à elle seule, pardonner ni sauver. Dans Romains 7, il reconnaît : « Sans la Loi, je n’aurais pas connu le péché. » Autrement dit, la Loi agit comme un “miroir” dévoilant notre nature pécheresse et comme un “pédagogue” indiquant la condamnation. Mais le pardon et la vie éternelle ne se trouvent qu’en Jésus-Christ. Dans Romains 3,28, Paul déclare : « Car nous estimons que l’homme est justifié par la foi, sans les œuvres de la Loi. » Dans Galates 3,24, il parle de la Loi comme d’un « pédagogue pour nous conduire à Christ ». Ce n’est donc pas la finalité du salut, mais un guide dont la fonction s’efface face à la plénitude salvifique en Christ.

Quand les chrétiens de Galatie tentaient de « reprendre le joug de la Loi », ils remettaient partiellement en cause l’œuvre parfaite de Christ à la croix. Paul s’écrie en Galates 5,1 : « C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes et ne vous remettez pas sous le joug de l’esclavage. » Ce « joug de l’esclavage » désigne précisément le légalisme, ce que Pierre avait déjà dénoncé au Concile de Jérusalem comme « un fardeau que ni nos pères ni nous n’avons pu porter » (Actes 15,10). Les croyants doivent désormais s’appuyer non sur la Loi, mais sur leur foi en Christ et l’action du Saint-Esprit pour être justifiés et vivre dans la liberté.

Ni Paul ni Pierre ne plaidaient cependant pour une abolition totale de la Loi. Dans la déclaration finale d’Actes 15, apparaissent toujours les injonctions contre l’idolâtrie, l’impureté, etc. Dans la seconde partie de l’Épître aux Galates, Paul exhorte : « Vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte pour vivre selon la chair : rendez-vous, au contraire, par amour, serviteurs les uns des autres » (Galates 5,13), et en Galates 5,22-23, il présente les « fruits de l’Esprit » comme le véritable accomplissement de l’Évangile. La liberté de l’Évangile doit être accompagnée d’amour et de sainteté. Il ne s’agit pas de retomber dans le légalisme, mais de mener une vie conduite par l’Esprit, libérée du péché et engagée dans le bien.

Le pasteur David Jang appelle cela « la voie étroite entre le légalisme et la licence ». Le légalisme fait croire que le salut dépend des œuvres humaines, faisant alors oublier la grâce de Dieu. Mais insister unilatéralement sur la grâce peut conduire à la permissivité et au déclin moral. Selon Paul, la liberté en Christ n’est pas la « liberté de jeter la Loi aux orties », mais la possibilité de servir Dieu joyeusement sous la grâce. Le Concile de Jérusalem l’avait déjà énoncé : « Le salut vient de la grâce, et la morale naît d’une obéissance volontaire dans le Saint-Esprit. »

En Galates 1,8-9, Paul emploie un ton particulièrement sévère : « Si nous-mêmes, ou un ange du ciel, vous annonce un autre Évangile que celui que nous vous avons prêché, qu’il soit anathème ! » Cette dureté s’explique par la gravité de l’enjeu : si l’Église retombe dans le légalisme (affirmant que la circoncision est nécessaire au salut), la croix de Christ est annulée, ce qui représente un désastre spirituel. En Actes 15,10, Pierre met aussi en garde : « Pourquoi tenter Dieu, en imposant aux disciples un joug que nos pères ni nous n’avons pu porter ? » La Loi, tout en révélant le péché et la mort, n’accorde pas la vie. L’Église primitive, en se rassemblant pour le Concile de Jérusalem, et Paul, dans l’Épître aux Galates, clarifièrent nettement cette vérité.

En fin de compte, « le salut est donné uniquement par la grâce de Jésus-Christ, reçue dans la foi », et « les croyants sont appelés à vivre sous la conduite du Saint-Esprit pour porter du fruit et honorer Dieu ». David Jang rappelle souvent ces deux points essentiels. Pour lui, « la Loi n’est pas mauvaise en soi, ce qui est critiquable, c’est de faire de la Loi une condition de salut ». Les chrétiens doivent estimer la Loi comme un reflet de la justice et du caractère saint de Dieu, tout en se rappelant que c’est « uniquement par la grâce » que nous sommes justifiés.

La même leçon apparaît dans l’Épître aux Romains. Au chapitre 3,20, Paul proclame : « Nul ne sera justifié devant lui par les œuvres de la Loi » ; puis en 5,1 : « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » Ce n’est pas différent de Galates : la justification dépend de la foi, pas des œuvres de la Loi. La Lettre aux Romains développe un argumentaire théologique plus systématique, tandis que l’Épître aux Galates adopte un ton plus polémique. Mais le message est identique : « La Loi ne peut sauver ; seul le Christ sauve. Toutefois, la grâce reçue incite à une vie transformée par le Saint-Esprit. »

Ce qui fut établi de manière décisive au Concile de Jérusalem se prolonge donc dans l’enseignement de Paul, en Galates et en Romains, où la « justification par la foi » est encore expliquée. Dans cette optique, David Jang souligne la nécessité d’étudier ensemble le livre des Actes et les épîtres de Paul pour bien comprendre les racines de l’Église primitive. Le Concile de Jérusalem n’était pas seulement un événement historique ; il a posé le fondement doctrinal que l’Église a conservé durant les siècles suivants. Cette base a été remise à l’honneur lors de la Réforme, sous le slogan « Sola Gratia, Sola Fide, Sola Scriptura ». Selon David Jang, c’est « l’axe central » de la foi chrétienne, et si l’on s’en écarte, l’Église retombe dans le légalisme ou s’effondre dans le monde.

Ainsi, l’avertissement de Paul, qui parle d’« autre évangile » (Galates 1,8-9), demeure pertinent de nos jours. Le légalisme peut se présenter sous diverses formes ou, à l’inverse, un laxisme qui confond la grâce et la permissivité peut également pervertir l’Évangile. Le pasteur David Jang ajoute que le « culte de la réussite » ou la recherche effrénée de la performance dans l’Église moderne peuvent devenir, en quelque sorte, une forme de « légalisme ». L’injonction du Concile de Jérusalem à « ne pas tracasser les païens » s’applique maintenant dans un sens élargi : « Ne faites pas peser sur les croyants un fardeau d’exigences humaines ni ne considérez des succès visibles comme preuves de salut. » Un « autre évangile » peut naître lorsque la justification par la foi est supplantée par l’orgueil des réalisations humaines. Le lien entre Galates et Actes 15 est évident : le but est d’éviter qu’un « lourd fardeau » soit imposé, que ce soit aux non-croyants ou aux croyants, et de préserver l’essence de la grâce.


III. Application pour l’Église contemporaine et implications du ministère de David Jang

Dans le monde d’aujourd’hui, l’Église fait face à des défis différents de ceux de l’Église primitive. Néanmoins, les questions fondamentales restent : « Comment se réalise le salut ? » ; « En quoi la certitude d’être sauvé par grâce transforme-t-elle concrètement notre vie ? » ; « L’Église, en imposant certaines normes ou structures, ne déforme-t-elle pas l’Évangile ? » Le pasteur David Jang insiste pour que nous adaptions au XXIe siècle l’enseignement du Concile de Jérusalem et de l’Épître aux Galates. Son travail – création d’un réseau missionnaire mondial, fondation de communautés locales, conduite d’instituts de théologie – découle d’une vision : « Proclamer la grâce seule, la foi seule, et la puissance du Saint-Esprit » dans toutes les cultures et toutes les langues.

Premièrement, David Jang enseigne à distinguer « l’essentiel du non-essentiel », en restant ferme sur l’essentiel et flexible sur le non-essentiel. Au Concile de Jérusalem, on constate que « la circoncision » et « l’observation de la Loi » n’ont pas été imposées aux convertis païens, mais l’Assemblée a tenu à rappeler de s’éloigner de l’idolâtrie et de l’immoralité. L’objectif était que le point crucial – le salut par la grâce, reçu dans la foi – soit fidèlement transmis. On ne doit pas transiger sur ce point capital. En revanche, sur des aspects « secondaires » (formes liturgiques, style de chant, usages culturels, etc.), l’Église doit laisser de la marge d’adaptation pour répondre aux spécificités régionales. David Jang encourage les Églises qu’il implante sur le champ missionnaire à choisir elles-mêmes les horaires, le déroulement du culte, les instruments de musique, etc., s’inspirant de cette flexibilité. Il s’agit de ne pas « importuner » les “païens” – principe du Concile de Jérusalem interprété dans un contexte actuel.

Deuxièmement, il souligne qu’il faut éviter non seulement le « joug du légalisme », mais aussi la « permissivité séculière ». Au temps de l’Église primitive, l’excès légaliste était la principale source de conflit (circoncision, observance de la Loi). Aujourd’hui, on constate souvent l’inverse : une surestimation de la « grâce » qui oublie l’exigence éthique. Or le Concile de Jérusalem a édicté quatre interdits (éviter l’idolâtrie, la fornication, etc.). Ce n’était pas la simple répétition de quelques règles alimentaires de l’Ancien Testament, mais l’affirmation d’un principe universel : « Respecter la sainteté de Dieu, ne pas dévaloriser la vie, ne pas se prostituer à d’autres dieux ni à la débauche. » Même à l’époque moderne, l’idolâtrie prend de multiples visages (argent, pouvoir, matérialisme, égocentrisme), et la fornication est favorisée par la surabondance médiatique et la prospérité matérielle. Les commandements du Concile ne se limitent pas au sacrifice d’animaux ou au sang, mais s’étendent à l’idée de refuser la violence et de respecter la vie. David Jang voit cela comme « la frontière éthique essentielle à maintenir » dans la liberté que procure la grâce. Si l’Église pactise avec le péché, elle renie l’héritage spirituel posé par l’Église primitive. Pour lui, la grâce n’est jamais un prétexte à l’anarchie morale.

Troisièmement, David Jang prône une continuité de la « vocation missionnaire universelle » inaugurée par le Concile de Jérusalem. Actes 15, après la diffusion du “décret conciliaire”, montre Paul et Barnabas libres de sillonner le monde païen pour annoncer l’Évangile. Si l’obligation de la circoncision avait été imposée, l’extension de l’Église aurait été freinée, et l’universalité du christianisme considérablement réduite. Le Concile a été un « acte libérateur » permettant à l’Évangile de se répandre dans l’Empire romain et au-delà. David Jang soutient que pour franchir, de nos jours, les barrières de culture, de langue, et de coutumes, l’Église doit redécouvrir l’esprit de ce Concile. Il rappelle que « le salut ne dépend que de la grâce et de la foi », tout en encourageant l’adaptation aux cultures locales pour tout ce qui n’est pas essentiel. Il y voit un principe « œcuménique » moderne, qui sert aussi de fondement à l’unité de l’Église malgré sa diversité confessionnelle.

Dans les réseaux missionnaires, dénominations ou écoles de théologie fondés par David Jang, on rencontre diverses manières de célébrer le culte : style traditionnel ou moderne, avec des chants et une liturgie adaptés selon le contexte. Ce qui compte pour lui, c’est de demeurer fidèle à l’affirmation : « Nous sommes sauvés par la grâce, par la foi », et d’aider les croyants à mener une vie sainte. Si l’on respecte ce critère et si on se soumet à l’action de l’Esprit, la forme culturelle importera moins. Cette cohérence avec le Concile de Jérusalem – qui fixait des exigences éthiques minimales tout en valorisant la liberté accordée aux païens – est au cœur de la stratégie de David Jang.

Le pasteur insiste aussi sur les leçons que le christianisme coréen peut tirer de l’esprit du Concile de Jérusalem. L’Église en Corée a connu un développement spectaculaire, mais aussi de multiples divisions confessionnelles et crises internes. Tantôt, certains courants affirment que « nous seuls détenons la vérité », adoptant une attitude de fermeture ; tantôt, d’autres sont tentés par une ouverture trop laxiste. La « conciliation » du Concile – salut par la grâce, mais respect d’un minimum d’exigences morales – demeure un modèle équilibré. L’enjeu pour l’Église coréenne est de sauvegarder le cœur de l’Évangile tout en s’adaptant aux évolutions sociales et culturelles. Comment nourrir les croyants sans leur imposer des exigences légalistes ou élitistes ? Comment encourager une discipline éthique et une responsabilité communautaire sans retomber dans un moralisme étroit ? L’Église primitive a déjà donné quelques pistes.

Sur le terrain, cette approche se retrouve dans les orientations pastorales, pédagogiques et liturgiques que David Jang propose. Par exemple, lorsqu’une Église est implantée ou qu’on envoie des missionnaires, la prédication doit avant tout mettre en avant « la croix et la résurrection de Jésus-Christ ». En même temps, on recommande de s’adapter aux spécificités locales, sans toutefois cautionner des pratiques idolâtres, violentes ou immorales. Dans maintes régions, les cultes tribaux ou certaines coutumes religieuses reposent sur un syncrétisme impur. La position de David Jang est de ne pas les accepter au sein de l’Église, tout en ne changeant pas de force leurs habitudes de langue, de musique, d’alimentation, etc. L’essentiel est de garder la « grâce et la foi » comme fondement du salut, en respectant la diversité sur les points secondaires. C’est exactement l’esprit du Concile de Jérusalem.

Avec la généralisation des médias et des plateformes en ligne, l’Église contemporaine vit aussi une transformation de sa vie communautaire. Selon David Jang, dans cet environnement digital, il faut d’autant plus protéger le message de l’Évangile de toute déformation. C’est là que la « simplicité » et la « pureté » de l’Évangile, telles qu’affirmées lors du Concile de Jérusalem et dans l’Épître aux Galates, se révèlent cruciales. Dans la jungle des informations et des religions sur Internet, l’Église ne doit pas chercher à se distinguer par des règles supplémentaires ou par une permissivité débridée, mais par « Christ crucifié » et le témoignage d’une vie renouvelée. Repartir vers un formalisme ritualiste ne ferait que retomber dans le légalisme, tandis qu’adopter une « grâce sans repentance » démantèlerait l’éthique chrétienne. Selon David Jang, la seule solution est de préserver le double pilier « le salut vient de la grâce, la sainteté vient de l’Esprit », prouvé par la capacité de l’Église à incarner l’amour mutuel (cf. Galates 5). Quand l’Église retombe dans les disputes, les jugements ou la complaisance, elle perd la force vive de l’Évangile.

Dans l’ensemble de son ministère, David Jang veille à appliquer ces principes de manière concrète. Ainsi, dans les médias missionnaires qu’il pilote, le principal message n’est jamais la « réussite » de l’Église ni ses ressources, mais « la croix et la résurrection de Jésus-Christ ». Il décourage les responsables ecclésiaux de se prévaloir de la taille ou de la réputation de leur communauté comme un critère de fierté. Inversement, quand surviennent des fautes morales au sein de l’Église (scandales sexuels, abus de pouvoir, détournements de fonds…), il refuse de les couvrir sous prétexte de « la grâce », préférant s’en tenir à l’exigence de « sainteté et responsabilité » héritée du Concile de Jérusalem. Un processus de discipline puis de restauration est alors mis en place pour témoigner que la « liberté en Christ » ne cautionne pas le mal. C’est la mise en pratique de l’appel paulinien à vivre selon « le fruit de l’Esprit » (Galates 5,22-23).

En somme, le Concile de Jérusalem (Actes 15) a promulgué le cadre essentiel pour la sotériologie de l’Église primitive, et Galates, soutenue par l’Épître aux Romains, en a fourni la défense théologique, rejetant catégoriquement le légalisme. L’idée d’être justifié « par la grâce seule, par la foi seule » est apparue dès les origines, bien avant d’être remise en avant par les Réformateurs. Pour l’Église d’aujourd’hui, la clef est de maintenir l’équilibre entre l’absence de légalisme (pas d’exigences humaines pour accéder au salut) et l’affirmation d’une éthique authentique (refuser de sombrer dans la licence). Les deux directives du Concile de Jérusalem – « ne pas troubler les païens » et « s’abstenir de l’idolâtrie et de l’immoralité » – demeurent la protection et la force de la communauté chrétienne, même deux mille ans plus tard.

Selon David Jang, ce principe n’est pas réservé à un temps ou un lieu particulier ; partout, l’Église doit proclamer l’« Évangile de la grâce et de la foi » et incarner une communauté sainte. Si, à cause de l’attrait du succès, l’Église laisse son « cœur » s’affaiblir, elle trahit l’héritage du Concile de Jérusalem. L’essence de l’Église n’est ni dans les bâtiments ni dans les rituels, mais dans le rassemblement de croyants unis par « la grâce de Jésus-Christ » et l’amour fraternel.

En définitive, la plus grande leçon du Concile de Jérusalem est d’avoir fait basculer l’Église, qui risquait de rester une simple « secte juive », vers une vocation universelle, ouverte à toutes les nations. Galates et Romains ont ensuite clarifié sur le plan théologique la doctrine du salut par la grâce, sans se fonder sur la Loi. Ce principe demeure inchangé au XXIe siècle. David Jang œuvre dans son ministère pastoral et missionnaire pour l’ancrer concrètement : « Ne pas perdre la substance du salut ; ne pas compromettre la sainteté de l’Église ; et embrasser la diversité culturelle dans l’annonce de l’Évangile. » C’est la triple mission commune au Concile de Jérusalem, à l’Épître aux Galates et à l’Église actuelle, selon lui.

Chaque Église devrait périodiquement se demander : « Sommes-nous toujours fidèles aux principes établis au Concile de Jérusalem ? Vivons-nous, comme le dit Galates (et Romains), la pureté de l’Évangile ? » Là où ces principes demeurent, l’Évangile se propage avec puissance. Le pasteur David Jang insiste sur le fait que c’est précisément à travers cette relecture et cette mise en pratique qu’on retrouve un « véritable esprit œcuménique ». Les différences culturelles, dénominationnelles ou théologiques peuvent exister, mais l’unité dans la sotériologie est la force vitale de l’Église. C’est le moteur de l’évangélisation mondiale et la clé pour surmonter les divisions internes.

Dans cette perspective, le Concile de Jérusalem n’est pas qu’un épisode historique ; c’est un « manuel de conduite » pour toutes les générations chrétiennes. Les orientations théologiques et pastorales de David Jang s’inspirent de ce principe : « Sola Gratia, Sola Fide, Sola Scriptura », formulation de la Réforme, déjà amorcée dans les Actes 15. Le pasteur David Jang souligne souvent que « sans le Concile de Jérusalem, les Épîtres aux Galates et aux Romains, et plus largement toute l’histoire de l’Église, auraient pris un tout autre cours ». Ce concile a, en effet, empêché un retour au légalisme et ouvert la voie à la mission mondiale. En s’en réclamant, David Jang veut affranchir l’Église des carcans institutionnels ou formels pour qu’elle fasse rayonner la puissance de l’Évangile, permettant à « toutes les nations, races, langues et conditions sociales » d’expérimenter le salut en Jésus-Christ.

Enfin, l’un des aspects fondamentaux de cette « universalité de l’Évangile » défendue par David Jang est la conviction que « le salut est déjà offert à tous, et que l’Église n’a pas à ériger de barrières ». L’appel : « Ne créez pas d’entraves à ceux qui se tournent vers Dieu » (Actes 15,19) est au cœur de son enseignement. Pour lui, si l’Église instaure des rites ou des démarches obligatoires pour juger de la « validité » d’une conversion, elle ressuscite le légalisme que l’Église primitive avait fermement écarté. Au contraire, l’Église doit être accueillante, tout en encourageant vivement les croyants à rejeter le péché. C’est ainsi que l’Église du XXIe siècle peut prolonger la fraîcheur et la puissance du Saint-Esprit vécues par l’Église des premiers temps.

Ce faisant, on constate la continuité organique entre le Concile de Jérusalem, l’Épître aux Galates et le modèle ecclésial que David Jang souhaite instaurer : on y retrouve la notion fondamentale du salut par grâce (et la foi qui y répond), la question de la relation Loi/Grâce, et l’orientation de l’Église contemporaine vers une « mission universelle et une sainteté communautaire ». Cela s’inscrit dans la longue dynamique ecclésiale, depuis l’Église primitive, la Réforme, jusqu’aux courants œcuméniques actuels. David Jang ne se contente pas d’en parler sur un plan théorique ; il s’efforce d’en vivre, à travers la fondation de communautés et d’instituts de formation – étant aussi connu sous le nom de « pasteur Jang David ».

Ainsi, la portée du Concile de Jérusalem reste d’actualité. Selon Actes 15, le salut est le fruit de l’action de l’Esprit et de la foi au Christ crucifié et ressuscité. Ceux qui reçoivent ce salut s’engagent dans une vie de renoncement à l’idolâtrie, à l’impureté, et au mépris de la vie, pour former une communauté d’amour et de sainteté. La « liberté en Christ » annoncée en Galates 5 transcende toutes les frontières culturelles et historiques. David Jang voit en cela la « mission originelle de l’Église » et exhorte tous les chrétiens à s’armer de la Parole et de l’Esprit pour rester sur ce chemin. Certes, la tâche est exigeante, mais comme le démontre le Concile de Jérusalem, nous avons un exemple solide à suivre. David Jang, quant à lui, persévère à proclamer la « grâce de la croix et de la résurrection », convaincu que c’est ainsi que l’Église, « composée de Juifs et de Grecs, de tous les peuples et de toutes les nations », deviendra pleinement œcuménique.

En définitive, le plus grand héritage du Concile de Jérusalem est d’avoir élargi l’horizon de l’Église à l’universalité du salut, évitant qu’elle reste enfermée dans le judaïsme. L’Épître aux Galates et l’Épître aux Romains ont ancré ce principe dans un cadre théologique solide, établissant la doctrine de la justification par la grâce et la foi. Aujourd’hui encore, nous sommes appelés à perpétuer cette même dynamique. David Jang, dans son ministère, relève ce défi en mettant l’accent sur trois axes : « rester centré sur l’essentiel du salut, préserver la sainteté et l’éthique communautaire, et accueillir la diversité culturelle pour propager l’Évangile jusqu’aux extrémités de la terre ». Voilà la mission commune léguée par le Concile de Jérusalem, l’Épître aux Galates et l’Église de notre temps. Puissions-nous continuer à l’accomplir, en veillant à ce que la foi en Jésus-Christ, mort et ressuscité, demeure la base de notre unité et de notre témoignage.

La tentation du serpent et le combat spirituel – Pasteur David Jang


I. La création dans Genèse 1 et 2, et la chute de l’homme telle qu’elle apparaît au chapitre 3

Le pasteur David Jang souligne que le récit de la création dans Genèse 1 et 2 constitue le point de départ de toute foi et de toute théologie. Selon lui, la phrase de Genèse 1.1 – « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre » – est le fondement qui permet de saisir l’origine de l’univers et de toutes choses, la raison de leur existence, et, de manière plus large, le but et la destinée profonde de l’être humain. Dans ce « drame de la création », Dieu proclame la lumière au sein du chaos, puis, grâce à cette lumière, le temps et l’espace sont ordonnés et les cieux (Heavens) et la terre (Earth) se mettent en place harmonieusement. Chaque étape de la création reflète la bonté de Dieu, et à la fin, c’est l’homme, créé à l’image de Dieu, qui apparaît. À ce propos, le pasteur David Jang insiste sur la dignité de l’homme (porteur de l’image de Dieu) et sur sa mission particulière (dominer sur toutes choses et prendre soin de la création). Parallèlement, Genèse 1 et 2 déploient l’amour de Dieu et l’état de perfection dont l’homme bénéficiait dans le jardin d’Éden. Dieu autorisa Adam à jouir de tout, à l’exception de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, imposant ainsi un commandement qui, selon le pasteur Jang, confère à l’homme à la fois la liberté et la responsabilité. Il déclare :

« Dieu n’a pas cherché à nous téléguider comme des robots. Il nous a créés en tant qu’êtres relationnels, doués de connaissance, de sensibilité et de volonté, afin que nous puissions, de nous-mêmes, garder Sa parole, L’aimer et Lui obéir comme Souverain. »

Le problème, cependant, est que l’homme n’a pas exercé sa liberté selon la volonté divine, mais a choisi la voie de la chute. Dans Genèse 3, le « serpent » marque ce tournant.

Le pasteur David Jang attire l’attention sur Genèse 3.1 : « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs que l’Éternel Dieu avait faits. » D’emblée, il note qu’il est clairement dit que le serpent est une créature façonnée par Dieu. Cette mention réfute, selon lui, toute vision dualiste qui placerait depuis l’origine un « dieu du bien » (Dieu) et un « dieu du mal » (Satan) sur un pied d’égalité. Il explique :

« La Bible témoigne que la source du mal n’est pas quelque divinité maléfique égale à Dieu, mais un être créé par Dieu qui est tombé, à savoir Satan. Autrefois, le serpent était un simple “animal des champs” créé par Dieu, mais il s’est rebellé en exploitant sa ruse et est ainsi devenu Satan. De ce fait, cela ne remet aucunement en cause la souveraineté absolue de Dieu. »

Le pasteur précise que dans Genèse 3, le serpent n’est pas seulement l’animal que nous connaissons, mais qu’il symbolise un être spirituel, appelé « le diable » ou « Satan » dans les livres prophétiques et dans le Nouveau Testament. Il connecte ce passage à Apocalypse 12.9, où il est fait référence au « grand dragon, le serpent ancien, appelé le diable et Satan », identifiant clairement ce dernier au serpent de Genèse 3.

Ensuite, il explique, en s’appuyant sur Apocalypse 12, comment Satan fut chassé du ciel après avoir défié l’ordre de Dieu. Décrit comme un grand dragon rouge coiffé de sept diadèmes, il balaie le tiers des étoiles du ciel avec sa queue, signe de sa grande puissance. Cependant, ce « grand dragon » est finalement précipité hors du ciel sur la terre, d’après le témoignage biblique. Ceux qui l’ont suivi se retrouvent désormais à la tête des dominations (Rulers) et des autorités (Powers) de ce monde, influençant le cours du siècle et aveuglant les gens, comme l’indique Éphésiens 6. Pour David Jang, la présence de ce pouvoir spirituel en coulisses est un élément central de la vision biblique du monde. L’homme commet le mal non seulement à cause de sa nature charnelle ou de son environnement, mais parce qu’il est fondamentalement séduit par Satan. Pourtant, la responsabilité n’en est pas moins partagée : l’homme doit avouer son péché de sa propre volonté, confessant « c’est ma faute, et non la Tienne », et se repentir. À ceux qui demandent pourquoi Dieu a créé le serpent s’il savait qu’il deviendrait une source de chute, David Jang répond que Dieu a créé des êtres spirituels doués de libre arbitre, lesquels pouvaient se rebeller. Et bien que ce soit bien Satan qui tente l’homme, la décision finale – celle d’accepter ou non la tentation – appartient à l’homme.

Citant Jacques 1.13 – « Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : “C’est Dieu qui me tente.” Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et Il ne tente Lui-même personne » –, David Jang exhorte les croyants à ne pas commettre l’erreur de tout rejeter sur Dieu. Derrière les multiples douleurs et épreuves de ce monde, il y a, selon lui, le serpent rusé, c’est-à-dire Satan, qui œuvre dans l’ombre, mais aussi la responsabilité humaine à ne pas négliger. Il avertit du danger d’interpréter la chute comme « un plan de Dieu pour que nous recevions plus de grâce ». Une telle approche pourrait conduire à rendre Dieu responsable du péché de l’homme. Au contraire, la Bible montre clairement que Dieu, en donnant l’interdit au sujet de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, est un Dieu sans aucune malignité et qu’Il désirait une relation d’amour avec l’homme ; c’est l’homme, de son plein gré, qui s’est soumis à la tentation de Satan, amenant ainsi le péché dans le monde.

Pour attester que Satan, le diable, le serpent ou le dragon, est un ange déchu autrefois créé bon par Dieu, le pasteur Jang cite divers passages bibliques. Il y voit un point crucial pour comprendre la doctrine du salut : à l’origine, l’homme vivait dans la gloire divine, mais il a été séduit par Satan, et le péché introduit dans le monde a produit la mort. Depuis Genèse 3, toute la création gémit sous l’effet de cette chute (cf. Rm 8.22), et le message de la Bible, de bout en bout, proclame que seul le sacrifice de Jésus-Christ, Fils de Dieu, et Sa résurrection ouvrent la voie du salut. Selon David Jang, l’épisode du serpent en Genèse 3 n’est pas uniquement une « tragédie d’autrefois là-bas » (there then), mais bien la « réalité qui nous touche ici et maintenant » (here now), une tentation quotidienne et bien concrète. Ainsi, le croyant doit savoir qui est Jésus, qui il est lui-même, et reconnaître la réalité de Satan comme adversaire.

Un exemple souvent cité par David Jang illustre la délivrance de l’emprise des ténèbres lors de l’annonce de l’Évangile. Il raconte qu’en enseignant la Bible dans une faculté, il a vu un étudiant, traîné là contre son gré, se libérer d’une « ombre sombre » au moment où la Parole était proclamée. Il témoigne :

« Ce n’est pas moi qui ai agi, mais l’autorité du Saint-Esprit, transmise par la Parole, qui a fait que Satan ne pouvait plus retenir cette âme. »

Satan s’efforce de corrompre l’intelligence, les sentiments et la volonté de l’homme, pour l’éloigner de Dieu, par d’innombrables ruses. Mais derrière ces stratagèmes, il n’est pas aussi « grandiose » qu’il n’y paraît : il tremble devant le nom de Jésus. Le pasteur Jang se réfère souvent à Apocalypse 12.9 – « Le grand dragon fut précipité, le serpent ancien, appelé le diable et Satan, celui qui séduit toute la terre » – pour souligner que les croyants participent à une guerre déjà gagnée et qu’ils doivent donc faire preuve d’assurance.

Cependant, il ne suffit pas d’être assuré : il faut également s’armer pour le combat de la foi, comme Paul l’enseigne en Éphésiens 6.10 et suivants : porter « l’armure complète de Dieu ». Sans la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice, les chaussures de l’Évangile, le bouclier de la foi, le casque du salut, l’épée de l’Esprit (la Parole) et une prière constante, on peut aisément succomber à la ruse du serpent. David Jang s’arrête également sur la question : « Pourquoi le serpent a-t-il tenté Ève en premier ? » Se basant sur l’ordre du récit dans Genèse 2 et 3, il fait observer qu’Adam a reçu directement le commandement, alors qu’Ève l’a entendu par Adam, ce qui constituerait un savoir « de seconde main ». Il indique, certes, qu’il ne s’agit là que d’une approche logique basée sur la chronologie du texte, mais il explique :

« Celui qui a reçu la Parole directement et en a une compréhension profonde est plus à même de résister à la tentation. Ève n’était pas faible parce qu’elle était une femme, mais plutôt parce qu’elle n’avait pas assimilé la Parole aussi solidement. »

De même, le croyant d’aujourd’hui doit s’approprier directement l’Écriture, l’étudier en profondeur, la mettre en pratique et s’engager dans ce combat spirituel.

En fin de compte, la conclusion à laquelle parvient David Jang est que, qu’il s’agisse de la ruse du serpent ou de la faiblesse de l’homme, la seule clé pour chasser et vaincre tout cela réside dans la grâce de Christ. Satan cherche la perdition de l’homme, mais l’homme, en tant qu’enfant de Dieu, peut exercer l’autorité donnée au Fils (cf. Jn 1.12). Cette autorité nous est accordée lorsque nous croyons en Jésus-Christ et Le recevons. Selon le pasteur Jang, la « proto-Évangile » de Genèse 3.15 – « la postérité de la femme écrasera la tête du serpent » – s’est accomplie en Jésus : le diable ne peut tout au plus blesser que notre « talon ». Il insiste donc sur le fait que la victoire finale dans ce combat sacré est déjà acquise par la croix et la résurrection de Jésus-Christ. Il nous invite à y participer par la foi, à confesser sincèrement « c’est ma faute » et à être fortifiés par l’« autorité et la puissance de Jésus », de sorte que Satan ne nous enchaîne pas.


II. Le Notre Père et la portée de la prière « Ne nous induis pas en tentation »

Lorsqu’il prêche sur le récit de la tentation du serpent dans Genèse 3, le pasteur David Jang établit un lien profond avec une partie précise du Notre Père. En effet, le verset « ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » est, selon lui, la prière clé pour répondre à la stratégie de Satan décrite en Genèse 3. Il mentionne qu’il existe plusieurs façons de catégoriser la structure du Notre Père, mais la plus simple est peut-être de distinguer la première partie (qui met l’accent sur le nom, le règne et la volonté de Dieu) de la seconde (qui contient les requêtes pour le pain quotidien, le pardon des fautes et la délivrance de la tentation). Dans cette perspective, la phrase « ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » est directement liée à la situation de Genèse 3.

Il explique :

« Lorsque nous sommes confrontés à l’épreuve, nous avons tendance à la rejeter sur Dieu. Mais comme le dit Jacques, Dieu ne tente personne ; c’est Satan qui agit, et c’est notre convoitise qui conçoit le péché. »

Ainsi, à travers le Notre Père, Jésus enseigne au croyant, même s’il est sauvé, à reconnaître sa fragilité et à implorer : « Seigneur, ne permets pas que je cède à cette tentation, ne laisse pas Satan trouver de prise en moi, protège mon cœur ! » Le pasteur David Jang qualifie cela de « prière stratégique ». Reconnaissant que Satan peut agir sur les dirigeants, les autorités, et même au sein de l’Église, il insiste sur la nécessité de lutter par la prière. Il voit dans cette dernière requête du Notre Père un condensé du combat spirituel.

De plus, il souligne que la requête « délivre-nous du mal » ne se limite pas à une demande de nous empêcher de faire des actes mauvais. Elle traduit surtout un cri implorant que Dieu nous arrache au « Malin », Satan.

« L’être humain, livré à lui-même, peut à tout moment tomber. Mais si nous nous accrochons à Dieu au nom de Jésus, Satan doit capituler. Lorsque Jésus entend les démons de l’homme possédé de Gadara Le supplier de les envoyer dans les pourceaux, c’est une image pathétique et humiliante de ce qu’est Satan. »

Pour David Jang, le Notre Père est donc une arme de guerre spirituelle : « Fais-moi demeurer sous la protection du sang et de l’autorité de Jésus, afin que l’ennemi ne puisse s’introduire dans mon cœur. » Il appelle l’Église à dépasser la récitation machinale du Notre Père pour en faire un langage vivant de combat spirituel. Dans ses sermons, il répète souvent que les mots « ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » ne sont pas un concept abstrait. De la même manière que le serpent s’approcha d’Ève pour lui demander sournoisement : « Dieu a-t-Il vraiment dit de ne pas manger de tous les arbres du jardin ? », Satan cherche aujourd’hui à semer le doute sur la bonté de Dieu ou à nous inciter à raisonner de façon égocentrique.

« Es-tu sûr que Dieu t’aime et agit pour ton bien ? N’aurait-Il pas plutôt quelque chose à cacher ? »

Le pasteur Jang explique que l’ouverture à la chute s’opère toujours par un doute sur Dieu, et que dans cette fissure se niche le péché. Il s’attarde particulièrement sur la réponse d’Ève : « Nous pouvons manger les fruits des arbres du jardin, mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. » Cependant, en Genèse 2, il n’est pas clairement mentionné que Dieu ait interdit de « le toucher ». Pour David Jang, cela révèle qu’Ève ne maîtrisait pas parfaitement la Parole, ou qu’il y avait déjà un germe de méfiance envers Dieu. Il avertit :

« Lorsqu’on connaît la Parole de façon approximative, Satan en profite pour semer ses mensonges. En outre, si nous laissons la confusion s’installer, nous risquons de voir l’image de Dieu se déformer dans nos cœurs. »

Dès lors, sans s’appuyer fermement sur la prière du Notre Père, l’être humain tombe vite dans l’illusion de sa propre interprétation et s’enferme dans le piège du péché. C’est pourquoi David Jang enseigne :

« Le Notre Père est un puissant bouclier. Chaque jour, nous devons mener le combat spirituel pour ne pas tomber dans la tentation et ne pas nous laisser dévorer par le mal, en restant à genoux devant Dieu. »

C’est là, selon lui, le chemin pour discerner les ruses de Satan et remporter la victoire.

Le pasteur Jang se réfère également à Jacques 1.2 et suivants : « Mes frères, regardez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés. » Il souligne que Dieu peut utiliser nos épreuves, dont Satan est souvent l’auteur, pour nous affermir. Toutefois, cela ne signifie pas que Dieu nous tente Lui-même. Cela confirme plutôt que la liberté humaine subsiste, mais que Satan cherche à exploiter notre faiblesse. C’est pourquoi la dernière requête du Notre Père est vitale :

« On ne peut vaincre la tentation de Satan à la seule force de notre volonté ou de notre morale. La prière en Christ est la clé. Rappelons-nous que Jésus a brisé la tête du serpent sur la croix ; que Sa victoire est acquise, et prions chaque jour pour qu’elle devienne pleinement notre. »

Il ajoute que cette prière ne se limite pas à notre sphère personnelle, mais doit être étendue à l’Église, à la société, à l’État et à ceux qui gouvernent. Satan trouve aisément un terrain favorable chez les dirigeants ou les puissants de ce monde. Comme l’énonce Éphésiens 6.12 – « nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » – David Jang souligne que la requête « ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » vise aussi les ténèbres spirituelles recouvrant la politique, la culture, l’économie et la société en général. Les croyants, chacun à leur place, sont alors appelés à briller de la lumière de Christ.


III. Le combat spirituel et l’amour de Dieu

Pour conclure, le pasteur David Jang définit le processus de la création (Genèse 1-2) et de la chute de l’homme (Genèse 3) comme l’« introduction concrète du combat spirituel ». Le fait qu’Adam et Ève aient chuté dans le cadre parfait de l’Éden, en se laissant séduire par Satan, démontre que nous pouvons aussi facilement tomber dans le péché. Toutefois, ce constat ne se veut pas désespérant, car la Bible, dès Genèse 3.15, annonce la victoire du « descendant de la femme » sur la tête du serpent, préfigurant l’œuvre rédemptrice du Christ. C’est en effet par la croix que Jésus brise radicalement la puissance de Satan, ouvrant ainsi à l’homme une possibilité nouvelle.

Lorsque David Jang parle de « combat spirituel », il se démarque à la fois de tout « piétisme » formel dépourvu de force et de tout « sensationnalisme » qui met l’accent sur les manifestations surnaturelles non vérifiées. Il insiste plutôt sur un combat spirituel « centré sur la Parole ». Il affirme :

« Vaincre Satan, c’est d’abord s’approprier la victoire du Christ, qui a écrasé la tête du serpent. C’est refuser les mensonges du diable dans tous les aspects de notre vie, grâce à la proclamation de la Parole, au pardon et à la repentance, à l’adoration et à la louange. »

Selon lui, l’arme la plus puissante dans ce combat est la conscience profonde de « l’amour de Dieu pour nous ». Car si l’amour se refroidit, la foi s’éteint, et lorsque la foi s’éteint, Satan trouve un terrain favorable pour s’immiscer. L’homme doit donc se souvenir qu’il est enfant de Dieu, pécheur certes, mais sauvé par l’amour du Christ sur la croix.

C’est en ce sens que le pasteur Jang cite souvent Jean 1.12 : « À tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en Son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Pour lui, c’est la restauration de la dignité humaine, créée à l’image de Dieu, mais perdue en Adam, qui se trouve en Christ. L’essence même du combat spirituel commence par la connaissance que « la victoire du Christ nous est déjà accordée ». Sans cette assurance, l’homme reste ballotté, accablé par les ténèbres et toujours assoiffé dans son angoisse. Mais lorsqu’il déclare qu’il croit en Jésus et qu’il est enfant de Dieu, les ténèbres se dissipent, car elles ne peuvent l’emporter sur la lumière. C’est là l’enseignement central du pasteur Jang.

Il invite chacun à s’interroger : « Si tu te sens opprimé, peines à trouver le sommeil la nuit, n’y a-t-il pas une présence des ténèbres qui te tourmente ? » Puis il encourage :

« Écoute la Parole, adore Dieu, prie dans le Saint-Esprit. Alors la nuit peut devenir comme le jour, car lorsque Jésus, qui est la Lumière, est présent, Satan n’a plus d’emprise. »

Il cite de nombreux témoignages personnels de guérison et de restauration pour appuyer cette vérité : par exemple, quelqu’un qui retrouve l’ouïe quand l’esprit des ténèbres le quitte sous l’action du Saint-Esprit et de la Parole. Il met toutefois en garde contre une attitude qui consisterait à rechercher des miracles pour eux-mêmes :

« Le centre de tout, c’est la croix de Jésus-Christ et la puissance de Sa Parole. De même que l’Église primitive a chassé les démons et guéri les malades au nom de Jésus, nous pouvons aujourd’hui expérimenter cette même puissance, qui demeure l’arme décisive du croyant. »

Mais cela ne signifie pas que nous ne traverserons aucun malheur ni que tout sera forcément réglé par un miracle instantané. La Bible ne l’enseigne pas ainsi. Satan continue de nous attaquer, et le péché laisse partout des traces et des souffrances. Malgré tout, le croyant peut tenir dans l’espérance et la persévérance, parce que la victoire de Jésus est avec lui. Le pasteur Jang se réfère à Romains 8, où Paul écrit : « La création attend avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu… Elle soupire et souffre les douleurs de l’enfantement », exprimant la condition ambivalente de la création, à la fois soumise au péché et pourtant porteuse d’une espérance de rédemption. Lors de la Seconde venue du Christ, tout sera renouvelé, Satan sera définitivement jeté dans l’abîme, et les saints vivront à jamais dans les nouveaux cieux et la nouvelle terre, à la louange de Dieu. C’est la vision eschatologique ultime du pasteur Jang.

Ainsi, à travers son enseignement sur Genèse 3, David Jang montre comment le diable (appelé aussi Satan, le serpent) trompe et fait chuter l’homme, et souligne en quoi la prière « ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » du Notre Père joue un rôle décisif pour y faire face. Son message de fond est cohérent : pour faire l’expérience de l’amour de Dieu, du salut en Jésus-Christ et de la puissance du Saint-Esprit, l’homme doit d’abord reconnaître son propre péché. En confessant « c’est ma faute » et en accueillant Jésus, on découvre que « la victoire est déjà acquise » et qu’on peut jouir d’une liberté éternelle que le monde ne peut offrir.

Le pasteur David Jang conclut ses sermons en exhortant les croyants à passer de l’acceptation intellectuelle et de la curiosité théologique à l’action concrète de « briser la tête du serpent ». Par exemple, consacrer son foyer à Dieu en y élevant une croix, y tenir un culte d’offrande, proclamer l’autorité du Christ auquel on appartient, instaurer la prière en famille, méditer quotidiennement la Parole pour empêcher que les ténèbres ne s’infiltrent. Il précise :

« Comme les démons suppliaient Jésus, Satan est voué à la défaite et ne peut que fuir devant le nom de Jésus. Mais si nous nions Jésus et que nous nous allions au monde, Satan reste en nous. Le combat spirituel est donc un combat réel, et nous le menons avec le Christ. »

En définitive, l’enseignement du pasteur Jang relie en un seul continuum « la chute de l’homme, la responsabilité du péché, la ruse de Satan, la victoire de Jésus et le combat spirituel du croyant ». Selon lui, l’épisode du serpent tentant Ève dans Genèse 3 est un moment-clé du grand récit biblique qui s’étend de l’Ancien Testament à l’Apocalypse, décrivant l’affrontement entre le Royaume de Dieu et le royaume de Satan. Par ailleurs, la prière du Notre Père – « ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du mal » – est l’arme principale pour ce combat sacré. David Jang déclare :

« Quand nous prononçons cette prière chaque jour, il se peut que Satan blesse notre talon, mais nous, au nom de Jésus-Christ, nous pouvons lui écraser la tête. »

Cette affirmation repose sur sa certitude théologique que « Satan, étant une créature, ne peut être l’égal de Dieu, et qu’il est déjà vaincu par la croix et la résurrection de Jésus ». Elle est aussi soutenue par la conviction que « Dieu exerce Sa souveraineté sur toutes choses ».

Ainsi, le message ultime que David Jang propose aux croyants est :

« La chute de l’homme dans Genèse 3 ne concerne pas uniquement Adam et Ève, elle nous concerne tous. Satan peut à tout moment nous faire trébucher. Mais n’ayons pas peur ; résistons-lui avec assurance au nom de Jésus, car le Christ a déjà remporté la victoire. Ancrons-nous dans la prière du Notre Père, préservons notre cœur dans la repentance (“c’est ma faute”) et dans la puissance de Jésus, et Dieu accordera Son salut et Sa restauration. »

En proclamant ce message, il invite les fidèles à comprendre qu’on peut non seulement tenir ferme au milieu de la tentation, mais également en sortir spirituellement fortifiés et goûter la victoire de Jésus. Selon David Jang, prêcher sur Genèse 3 revient à mettre en lumière la relation entre le Dieu d’amour et l’homme pécheur, l’origine et l’action de Satan, et la perspective d’une rédemption qui s’étend à toute la création. Tout cela culminant dans l’assurance que « celui qui demeure dans la Parole et prie sans cesse ne laissera aucune place aux ténèbres ». C’est cette certitude – « je suis enfant de Dieu, je possède l’héritage de l’autorité de Jésus, et les ténèbres ne prévaudront jamais sur la lumière » – qui résume l’essence même de l’Évangile que le pasteur David Jang met en avant, ainsi que la réalité du combat spirituel.

Pierre et Judas – Pasteur David Jang

I. Le contraste entre Pierre et Judas et la nécessité de la nouvelle naissance

L’histoire de Pierre et de Judas est présentée de manière saisissante dans l’Évangile de Jean, chapitre 13. Lorsque Jésus partagea le dernier repas avec ses disciples, ces deux hommes étaient à la même table. Tous deux étaient disciples de Jésus, ils écoutèrent ensemble Ses enseignements, furent témoins des miracles, et vécurent au cœur de l’amour que Jésus manifestait. Pourtant, au moment décisif, leurs chemins prirent deux directions radicalement différentes. Pierre commit le grave péché de renier Jésus trois fois, mais il se repentit finalement et revint à Lui, tandis que Judas, après avoir vendu Jésus pour trente pièces d’argent, ne se repentit pas et mit fin à ses jours. Bien qu’ils aient reçu le même enseignement du même Maître, l’un connut un retentissant rétablissement et une route de grâce, tandis que l’autre choisit la voie de la perdition.

Cette histoire de deux hommes révèle beaucoup sur la faiblesse humaine et sur la vraie nature de la foi. Pourquoi une telle différence entre ces deux disciples de Jésus ? Dans Jean 13, lorsque Jésus lave les pieds de ses disciples, Il dit : « Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se laver les pieds. » Ici, « s’être baigné » symbolise l’état de celui qui a déjà reçu la rédemption de ses péchés, qui est entré dans l’amour du Seigneur et a obtenu une vie nouvelle. Autrement dit, cela renvoie à l’expérience fondamentale de la « nouvelle naissance ». Pierre reniera Jésus trois fois par la suite, mais il finit par se repentir et revenir à Lui, car il ne cessa de se souvenir de l’amour infini du Seigneur. En revanche, Judas, qui n’avait pas fait cette expérience de la nouvelle naissance, ne sut pas s’en remettre complètement au Seigneur, même lorsqu’il eut l’opportunité de se repentir de sa trahison. Au lieu de cela, il choisit le désespoir.

Dans une autre prédication, le pasteur David Jang souligne : « Notre faiblesse peut être fondamentalement transformée par l’amour du Christ manifesté à la croix. Mais pour entrer dans cet univers d’amour, il faut d’abord reconnaître que nous sommes pécheurs et expérimenter une nouvelle naissance, qui nous renouvelle totalement. » Cette vérité explique pourquoi Pierre put revenir après son péché, tandis que Judas, qui vécut longtemps auprès du Seigneur sans jamais accueillir pleinement Son amour, se dirigea vers la ruine. La nouvelle naissance nous fait sortir de l’ancienne nature dominée par le péché, pour naître à la vie nouvelle dans la foi au seul amour du Seigneur. Quand on a cette expérience, même si l’on pèche, on revient finalement au Seigneur et l’on retrouve le chemin de la restauration. Mais sans la nouvelle naissance, le poids du péché peut nous écraser au point de nous conduire à l’auto-destruction.

L’histoire de Nicodème, dans Jean 3, illustre aussi parfaitement ce point. Nicodème était un dirigeant religieux, connaissant la Loi, mais Jésus lui a déclaré : « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » S’il n’y a pas cette expérience concrète de « naître d’eau et d’Esprit », c’est-à-dire de mourir à la nature pécheresse pour devenir un homme nouveau, il est impossible de jouir du royaume de Dieu. Ce fut précisément là que les chemins de Pierre et de Judas se séparèrent. Lorsque Jésus voulut laver ses pieds, Pierre ne comprit d’abord pas et s’y opposa en disant : « Tu ne me laveras jamais les pieds. » Mais aux mots de Jésus : « Si je ne te lave pas, tu n’as point de part avec moi », Pierre réagit aussitôt : « Seigneur, pas seulement les pieds, mais encore les mains et la tête ! » Cette scène montre qu’au fond de lui, Pierre était prêt à accepter l’amour souverain de Jésus. Il n’était pas un homme parfait et il commit d’ailleurs un grave péché plus tard. Mais, ayant déjà « pris son bain », il put se relever sur le fondement de la nouvelle naissance.

En revanche, Judas entendit sans doute les mêmes enseignements de Jésus, mais il ne les vécut pas dans une véritable expérience de nouvelle naissance. Peut-être considérait-il Jésus comme un instrument pour réaliser ses ambitions, ou comme un leader politique capable de concrétiser certains projets. À la lumière de ce que relatent les Évangiles, Judas semble animé par l’avidité et sa propre justice. En échange de trente pièces d’argent, lorsqu’il livra Jésus, il ne réalisa pas qu’il commettait un acte absolument irréparable ; il ne vit qu’une occasion qu’il ne fallait pas laisser passer. Pourtant, quand la réalité le rattrapa, le poids de la culpabilité l’accabla. Au lieu de se repentir dans l’amour du Seigneur, il mit tragiquement fin à ses jours. C’est le destin dramatique de celui qui n’a pas fait l’expérience de la nouvelle naissance.

Dans un autre sermon, le pasteur David Jang déclare : « La foi authentique naît avant tout d’une relation personnelle avec le Seigneur, rendue possible par la nouvelle naissance. On aura beau être très actif religieusement, assister aux cultes et participer à de multiples ministères, si l’on n’a pas connu une véritable renaissance, on s’effondrera dès que les circonstances deviendront difficiles. » Effectivement, Pierre et Judas avaient entendu les mêmes paroles de Jésus. Pourtant, Judas n’accepta pas cette transformation intérieure. Il ne fit jamais une véritable confession de foi à l’égard de Jésus, préférant rester au centre de sa propre vie. Quand le poids de sa culpabilité s’abattit sur lui, il ne trouva aucun moyen de se relever.

Ainsi, cette histoire nous rappelle que nous sommes tous faibles, mais qu’une expérience de nouvelle naissance nous permet de connaître un salut et un pardon fondamentaux. L’exemple de Pierre et de Judas n’est pas là pour comparer « qui a commis le plus grand ou le plus petit péché ». Tous deux ont commis une grave trahison. Mais l’un, qui était déjà né de nouveau et connaissait l’amour extraordinaire du Seigneur, put se repentir ; tandis que l’autre, qui ignorait cet amour, s’est abandonné à la destruction. Voilà donc la leçon essentielle : « Ai-je vraiment accueilli l’amour et la grâce du Seigneur dans mon cœur ? Ai-je réellement fait l’expérience de la nouvelle naissance ? Et, lorsque je chute, est-ce que j’ai en moi cet ancrage dans la foi qui me permet de revenir au Seigneur ? »

En réalité, la nouvelle naissance n’est pas un simple événement émotionnel unique, elle est un principe qui reste opérant au quotidien. Même celui qui est né de nouveau peut encore pécher et commettre, comme Pierre, de graves erreurs. Pourtant, grâce à la nouvelle naissance, la voie de la repentance et du retour au Seigneur demeure ouverte. Pierre était un disciple très proche de Jésus, au point d’être considéré comme un « premier » parmi les apôtres, mais il nia quand même connaître le Seigneur au moment crucial. Après cela, son regard croisa de nouveau celui de Jésus, et il pleura amèrement. Il comprit alors à nouveau l’immensité de l’amour du Seigneur. S’appuyant sur cet amour, il se repentit et accomplit ensuite pleinement sa mission apostolique. Judas refusa ce chemin. Il se trouvait, lui aussi, dans le même cercle des disciples, mais, faute d’être né de nouveau, il ne put faire marche arrière.

Nous devons nous aussi méditer cette histoire et nous interroger sincèrement. Ai-je réellement fait l’expérience de la nouvelle naissance ? Malgré mes longues années de vie chrétienne, suis-je encore en train d’utiliser Jésus dans le but d’accomplir mes ambitions ou mes désirs mondains ? Au lieu de faire confiance à l’amour du Seigneur, est-ce que je m’appuie sur ma propre justice et mes mérites ? Dans ce cas, si je tombe dans le péché, ne serai-je pas incapable de me pardonner à moi-même et sombrerai-je dans le désespoir ? Ces questions vérifient si nous sommes « déjà lavés » ou si nous ne le sommes pas encore. Car sans la nouvelle naissance, il est possible, comme Judas, de se retrouver écrasé par le poids du péché et de franchir un point de non-retour.

En définitive, la nouvelle naissance va au-delà du simple fait de « fréquenter l’Église et de lire la Bible ». C’est croire véritablement à l’Évangile de la croix et de la résurrection, si bien que notre vieille nature est crucifiée, et que nous nous relevons comme une créature nouvelle dans l’amour du Christ. Une personne ainsi transformée, même si elle tombe dans l’échec ou dans le péché, trouve toujours une voie de repentance, et l’amour irrésistible du Seigneur la relève. Pierre en fit l’expérience totale. Nous devons nous aussi la vivre. Il ne s’agit pas d’augmenter nos connaissances bibliques, mais d’avoir au plus profond de nous la certitude que « l’amour du Seigneur peut me relever ». Si nous n’avons pas cette certitude, nous ne sommes pas à l’abri de faire, un jour, le même choix que Judas.

Si, déjà, l’amour du Seigneur nous a « lavés », alors nous devons maintenant nous laver les pieds chaque jour. En raison de la faiblesse de la chair, il peut encore nous arriver de nous souiller de poussière en marchant dans ce monde. C’est pourquoi Jésus dit : « Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se laver les pieds. » Cela revient à mener une vie où l’on revient chaque jour devant le Seigneur pour se repentir, implorer la grâce et se renouveler. Comme Pierre, même en cas d’erreur, si nous nous souvenons de l’amour du Seigneur, nous pouvons revenir à Lui. Judas a, quant à lui, refusé cette voie. Il commit un péché énormissime, et ne pouvant en supporter le poids, il se donna la mort dans un geste ultime. Comme le dit Jésus : « Mieux eût valu pour lui qu’il ne fût pas né » (Matthieu 26:24). Le désespoir qu’il connut fut un abîme éternel.

À travers ce contraste entre Pierre et Judas, nous saisissons l’importance absolue de « naître de nouveau ». Si nous vivons encore sous l’emprise de notre vieux moi, sans accueillir pleinement l’amour du Seigneur, sans avoir l’assurance de la nouvelle naissance, alors, au jour de l’épreuve, nous risquons de faire le même choix que Judas. Il faut non pas s’appuyer sur les activités ecclésiales ou la connaissance biblique, mais connaître un changement radical grâce à l’amour de Jésus Christ crucifié et ressuscité. Alors seulement, nous pourrons réellement appartenir au Seigneur. C’est là le message central que nous livrent Jean 3, Jean 13, Matthieu 26 et d’autres passages. Dans diverses prédications, le pasteur David Jang a souligné ce point : « Le succès spirituel d’une personne repose sur l’expérience de la nouvelle naissance. Toute activité religieuse qui en serait dépourvue finit tôt ou tard par s’écrouler. » Voilà une vérité qui s’applique encore puissamment aujourd’hui.

II. Le péché, la repentance et la puissance de l’amour

Une autre raison fondamentale pour laquelle la nouvelle naissance est indispensable, c’est que l’être humain est trop faible pour ne pas pécher. Pierre, malgré son grand zèle envers Jésus et sa confession de foi claire, a finalement renié le Seigneur dans les moments cruciaux. Judas, dominé par un amour sans compassion et par l’égocentrisme, s’est laissé éblouir par l’argent et a trahi Jésus. Tous deux ont péché. Pourquoi Pierre s’est-il repenti tandis que Judas ne l’a pas fait ?

La repentance consiste à reconnaître son péché, à se détourner de la mauvaise voie pour revenir vers le Seigneur. Aussi importante que le fait d’éviter le péché, voire plus importante parfois, est la manière dont on réagit après l’avoir commis. Celui qui est né de nouveau, connaissant et croyant en l’amour du Seigneur, sait qu’il peut quitter la voie du péché et confesser : « Seigneur, j’ai péché. Pardonne-moi. » Pierre, confronté au regard de Jésus après son reniement, prit conscience de sa faute au plus profond de lui. Il pleura amèrement, se détourna de son péché, rencontra le Ressuscité et en fut restauré.

Quant à Judas, après avoir réalisé la gravité de sa faute, il ne revint pas vers le Seigneur, mais choisit de mettre fin à ses jours. Ce n’est pas que son péché était plus grand que celui de Pierre, mais il ne crut pas jusqu’au bout à l’amour du Seigneur. Le pasteur David Jang souligne dans un autre sermon : « Le plus grand piège qui empêche un pécheur de revenir à Dieu, c’est l’accusation de Satan. » Celui-ci murmure à l’oreille du pécheur : « Tu as commis un crime impardonnable. Le Seigneur ne peut pas te recevoir. » Si l’on ne discerne pas cette tromperie, on peut, comme Judas, se laisser happer par le désespoir et choisir la destruction. La véritable repentance, en revanche, surmonte ce mensonge de l’Accusateur. Le Seigneur accueille même le pire pécheur qui revient à Lui. Comme dans la parabole du fils prodigue, rapportée dans Luc 15, le Père scrute le chemin de retour de son fils et, l’apercevant au loin, court l’embrasser. Voilà l’essence même de l’Évangile.

Pierre se repentit dans la souffrance, mais sa repentance fut nourrie par la foi qu’il avait dans l’amour de Jésus. Ainsi, malgré son péché, il s’accrocha à cet amour, plus fort que tout. Il put alors se relever, et il devint un homme entièrement renouvelé au service du Seigneur. Judas ne vit pas cette possibilité et s’abîma dans le désespoir. Nous comprenons donc que la repentance n’est pas à prendre à la légère. Bien sûr, retomber souvent dans les mêmes péchés pose un grave problème, mais rester enfermé dans son péché sans s’en détourner mène à une ruine encore plus radicale.

Le pasteur David Jang souligne : « Se repentir ne consiste pas simplement à exprimer des regrets ou de la culpabilité, mais à faire demi-tour pour s’engager dans la voie de la justice. » Ce n’est pas juste dire : « Je me suis trompé, je suis désolé », c’est changer la direction de sa vie. Cela se voit dans l’épisode du lavement des pieds et par la suite dans la vie de Pierre. Après avoir renié le Seigneur, Pierre connut un profond sentiment de culpabilité. Mais il rencontra le Ressuscité, et il proclama trois fois son amour pour Jésus, autant de fois qu’il L’avait renié. Jésus lui dit alors : « Pais mes brebis », confirmant à nouveau sa mission. Son péché n’était plus un point final, mais un tournant vers une nouvelle étape dans sa vie, grâce à une repentance véritable.

Ainsi, celui qui a fait l’expérience de la nouvelle naissance a la liberté d’aller avec assurance vers la croix lorsqu’il pèche. Ayant la certitude que l’amour du Seigneur le soutiendra, il peut revenir à Lui en dépit de sa honte et de sa crainte. C’est ce que Jésus voulait dire en affirmant : « Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se laver les pieds. » Celui qui, au fond, a déjà été « lavé » sait qu’il est purifié dans l’essentiel, même s’il arrive que la poussière du péché s’attache encore à lui au fil de la vie. Pierre, malgré ses errements, ne renonça jamais au chemin du retour vers Jésus.

Judas, au contraire, n’avait pas ce fondement de la nouvelle naissance. Après avoir vendu Jésus, il comprit que c’était un péché immense, mais au lieu de laisser son vieux moi être brisé pour renaître, il choisit un désespoir centré sur lui-même. Ce n’était pas son existence tout entière qu’il fallait anéantir, mais son vieil ego. Refusant d’être renouvelé, il se laissa écraser par la culpabilité et prit la voie de l’autodestruction. Voilà le sort de ceux qui n’ont pas fait l’expérience de la nouvelle naissance et qui, face au péché, ne voient pas d’autre issue.

La vie de Pierre nous enseigne que la personne « née de nouveau » est celle qui accepte de se laisser briser pour ensuite se relever dans le Seigneur. Dans l’Ancien Testament, David aussi commit un péché monstrueux (avec Bethsabée, etc.), mais parce qu’il se repentit sincèrement, il obtint le pardon de Dieu et fut de nouveau utilisé par Lui. Tout être humain peut pécher, mais la question est de savoir si ce péché va me plonger dans une destruction éternelle ou, au contraire, me conduire à la repentance et à la réconciliation. Ce choix dépend de nous. C’est cependant l’amour du Seigneur et l’expérience de la nouvelle naissance qui rendent possible cette décision.

Dans un autre sermon, le pasteur David Jang affirme : « Parce que nous sommes faibles, nous pouvons chuter, mais c’est souvent en tombant que nous nous agenouillons devant la croix et découvrons combien l’amour de Dieu est grand et profond. Voilà la vraie repentance, à partir de laquelle on peut redevenir un serviteur de Dieu. » Ne pas pécher n’est pas tout. Certes, nous devons lutter pour éviter le péché. Mais comme nous sommes imparfaits, nous pouvons tout de même parfois chuter. L’essentiel est alors de se repentir et de revenir. À l’instar de Pierre, nous pouvons nous relever pour vivre comme un enfant de Dieu. C’est la voie de la bénédiction.

Jésus aime les pécheurs jusqu’au bout. Même Judas, avant de Le trahir, partageait le repas avec Jésus et recevait Son attention. Jésus espérait sûrement qu’il se détournerait de sa faute. Pierre, de son côté, se repentit après avoir trahi son Maître, et Jésus le releva en lui confiant à nouveau Son troupeau, comme on le voit en Jean 21. Il est demandé trois fois à Pierre : « M’aimes-tu ? » puis Jésus lui commande de paître Ses brebis. Voilà l’amour du Seigneur : Il ne rejette pas définitivement celui qui a péché, Il l’accueille quand il se repent et lui permet de repartir à neuf. C’est le cœur même de l’Évangile.

Ainsi, après le péché, ce qui importe davantage que tout est la repentance. Et c’est la confiance dans l’amour plus grand que le péché qui rend cette repentance possible. Tant que nous gardons cette vérité à l’esprit, nous ne nous laissons pas submerger par la culpabilité, et nous pouvons nous relever, quels que soient la faute ou l’échec. Mais si nous ne connaissons pas cet amour, nous risquons de nous effondrer comme Judas au moindre sentiment de culpabilité. Sans la nouvelle naissance, la repentance elle-même est difficile. En effet, un cœur non régénéré demeure centré sur soi : « Comment pourrais-je être pardonné, moi qui ai commis une telle faute ? » Il finit par abandonner toute tentative de retour vers Dieu.

Jésus a dit : « Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Marc 2:17). Cela signifie que la repentance naît de la rencontre entre la conscience du péché et la foi dans l’amour rédempteur du Seigneur. Voilà le message fondateur de l’Église, que le pasteur David Jang répète dans nombre de ses sermons. L’Église n’est pas un lieu où l’on juge et condamne les pécheurs, mais un lieu de grâce où, si le pécheur se repent, on l’accueille et on l’aide à recommencer. Or, tout commence par « abandonner le péché et revenir à Dieu », et tout repose sur « l’amour de Dieu » qui soutient ce retour.

Dire que Pierre avait « déjà pris son bain » signifie justement qu’il avait fait l’expérience concrète de l’amour du Seigneur, révélé à la croix. Il connaissait de tout son être la puissance du pardon et du salut. Ainsi, il était fondamentalement devenu un homme nouveau. Judas, lui, ne reçut pas réellement cet amour. Il eut maintes occasions de se repentir, mais il ne crut pas en la miséricorde du Seigneur. Il choisit plutôt son propre désespoir. Nous voyons alors l’importance de ce triptyque : péché, repentance et amour. Si le péché est inévitable, la repentance ouvre le chemin de la justice, et l’amour du Seigneur est la force qui rend ce chemin possible. Cette vérité nous évite de désespérer face à notre péché et nous permet, comme Pierre, de nous relever.

III. La réalité d’une vie renouvelée : mourir et renaître

La nouvelle naissance, la repentance, et la foi en l’amour du Seigneur se résument en une expérience de « mort et de résurrection ». La repentance de Pierre fut l’expérience où son vieil homme mourut et où il devint un homme nouveau. Judas refusa de mourir à lui-même, et son désespoir l’emporta. Ce n’est qu’en mourant que l’on peut revivre : voilà le cœur de l’Évangile. Jésus Lui-même est mort sur la croix et est ressuscité, et nous devons aussi crucifier notre vieille nature et renaître en tant que nouvelles créatures.

L’apôtre Paul déclare dans Galates 2:20 : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. » Voilà la meilleure illustration de l’essence de la nouvelle naissance. Mon ancien « moi », qui occupait la place de maître, est mort sur la croix, et c’est désormais Christ qui vit en moi. Paul affirme aussi dans Romains 8 qu’« il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » et que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu en Christ. La nouvelle naissance est la source de cette certitude. Parce qu’ils s’appuyaient sur cette réalité, Pierre, Paul et tous les chrétiens de l’Église primitive ont pu prêcher l’Évangile sans fléchir, même sous les persécutions du monde.

Cependant, il n’y a pas de résurrection sans mort préalable. Comme le montre Philippiens 2, Jésus « s’est dépouillé Lui-même, en prenant la forme d’un serviteur, Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort de la croix ». C’est en passant par cette voie qu’Il a connu la gloire de la résurrection. De même, il est impossible d’éprouver la résurrection de la nouvelle naissance sans accepter que notre vieux moi soit crucifié. Le pasteur David Jang rappelle souvent : « L’homme moderne redoute de s’abandonner totalement, il craint la voie de la croix, jugée trop ardue, et renonce aisément. Mais la vraie foi nous appelle à traverser les épreuves et la mort pour connaître la joie de la vie. » C’est la route qu’a empruntée Pierre, et c’est celle que tous les chrétiens doivent suivre.

Pierre, au début, proclamait : « Seigneur, je suis prêt à aller en prison et même à mourir pour toi ! » Mais lorsqu’on arrêta Jésus, la peur le gagna, et il affirma ignorer qui était Jésus. Son vieil homme n’était pas encore mort. Après cet échec, cependant, quand il rencontra le Christ ressuscité, Pierre fut brisé et devint un être nouveau. C’est pourquoi le livre des Actes nous le montre tenant fermement sa foi et proclamant Jésus, même face à la prison ou à la menace de la mort. Son vieil homme était mort, et la vie de Christ s’était mise à briller en lui.

Judas, au contraire, réagit à l’opposé. Après avoir livré Jésus, il réalisa sa terrible faute. Mais au lieu que cela l’amène à briser son vieux moi et à renaître, il sombra dans un désespoir auto-centré. Il aurait fallu qu’il laisse son vieux moi mourir, mais il préféra ruiner son existence entière. Celui qui refuse la nouvelle naissance risque, comme Judas, de se retrouver pris entre la culpabilité et l’auto-destruction, sans trouver d’issue.

Ainsi, la vie renouvelée consiste à « se renier soi-même et à prendre sa croix », à l’exemple de Jésus. Dans la vie quotidienne, nous sommes souvent amenés à pratiquer de petites ou grandes formes d’abnégation ou de sacrifice. Quand nous devons pardonner, ou renoncer à faire ce qui nous plaît, ou encore consacrer notre temps et nos ressources pour servir l’Église et notre entourage, si notre vieille nature est encore bien vivante, ce chemin devient très difficile. « Pourquoi devrais-je subir des pertes ? Pourquoi devrais-je pardonner à cette personne ? » Dans ces moments, si l’on n’est pas né de nouveau, on ne comprend pas la voie de la croix. Mais celui qui est déjà mort et qui croit que « Christ vit en moi » reconnaît qu’il est juste et bon de suivre le Seigneur dans ces pas. Ayant expérimenté l’amour du Christ, il sait que c’est la voie de la vie.

En outre, la nouvelle naissance donne la force de repousser « l’accusation de Satan ». Le diable cherche à semer des mensonges : « Souviens-toi de tes fautes passées, elles sont trop graves. Dieu ne peut pas t’aimer. Regarde ta situation présente, si difficile : es-tu sûr que Dieu s’occupe de toi ? » Sans être régénéré, on est vite déstabilisé par ces mensonges. Mais celui qui est déjà lavé par l’amour du Seigneur s’accroche à la promesse de Romains 8:35 et suivants : « Rien ne peut nous séparer de l’amour du Christ. » Même si l’on tombe, on revient à Lui sans se laisser enfermer dans la honte ou le désespoir.

Le pasteur David Jang a dit dans un sermon : « Dans l’Église aujourd’hui, nous voyons à la fois des ‘Pierre’ et des ‘Judas’. Les deux suivent Jésus, mais certains, déjà nés de nouveau et fondés sur l’amour de Dieu, persévèrent, tandis que d’autres, avançant selon leurs calculs et leur propre justice, finissent par s’éloigner. L’essentiel est de savoir si l’on est vraiment né de nouveau et si l’on vit effectivement cette réalité. » Cette même question se pose à chacun de nous. On peut être très actif dans l’Église, connaître beaucoup de choses, mais sans l’expérience concrète de la mort et de la résurrection, la foi ne résiste pas aux épreuves. En revanche, celui qui est vraiment né de nouveau demeure attaché au Seigneur, même dans l’adversité.

Vivre en homme renouvelé, c’est croire que la grâce du Seigneur est plus grande que mes œuvres. Judas se fiait à ses propres actes, à sa propre justice. Quand il se vit coupable, il préféra mettre fin à ses jours. Pierre, malgré sa faute, s’appuya sur un amour plus grand que son péché. Il revint vers le Seigneur et devint, par la suite, un grand apôtre de l’Église primitive. Notre vie n’est pas différente. Nous portons tous en nous la fragilité d’un Judas, capable de trahison, et le potentiel d’un Pierre, capable de repentance. La différence se fait à travers la nouvelle naissance : si nous connaissons intimement l’amour du Seigneur, et si nous laissons notre vieille nature mourir pour que Christ vive en nous.

Jésus a dit à Nicodème : « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3:3) « Voir » ne signifie pas qu’un simple regard, mais expérimenter et jouir concrètement du royaume. Sans la régénération, la gloire de Dieu demeure incompréhensible. Sans passer par la mort et la résurrection, on trouve absurde la voie de la croix et vide l’amour du Seigneur. Mais pour celui qui a connu la nouvelle naissance, cette voie est la véritable vie. Ainsi, quelles que soient les souffrances ou les persécutions, il ne s’en détourne pas.

La vie nouvelle se manifeste de manière encore plus riche au sein de la communauté ecclésiale. Dans le partage de la vérité, dans l’accueil et le service mutuels, notre vieille nature s’effondre progressivement et nous grandissons en Christ. L’Église n’est pas le rassemblement de personnes déjà parfaites, mais celui de pécheurs susceptibles de chuter comme Pierre, qui cependant se relèvent toujours grâce à l’amour du Seigneur et réaffirment la nouvelle naissance. La tragédie de Judas fut de se retirer de cette communauté au lieu d’y revenir avec sa faute et de la déposer devant Jésus. S’il l’avait fait, il aurait pu, comme Pierre, expérimenter le pardon et la restauration. Mais il choisit le désespoir et franchit un point de non-retour.

Il est possible que nous aussi, un jour, soyons placés devant un tel choix. Dans notre vie quotidienne, nous péchons plus ou moins gravement et nous pouvons connaître l’échec. En ces moments, nous devons nous demander : « Suis-je un homme déjà lavé par la grâce ? » Si nous sommes réellement nés de nouveau, alors, quelle que soit la gravité de notre faute ou de notre défaite, nous gardons l’espérance de revenir à Dieu. Nous savons qu’Il a porté nos fautes à la croix et qu’Il nous aime jusqu’au bout. Forts de cette assurance, nous pouvons confesser nos péchés et nous repentir pour reprendre un nouveau départ. Sans cette expérience de la nouvelle naissance, nous risquons, comme Judas, de conclure que nous sommes irrécupérables et de plonger dans la désespérance.

Le pasteur David Jang enseigne aussi : « Satan veut que nous doutions de l’amour de Dieu et que nous pensions : “C’en est fini de moi.” Alors que l’Esprit Saint nous appelle : “Même si tu as péché, reviens ! Repens-toi et tu vivras de nouveau.” Le rôle de l’Église est d’aider le pécheur à faire confiance au pardon et à l’amour de Dieu, plutôt que de le laisser sous le joug de l’accusation diabolique. » C’est aussi la responsabilité de chaque croyant. En premier lieu, nous devons nous-mêmes avoir expérimenté la nouvelle naissance pour ne pas simplement condamner le péché, mais encourager celui qui chute à se repentir et à être renouvelé dans l’amour. Car Jésus nous a ainsi aimés et nous a donné de multiples chances.

Enfin, la vie nouvelle, où l’on meurt et ressuscite en Christ, témoigne de la puissance de l’Évangile face au monde. Pierre, autrefois lâche, est devenu un apôtre intrépide, prêt à l’emprisonnement et même au martyre pour annoncer le Christ. Un tel changement frappe ceux qui en sont témoins. De la même manière, si nous étions égoïstes ou pécheurs, mais que nous vivions aujourd’hui dans l’amour, le service et la justice, le monde se demandera : « Comment ont-ils pu changer ainsi ? » Nous pouvons alors rendre ce témoignage : « Je suis mort avec Christ, et c’est Lui qui vit maintenant en moi. »

En conclusion, le contraste entre Pierre et Judas nous montre clairement la nécessité de la nouvelle naissance, la place du péché et de la repentance, et la réalité d’une vie qui meurt pour renaître. Tous deux étaient disciples et tous deux ont péché. Mais Pierre, déjà né de nouveau et connaissant l’amour du Seigneur, se repentit. Judas, lui, ne crut pas en cet amour et sombra dans la ruine. Cette leçon nous concerne directement. Nous sommes exposés au péché et à l’échec, et le jour d’une grande tentation peut venir. À ce moment-là, le fait d’être « déjà lavé » ou non changera notre destinée. Celui qui est né de nouveau ne reste pas dans son péché ; il se repent et se relève pour accomplir la volonté de Dieu.

Le pasteur David Jang réaffirme dans de nombreuses prédications : « La nouvelle naissance est un événement ponctuel, mais son fruit grandit chaque jour, grâce à la repentance et au renouvellement dans l’amour du Seigneur. Comme Pierre, ne soyons pas comme Judas en nous abandonnant au désespoir, mais vivons dans la repentance. Voilà l’Évangile, la mission de l’Église et la vie de ceux qui sont régénérés. » Au bout du compte, notre chemin suit celui de la croix et de la résurrection de Jésus-Christ. Pour emprunter cette route, notre vieille nature doit mourir et nous devons renaître. C’est cela, la « nouvelle naissance », dont les fruits se manifestent dans l’amour, la repentance et un témoignage audacieux de l’Évangile. Puissions-nous vivre aujourd’hui la « résurrection de l’amour » qu’a connue Pierre, demeurer dans l’amour du Seigneur et expérimenter en abondance la joie d’une vie réellement nouvelle.